jeudi 31 mai 2007
Par Michel Bellin,
jeudi 31 mai 2007.
Franchement, je ne comprends pas. Je ne comprends pas qu'au 21ème siècle, à l'heure d'Internet, du TGV grande vitesse et autres prouesses technologiques, l'homme moderne soit incapable de fabriquer des parapluies pliants solides.
Pour moi, cet accessoire est indispensable ; il ne quitte d'ailleurs jamais le cartable que je traîne partout. Avec cet objet oblong, gainé de ce noir qui me va si bien au teint, je me sens en sécurité, prêt à affronter toutes les bourrasques, tous les contretemps de l'existence. En sécurité ? Non, pas tout à fait, car mon parapluie pliant n'est pas un ami fiable. Jamais. Et l'expérience le prouve : au moindre coup de vent, dès le premier retournement, je sais que c'est foutu, que l'escalade va recommencer : une des baleines se coince, l'engin ne se referme plus, ne s'ouvre plus, il va bientôt ressembler à un pitoyable échassier à la patte cassée, de préférence dès que les vannes du ciel crèveront au-dessus de ma tête.
Je passe donc mon temps à acheter des parapluies et le dilemme me ronge : dois-je continuer à acheter les modèles les moins chers, carrément bradés ? Dois-je au contraire faire des économies pour m'offrir LE modèle du siècle, super compact et in-cas-sa-ble ? Franchement, j'ai des doutes pour la seconde solution : je ne suis pas sûr que ce parapluie haut de gamme sera meilleur, je vais une fois de plus payer la marque et, pas plus que les autres, il ne sera capable de contenir la prochaine bourrasque lorsque je traverserai le Pont de St Cloud. Par ailleurs, maman disait toujours : le bon marché est toujours trop cher. Bref, je ne sais plus que faire, j'enrage, je perds le moral et je maudis les parapluies.
Pas plus tard qu'hier, revenant dans ma chambrette trempé comme une soupe, tenant encore à la main ce pitoyable ustensile dégoulinant, informe, complètement désarticulé et fort disgracieux, je l'ai piétiné de rage. O rage, ô désespoir, ô ombrelle ennemie, que n'ai-je tant vécu pour voir cette infamie… Oui, trop, c'était trop ! Cette nouvelle trahison, je ne pouvais la tolérer ! Je dus être assez ridicule mais ma hargne me fit du bien.
Ensuite, après avoir jeté le traître dans le bac à ordures, après m'être essuyé et étrillé, je me calmai en lisant cette page de mon philosophe préféré (au début du siècle dernier, ALAIN avait déjà tout compris sur le stress !) tout en guettant le ciel : à la prochaine accalmie, je filerais acheter au Monoprix mon prochain parapluie ayant compris que ce qu'il m'offre pour finir, ce n'est pas son imperméabilité ni sa solidité ni sa fiabilité à toute épreuve, mais seulement et surtout un sentiment de très provisoire sécurité.
Lire la suite
mercredi 30 mai 2007
Par Michel Bellin,
mercredi 30 mai 2007.
Dimanche prochain, ce sera la fête des mères. Il y a fort longtemps que cette fête ne représente hélas plus rien pour moi, pas plus d'ailleurs que la fête des pères. Il n'empêche… si ma petite maman était encore de ce monde et si j'étais sa… fille (!) chérie, pourquoi pas ? voici la lettre que j'aurais aimé lui écrire un dimanche de juin, lui révélant enfin le secret qu'elle n'a jamais découvert, entrevu peut-être.
Lire la suite
mardi 29 mai 2007
Par Michel Bellin,
mardi 29 mai 2007.
Il est temps de prendre conscience que notre rapport au temps est complètement fou. Ce n'est pas une question seulement de vitesse. La question est que nous ne nous projetons plus dans l'avenir, ni personnellement ni collectivement. Nous sommes assujettis par l'immédiateté et le présent ; nous nous sommes détournés du futur et nous vivons dans le présent de façon boulimique. C'est catastrophique car une société ne peut se structurer durablement sans se projeter dans l'avenir.
Lire la suite
lundi 28 mai 2007
Par Michel Bellin,
lundi 28 mai 2007.
Voici l'été ! Les seins des petites demoiselles tressautent quand elles traversent le Pont de St Cloud d'un pas alerte et décidé. Ce sont eux que je mate deux fois par jour, le matin lorsque je vais à mon travail, le soir lorsque j'en reviens en traversant la Seine (mais elles sont nettement moins nombreuses et moins décidées). Moi qui suis pédé ! Jamais, ô grand jamais, la vision à la dérobée de ces petits seins tressautant ne me fait bander mais je trouve en ces jeunes appâts, encore laiteux, ivres de liberté, un je ne sais quoi de frais, de gentil, d'aventureux, d'allègre et de primesautier. Ça me change des petits culs rebondis des mecs ! C'est pourquoi je leur dédie ce matin – hélas à demi-férié – ce joli poème de Calaferte que je me récite souvent in petto, tantôt au masculin, tantôt au féminin, tant m'enchantent la poésie transgenre et les petits seins tressautant des jolies parisiennes lorsqu'elles traversent au mois de mai le Pont de St Cloud d'un pas décidé et alerte.
Lire la suite
vendredi 25 mai 2007
Par Michel Bellin,
vendredi 25 mai 2007.
A partir du 11 mai 2007 et avant chaque week-end, je mets en ligne un extrait de mon incunable préféré : « L'amour la solitude » Entretiens avec André Comte-Sponville aux Editions Paroles d'Aube (1995). Juste quelques mots hebdomadaires pour une mise en bouche – sorte de viatique philosophique - avant le long voyage dont les étapes seront : amour et solitude… violence et douceur… désespoir et béatitude. Ami(e) internaute, t'embarqueras-tu avec nous chaque fin de semaine ? J'en suis sûr, si tu fais partie de l'équipage, tu ne le regretteras pas car André est philosophe : il aime la vie vraie. Il est aussi écrivain : il cherche une beauté qui ne mentirait pas. Si tel est aussi ton but et ton bonheur, ton exigence aussi, je t'invite à chercher avec nous puisque « la vraie vie, ce n'est pas la littérature : la vraie vie, c'est la vie vraie. » Qui n'aimerait la goûter avidement et en imprégner les jours et les nuits qui lui restent à vivre ?
Lire la suite
jeudi 24 mai 2007
Par Michel Bellin,
jeudi 24 mai 2007.
Mon héros pour rebondir ce matin est … une héroïne, gouine et héroïnomane, morte à 34 ans. Est-ce grave, docteur ? Est-ce (encore) politiquement correct, Monsieur le Grand Schtroumpf 1er, grand adepte de footing hygiénique et de slogans démagogiques gnan gnan ?
En tout cas, ça fait rudement du bien de transgresser en cette sale période de démocratie d'opinion unanimiste et de suprématie des médias béni oui oui. De l'air ! de l'air ! et de la transgression ! Merci Mireille, puisque tel est ton beau prénom.
Lire la suite
mercredi 23 mai 2007
Par Michel Bellin,
mercredi 23 mai 2007.
Sans grandes phrases ni théories fumeuses, les poètes peuvent chanter la mondialisation avant l'heure. Blaise CENDRARS plus que tout autre, voyageur infatigable dont la formule favorite était : « Le seul fait d'exister est un véritable bonheur. »
Lire la suite
mardi 22 mai 2007
Par Michel Bellin,
mardi 22 mai 2007.
Cinq de mes citations préférées du très cher grand homme incomparable, indémodable, insurpassable… et infréquentable !
« Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave, qu'il soit d'ailleurs ce qu'il veut : politique, marchand, fonctionnaire, érudit. »
Lire la suite
lundi 21 mai 2007
Par Michel Bellin,
lundi 21 mai 2007.
Ce rafiot de luxe est certes un symbole. Ce fut un signe de mauvais goût personnel. Et aussi un premier faux pas politique, quoi qu'en dise l'ex-candidat bronzé avec sa suave (nouvelle) voix d'archevêque. L'affaire est donc entendue. A ce propos, j'aime à me citer ici, ce qui donne du piment à notre conversation sur le net, n'est-ce pas ? Donc, mon aphorisme n°116 qui ne laisse personne indemne, surtout pas moi ni le lecteur j'espère :
Lire la suite
samedi 19 mai 2007
Par Michel Bellin,
samedi 19 mai 2007.
A partir du 11 mai 2007 et avant chaque week-end, je mets en ligne un extrait de mon incunable préféré : « L'amour la solitude » Entretiens avec André Comte-Sponville aux Editions Paroles d'Aube (1995). Juste quelques mots hebdomadaires pour une mise en bouche – sorte de viatique philosophique - avant le long voyage dont les étapes seront : amour et solitude… violence et douceur… désespoir et béatitude. Ami(e) internaute, t'embarqueras-tu avec nous chaque fin de semaine ? J'en suis sûr, si tu fais partie de l'équipage, tu ne le regretteras pas car André est philosophe : il aime la vie vraie. Il est aussi écrivain : il cherche une beauté qui ne mentirait pas. Si tel est aussi ton but et ton bonheur, ton exigence aussi, je t'invite à chercher avec nous puisque « la vraie vie, ce n'est pas la littérature : la vraie vie, c'est la vie vraie. » Qui n'aimerait la goûter avidement et en imprégner les jours et les nuits qui lui restent à vivre ?
Lire la suite
vendredi 18 mai 2007
Par Michel Bellin,
vendredi 18 mai 2007.
Ceux qui lisent Sénèque s'apparentent à une franc-maçonnerie dont quelques membres se reconnaissent, en catimini, comme s'ils tâchaient de ne pas ébruiter l'affaire. Sénèque est providentiellement moderne. Sur l'inconstance des princes, l'inutilité de l'affairement, la vanité du spectacle politique, il a tout dit. A le fréquenter, on s'épargne bien des agacements et bien des déplaisirs.
Lire la suite
jeudi 17 mai 2007
Par Michel Bellin,
jeudi 17 mai 2007.
Pour célébrer l'Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ, j'offre aujourd'hui une de mes nouvelles, très certainement celle que je préfère. Que de larmes versées sur mon clavier et quelle allégresse bondissante dans ma chambrette lorsque j'ai imaginé à la fin les trois cloches sonnant à la volée ! Je me souviens aussi de l'enthousiasme de mon éditeur, mais aussi d'une légère insatisfaction : il aurait voulu que ce soit un peu plus suggestif par ici… un peu plus explicite par là… Je lui ai dit : impossible ! Sur un sujet pareil, sur Ieschoua mon Amour, c'est impossible, déjà que se dépoiler l'âme, c'est tellement plus indécent qu'effeuiller un corps ! Bon, le lecteur jugera s'il faut classer LES CLOCHES DU PARADIS dans mes nouvelles érotiques ou dans mes effusions mystiques.
Lire la suite
mercredi 16 mai 2007
Par Michel Bellin,
mercredi 16 mai 2007.
Il est essentiel – surtout avant de voter – de bien comprendre le principe des différents régimes politiques, depuis le moins imparfait (démocratie) jusqu'au pire (dictature), en passant par le capitalisme bon teint, le capitalisme sauvage, le capitalisme européen, le capitalisme à la française sans oublier le capitalisme corse si spécifique. Donc, avouez-le, pas facile de s'y retrouver ! Ci-après, – ruminants à l'appui – je propose une synthèse mnémotechnique à la fois brève et limpide. Si un gosse de CE2 peut comprendre, a fortiori un visiteur de ce site de plus en plus expert en anacoluthes, syllepses, chiasmes et autres bellinades littéraires !
Lire la suite
mardi 15 mai 2007
Par Michel Bellin,
mardi 15 mai 2007.
Joseph Périgot et moi sommes les hôtes de la bibliothèque de Longwy, ville minière proche de la frontière luxembourgeoise. La plupart des bassins ferment, le taux de chômage est très élevé et de nombreux immigrés vivent une situation précaire.
Lire la suite
lundi 14 mai 2007
Par Michel Bellin,
lundi 14 mai 2007.
Partout, dans la presse, sur les ondes, au fil des sondages et des hit-parades, on n'invoque que les Français : … les Français pensent… les Français souhaitent… les Français attendent… le moral des Français… les héros préférés des Français… la rengaine plébiscitée par les Français…
Lire la suite
samedi 12 mai 2007
Par Michel Bellin,
samedi 12 mai 2007.
André Comte-Sponville est philosophe (mon Sage contemporain, celui que j'ai adopté et à qui je reste fidèle). Il est aussi écrivain : il parle gravement des choses graves, simplement des choses simples. Il croit comme Pascal que « se moquer de la philosophie, c'est vraiment philosopher. » Et comme Montaigne, que la vie vaut plus et mieux que les systèmes (et que la politique).
Depuis bientôt vingt ans, André et moi, nous nous fréquentons. Assidument et joyeusement - même s'il n'en sait rien ! Non pas Maître d'un côté, disciple de l'autre (je serai à cet égard toujours nietzschéen), plutôt compagnons de route. D'ailleurs, nous avons beaucoup de points communs : le philosophe Alain que je cite souvent sur mon site, le musicien Schubert, le deuil du christianisme et l'option d'un athéisme ascensionnel, le goût pour la correspondance, le dégoût du roman et la définition simple et profonde de la philosophie, hors caste, hors systèmes : philosopher c'est penser sa vie et vivre sa pensée pour atteindre s'il est possible le Bonheur. Ni plus ni moins. Et sur ce chemin, plus qu'un compagnon, André est un guide : tantôt il me dégrise, tantôt il m'électrise, tantôt massant mon âme, tantôt revitalisant mon énergie.J'ai l'impression qu'il m'encourage et qu'il m'attend quand je souffle pour récupérer ou que je me trompe de voie… Avec lui, vivre est une passion enthousiasmante parce que vraie, loin des mirages et des drogues. J'aimerasi, ami(e) internaute, te faire connaître et apprécier cet inestimable Ami.
Parmi les nombreux livres d'André (dont le double pavé intitulé « Vivre. Traité du désespoir et de la béatitude »), un plus modeste que j'ai découvert comme un trésor et un talisman. Je l'ai tant et si souvent ouvert et médité que sa belle couverture noire pelliculée en est ternie, la reliure cassée, les pages cornées et jaunies. Les pages, pas le message. Un message qui n'a pas pris une ride, plus essentiel que jamais, abordable, presque souriant, parce qu'il est livré au compte-goutte, d'une voix que j'imagine grave et fraternelle, au cours d'entretiens accordés à Judith Brouste, Patrick Vighetti, Charkes Juliet. C'était en 1995 et l'opus s'intitule « L'amour la solitude » aux Editions Paroles d'Aube (le trouve-t-on encore ? J'en doute). André, comme moi-même, a vieilli, je l'ai trouvé ici et là parfois pontifiant, même ennuyeux. Pourquoi pas ? Moi aussi, je radote si souvent. Mais qu'importe ! Ici, dans ce modeste ouvrage, il était(est) éblouissant, pétillant, en un mot « vivant » généreux comme le grand frère que je n'ai jamais eu (que j'ai perdu prématurément) et j'avais en le lisant, en buvant ses mots lumineux, l'impression que je comprenais tout, ou à peu près tout, que je saisissais tout bien mieux, que j'allais alors aimer bien mieux, que j'aurais avec lui désormais moins peur… J'aimerais vous faire goûter ce compagnonnage à la fois souriant et exigeant.
Avant chaque week-end, je mettrai en ligne un extrait de mon incunable préféré. Juste quelques mots pour une mise en bouche avant le voyage dont les étapes seront : amour et solitude… violence et douceur… désespoir et béatitude. Ami(e) internaute, t'embarqueras-tu avec nous chaque vendredi ? J'en suis sûr, si tu fais partie de l'équipage, tu ne le regretteras pas car André est philosophe : il aime la vie vraie. Il est aussi écrivain : il cherche une beauté qui ne mentirait pas. Si tel est ton but et ton bonheur, ton exigence aussi, je t'invite à chercher avec nous puisque « la vraie vie, ce n'est pas la littérature : la vraie vie, c'est la vie vraie. » Qui n'aimerait la goûter avidement et en imprégner ses jours ?
Lire la suite
vendredi 11 mai 2007
Par Michel Bellin,
vendredi 11 mai 2007.
EX-VOTO DANS LE GOUT ESPAGNOL APRÈS UNE CUISANTE DÉFAITE
Lire la suite
jeudi 10 mai 2007
Par Michel Bellin,
jeudi 10 mai 2007.
« J'imagine assez bien ce qu'un historien écrira dans cent ans, au sujet de la Grande Peur de 1910. Je le vois cherchant dans les journaux de notre temps tout ce qui a rapport à la comète ; cette réunion de documents concernant un même fait sera déjà, par elle-même, une erreur car il verra ces propos sur la comète séparés de tout le reste, et formant comme un monde à eux tout seuls. Naturellement il ne s'occupera pas de ce cours ordinaire et raisonnable de la vie, qui pourtant se continue autour de nous et en nous, comme chacun peut voir.
Lire la suite
mercredi 9 mai 2007
Par Michel Bellin,
mercredi 9 mai 2007.
Tu seras bien toujours le même, mon pauvre Bellinus !
Comment ! on t'offre une place de chroniqueur à Paris dans un journal de droite, et tu as l'aplomb de refuser... Mais regarde-toi, malheureux garçon ! Regarde ce pourpoint troué, ces chausses en déroute, cette face maigre qui crie la faim. Voilà pourtant où t'a conduit la passion des belles rimes ! Voilà ce que t'ont valu des mois de loyaux services sur les pages de ton site... Est-ce que tu n'as pas honte, à la fin ?
Fais-toi donc chroniqueur, imbécile ! Fais-toi chroniqueur au Figaro ! Tu gagneras de beaux écus à la rose, tu auras ton couvert chez Brébant, et tu pourras te montrer les jours de première avec une plume neuve à ta barrette...
Non ? Tu ne veux pas ?... Tu prétends rester libre à ta guise jusqu'au bout... Eh bien, écoute un peu l'histoire de la chèvre de M. Séguin. Tu verras ce que l'on gagne à vouloir vivre libre.
Lire la suite
lundi 7 mai 2007
Par Michel Bellin,
lundi 7 mai 2007.
L'Empereur Hadrien consacra son règne à travailler pour le bonheur de ses citoyens. Mais son pouvoir ne s'étendait pas jusqu'aux maux véritables…
Lire la suite
samedi 5 mai 2007
Par Michel Bellin,
samedi 5 mai 2007.
Le progrès ne peut aller que dans ce sens : de l'arbitraire de la loi au consensus du droit. Armé de sa plume prolifique et de sa ferveur romantique, Victor HUGO (1802-1885) a combattu pour la démocratie, la justice sociale, se sentant dépositaire d'une mission morale et sociale. Ce texte (qui a servi de préface à la publication en volume de tous les discours prononcés par l'auteur) – et qui reste d'actualité malgré ou grâce à son élan utopique, réinvestit, revitalise et élargit la notion d'une mère Patrie généreuse et rayonnante au-delà des frontières. Une sorte de phare français, une envergure à la fois esthétique et morale.
Lire la suite
vendredi 4 mai 2007
Par Michel Bellin,
vendredi 4 mai 2007.
Simulée ou non, la colère de la maîtresse Ségolène mercredi soir face au petit surdoué de la classe fut un beau moment de télévision ! A propos des personnes handicapées, adultes bien entendu, les deux candidats devraient tomber d'accord : chaque Français, quel que soit son handicap, a droit à une vie sexuelle épanouie ! C'est en pensant à cette Bonne Nouvelle réconfortante que je publiai naguère une nouvelle érotique gay intitulée « Le chêne et le roseau ». Sous-entendu : les plus doués en érotisme ne sont pas forcément les plus couillus ni les plus baraqués. Un récit à lire évidemment au quatrième degré, histoire de se divertir en cette fin de campagne qui devient décidément aussi épuisante que lassante. Comme proclamait Mai 68 : aimons-nous les uns sur les autres !<br />
Lire la suite
jeudi 3 mai 2007
Par Michel Bellin,
jeudi 3 mai 2007.
Récemment, sur le site ami de Golias (« l'empêcheur de croire en rond »), François m'a à juste titre interpellé et je lui réponds.
Monsieur Belin,
Si vous êtes athée, en quoi est-ce que l'exhortation post-synodale (c'est-à-dire reprenant les conclusions du synode, reprenant ce que les évêques du monde entier ont dit, et pas seulement notre pape comme Golias le laisse supposer) vous gêne ... En quoi vous concerne-t-elle ? En quoi est-ce que le rappel de ce qu'est la messe pour l'Église catholique vous gêne, si vous ne croyez pas en Dieu ?
Bien à vous.
Lire la suite
mercredi 2 mai 2007
Par Michel Bellin,
mercredi 2 mai 2007.
Un stade plein comme un œuf et ronflant comme une ruche. Je me trouve au milieu de 40.OOO personnes, 20.000 autres trépignent à l'extérieur et moi, je suis aux anges. Moi qui n'avais pu communier à mai 68 (j'étais coopérant en Afrique à l'époque), j'ai l'impression de vivre enfin l'événement […]
Lire la suite