A partir du 3 août 2007, avant chaque week-end et pour une quarantaine de rendez-vous hebdomadaires (si Pouet-Pouet me prête vie !) je propose à mes aficionados une cure de POÉSIETHÉRAPIE selon les recettes éprouvées de Jean-Joseph JULAUD. Un expert ! De quoi aller mieux tout en découvrant ou redécouvrant les plus belles pages de notre Littérature, émollientes ou roboratives suivant le cas. L'idéal – outre les bienfaits pour le mal concerné (migraine, mélancolie, éjaculation précoce, coliques néphrétiques, constipation, insomnie… mal d'amour !), serait d'apprendre par cœur chaque texte puisque la mémoire est un muscle bien trop négligé.
Mesdemoiselles, c'est à vous !
septembre 2007 (21)
jeudi 27 septembre 2007
L’APPEL DU MUEZZIN
jeudi 27 septembre 2007.
Denis Daniel est un comédien talentueux (qu'on peut applaudir certains soirs à La Huchette à Paris dans la Cantatrice chauve), comédien encore plus grand par sa modestie. Il a aussi une écriture alerte, parfois profonde, jamais ennuyeuse, telle qu'on a pu la découvrir récemment dans un livre de souvenirs à la fois théâtraux et personnels. Pour preuve cette page exotique… pas si exotique que ça en fait !
mercredi 26 septembre 2007
LÀ-BAS
mercredi 26 septembre 2007.
De mon tendre ami B. sépulturé avant-hier, il ne reste qu'une poignée de cendresqui seront bientôt dispersées dans un coin de Provence.
Je me sens désormais infiniment seul et démuni.
De mon amant poète, il me reste aujourd'hui des milliers de rimes, certaines écrites pour moi,et dont j'ai hérité.
Je me sens désormais infiniment riche et consolé.
Je me sens désormais infiniment seul et démuni.
De mon amant poète, il me reste aujourd'hui des milliers de rimes, certaines écrites pour moi,et dont j'ai hérité.
Je me sens désormais infiniment riche et consolé.
mardi 25 septembre 2007
L’AUBE LE SOIR OU LA NUIT
mardi 25 septembre 2007.
Un livre fascinant servi par une écriture à la fois elliptique et précise. L'auteur à la fois entomologiste et spectatrice un brin resquilleuse. Un personnage principal plus pathétique qu'inquiétant. Et cette question lancinante : qu'arrive-t-il quand le Pouvoir suprême en démocratie devient le jeu – le jouet – d'une ambition individuelle ? Et qu'arrive-t-il quand le jouet n'amuse plus ou se dérègle ? Que restera-t-il ? Peut-être le devoir…
Yasmina nous aura prévenu – et son diagnostic-verdict est valable pour toutes les ambitions, pour tous les rêves, pour toutes les luttes, celles des Grands et celles des sans-grades : derrière la montagne, il y a la mémoire du temps des prodiges, la trace fuyante de l'éclat, mais il n'y a ni fumée, ni verte prairie, et il n'est même pas sûr qu'il y ait quoi que ce soit.
Ultime phrase du livre.
Yasmina nous aura prévenu – et son diagnostic-verdict est valable pour toutes les ambitions, pour tous les rêves, pour toutes les luttes, celles des Grands et celles des sans-grades : derrière la montagne, il y a la mémoire du temps des prodiges, la trace fuyante de l'éclat, mais il n'y a ni fumée, ni verte prairie, et il n'est même pas sûr qu'il y ait quoi que ce soit.
Ultime phrase du livre.
lundi 24 septembre 2007
L’AUTOMNE DE PARIS
lundi 24 septembre 2007.
Les marronniers sont juste un peu plus pâles, dans le square Carpeaux. Il fait encore très beau, très chaud. Mais monsieur Spitweg l'a bien senti. Un je-ne-sais-quoi de trop sucré dans le soleil de fin d'après-midi. Une brume plus fraîche dans la rumeur du petit matin. L'automne va commencer.Oh […]
vendredi 21 septembre 2007
CURE DE POÉSIETHÉRAPIE (7ème leçon)
vendredi 21 septembre 2007.
A partir du 3 août 2007, avant chaque week-end et pour une quarantaine de rendez-vous hebdomadaires (si Pouet-Pouet me prête vie !) je propose à mes aficionados une cure de POÉSIETHÉRAPIE selon les recettes éprouvées de Jean-Joseph JULAUD. Un expert ! De quoi aller mieux tout en découvrant ou redécouvrant les plus belles pages de notre Littérature, émollientes ou roboratives suivant le cas. L'idéal – outre les bienfaits pour le mal concerné (migraine, mélancolie, éjaculation précoce, coliques néphrétiques, constipation, insomnie… mal d'amour !), serait d'apprendre par cœur chaque texte puisque la mémoire est un muscle bien trop négligé.
Aujourd'hui – après les dames la semaine dernière – ce sont les hommes qui sont à l'honneur… ou plutôt à la peine ! Mais le Grand Corneille en personne se penche sur nos petites misères.
Aujourd'hui – après les dames la semaine dernière – ce sont les hommes qui sont à l'honneur… ou plutôt à la peine ! Mais le Grand Corneille en personne se penche sur nos petites misères.
jeudi 20 septembre 2007
NADA
jeudi 20 septembre 2007.
« … il s'avère que votre ouvrage est arrivé à épuisement ; les ventes potentielles ne nous semblant plus toutefois suffisantes, nous n'avons pas l'intention de faire un retirage. » Un de mes éditeurs m'annonce par courriel la fin d'un de mes livres. Exit. Ni fleurs ni couronnes. Du coup, bêtement, […]
mercredi 19 septembre 2007
SURABONDANCE EST NUISANCE
mercredi 19 septembre 2007.
« Ce que tu m'écris et ce que j'entends dire me donnent bon espoir à ton sujet : tu ne cours pas dans tous les sens ni ne troubles ton repos à force de changer de lieu. Une telle agitation est le fait d'une âme malade : la première preuve d'une intelligence ordonnée, c'est, à mon avis, de pouvoir s'arrêter et s'attarder avec soi.
mardi 18 septembre 2007
PARABOLE DES PRÉLATS ET DE LA FEMME VIOLÉE
mardi 18 septembre 2007.
En avril 2007, l'organisation AMNESTY INTERNATIONAL décidait de promouvoir l'accès à l'avortement pour les femmes victimes de viol ou dont la grossesse met leur vie en danger. Le 13 juin dernier, dans une interview accordée au National Catholic Register, le cardinal Renato Martino, Président du Conseil Pontifical Justice et Paix, estimait que dès lors les catholiques ne devaient plus financer les activités d'Amnesty International.
Mais qu'en dit Ieschoua alias Jésus-Christ ?
Mais qu'en dit Ieschoua alias Jésus-Christ ?
lundi 17 septembre 2007
L’OPÉRA ou LA DÉFAITE DES FEMMES
lundi 17 septembre 2007.
Une femme extrême, au destin paradoxal.
Une grosse fille noiraude et gauche qui se transforme soudain en diva sculpturale.
Une soprano atypique, qui renouvelle les règles parfois archaïques de l'opéra, une insoumise à la fois sublime mais fragile à qui son public pardonne tout car elle possède la grâce.
Une épouse modèle qui se lance dans une aventure passionnée, scandaleuse, avec un vieux milliardaire marié, et devient reine de la jet-set.
Une amante trahie, qui en perd son courage, ses cordes vocales et en meurt le 16 septembre 1977.
La Callas, une femme…
vaincue par son art.
Une grosse fille noiraude et gauche qui se transforme soudain en diva sculpturale.
Une soprano atypique, qui renouvelle les règles parfois archaïques de l'opéra, une insoumise à la fois sublime mais fragile à qui son public pardonne tout car elle possède la grâce.
Une épouse modèle qui se lance dans une aventure passionnée, scandaleuse, avec un vieux milliardaire marié, et devient reine de la jet-set.
Une amante trahie, qui en perd son courage, ses cordes vocales et en meurt le 16 septembre 1977.
La Callas, une femme…
vaincue par son art.
vendredi 14 septembre 2007
CURE DE POÉSIETHÉRAPIE (6ème leçon)
vendredi 14 septembre 2007.
A partir du 3 août 2007, avant chaque week-end et pour une quarantaine de rendez-vous hebdomadaires (si Pouet-Pouet me prête vie !) je propose à mes aficionados une cure de POÉSIETHÉRAPIE selon les recettes éprouvées de Jean-Joseph JULAUD. Un expert ! De quoi aller mieux tout en découvrant ou redécouvrant les plus belles pages de notre Littérature, émollientes ou roboratives suivant le cas. L'idéal – outre les bienfaits pour le mal concerné (migraine, mélancolie, éjaculation précoce, coliques néphrétiques, constipation, insomnie… mal d'amour !), serait d'apprendre par cœur chaque texte puisque la mémoire est un muscle bien trop négligé.
Aujourd'hui – très exceptionnellement ici – ce sont les dames qui seront à l'honneur, ou plutôt dans l'épreuve quant au mal examiné et au remède préconisé. Mais les messieurs ne perdent rien pour attendre puisque, le week-end prochain, pour guérir de leur éjaculation précoce, ils seront invités à se mettre à leur tour à l'école des Classiques en la personne du grand Corneille en personne.
Aujourd'hui – très exceptionnellement ici – ce sont les dames qui seront à l'honneur, ou plutôt dans l'épreuve quant au mal examiné et au remède préconisé. Mais les messieurs ne perdent rien pour attendre puisque, le week-end prochain, pour guérir de leur éjaculation précoce, ils seront invités à se mettre à leur tour à l'école des Classiques en la personne du grand Corneille en personne.
jeudi 13 septembre 2007
LE FOU CHANTANT DU MÉTRO
jeudi 13 septembre 2007.
Un dimanche gris et frisquet. Ligne 9, de Montreuil vers Pont de Sèvres, entre 16h et 17h. Dès que je pénètre dans la rame, une voix chaleureuse m'accueille. Rêvé-je ?
mercredi 12 septembre 2007
FAIRE PLAISIR ou LA POLITESSE COMME ANTIDOTE
mercredi 12 septembre 2007.
Je parlais d'un « art de vivre » qu'il faudrait enseigner. J'y mettrais cette règle : « faire plaisir ». Elle me fut proposée par un homme que j'ai connu assez vif de ton, et qui a réformé son caractère. Une telle règle étonne au premier moment. Faire plaisir, n'est-ce pas être menteur, flatteur, courtisan ? Entendons bien la règle ; il s'agit de faire plaisir toutes les fois que cela est possible sans mensonge ni bassesse.
mardi 11 septembre 2007
MES BIENS CHERS FILS
mardi 11 septembre 2007.
Le pape Benoît XVI vient de consacrer son septième déplacement hors d'Italie à l'Autriche. Il entend soigner la crise de l'identité chrétienne en Europe, singulièrement dans la société séculière autrichienne. Il y a déjà beaucoup à faire à l'intérieur de la maison Eglise : bien que reprise en main par la Curie romaine dans les années 1990, les difficultés se sont succédées. En 1994, des accusations de pédophilie visant le cardinal Hermann Groer ont provoqué un séisme. Dix ans plus tard, son successeur Mgr Krenn était destitué après un autre scandale d'abus sexuels révélé dans le séminaire de son ancien diocèse de Sankt-Pölten. A force de diaboliser la sexualité (singulièrement l'homosexualité), rien d'étonnant à ce que mille diablotins débridés s'échappent du bénitier de Pandore, même dans les instances supérieures de la hiérarchie catholique.
Sur place, alors que l'âge moyen des prêtres atteint 65 ans, fort heureusement l'heure est à la mobilisation. Nées de la crise, deux plates-formes contestataires, « Initiative des prêtres de paroisses » et « Nous sommes l'Eglise » entendent bien faire entendre leur voix et relancer les débats sur l'obligation du célibat sacerdotal et l'ouverture des ministères majeurs aux femmes. Benoît XVI entendra-t-il ces appels ? Sera-t-il sensible aux 20000 « cartons jaunes » distribués sur le parvis dimanche dernier à Vienne ? On peut en douter même si, lors de l'accueil (tenu secret) d'une délégation au Vatican de jeunes prêtres homosexuels l'automne dernier, l'intransigeant pape bavarois a pu montrer un certain assouplissement, avec même une note d'humour assez inattendue hélas gâché comme toujours par beaucoup de paternalisme et de componction ecclésiastique.
[Lire ci-après le texte de l'homélie qui m'a été communiquée grâce à un correspondant ami de Rome. Il a pu enregistrer le texte lors de l'audience pontificale privée fin novembre 2006 et s'est décidé à le diffuser enfin sur Internet via mon site littéraire. Je remercie ici Giuseppe L. pour sa confiance et sa connivence. ]
Sur place, alors que l'âge moyen des prêtres atteint 65 ans, fort heureusement l'heure est à la mobilisation. Nées de la crise, deux plates-formes contestataires, « Initiative des prêtres de paroisses » et « Nous sommes l'Eglise » entendent bien faire entendre leur voix et relancer les débats sur l'obligation du célibat sacerdotal et l'ouverture des ministères majeurs aux femmes. Benoît XVI entendra-t-il ces appels ? Sera-t-il sensible aux 20000 « cartons jaunes » distribués sur le parvis dimanche dernier à Vienne ? On peut en douter même si, lors de l'accueil (tenu secret) d'une délégation au Vatican de jeunes prêtres homosexuels l'automne dernier, l'intransigeant pape bavarois a pu montrer un certain assouplissement, avec même une note d'humour assez inattendue hélas gâché comme toujours par beaucoup de paternalisme et de componction ecclésiastique.
[Lire ci-après le texte de l'homélie qui m'a été communiquée grâce à un correspondant ami de Rome. Il a pu enregistrer le texte lors de l'audience pontificale privée fin novembre 2006 et s'est décidé à le diffuser enfin sur Internet via mon site littéraire. Je remercie ici Giuseppe L. pour sa confiance et sa connivence. ]
lundi 10 septembre 2007
DES RAFALES D’ÉTOILES
lundi 10 septembre 2007.
Chaque jour en Irak des dizaines et des dizaines de corps lacérés, éclatés, déchiquetés. Hommes, femmes, enfants dans la même inextricable et nauséabonde bouillie humaine.
vendredi 7 septembre 2007
CURE DE POÉSIETHÉRAPIE (5ème leçon)
vendredi 7 septembre 2007.
A partir du 3 août 2007, avant chaque week-end et pour une quarantaine de rendez-vous hebdomadaires (si Pouet-Pouet me prête vie !) je propose à mes aficionados une cure de POÉSIETHÉRAPIE selon les recettes éprouvées de Jean-Joseph JULAUD. Un expert ! De quoi aller mieux tout en découvrant ou redécouvrant les plus belles pages de notre Littérature, émollientes ou roboratives suivant le cas. L'idéal – outre les bienfaits pour le mal concerné (migraine, mélancolie, éjaculation précoce, coliques néphrétiques, constipation, insomnie… mal d'amour !), serait d'apprendre par cœur chaque texte puisque la mémoire est un muscle bien trop négligé.
jeudi 6 septembre 2007
MA LETTRE D’AMOUR
jeudi 6 septembre 2007.
Lorsque j'ai écrit ce texte, je venais de découvrir cette citation de Yafi'î Raoudh al Rayâhîn
Ils ont dit :
« Tu es devenu fou à cause de Celui que tu aimes. »
J'ai dit :
« La saveur de la vie n'est que pour les fous. »
Je venais aussi d'être ravagé par une passion aussi soudaine que destructrice.
Comme note Jean d'Ormesson : « L'art du roman consiste à dissimuler du chagrin sous la syntaxe et de l'amour sous les mots. Toute littérature qui ne relève pas de l'amour ne relève pas de la littérature. Ce qui ne signifie pas, bien entendu, que toute littérature qui relève de l'amour relève, du même coup, de la littérature. »
Qui tranchera ? Le lecteur, bien entendu !
Et il reste à l'auteur les mots qu'il a écrits pour se consoler… et rêver encore au prochain amour.
Ils ont dit :
« Tu es devenu fou à cause de Celui que tu aimes. »
J'ai dit :
« La saveur de la vie n'est que pour les fous. »
Je venais aussi d'être ravagé par une passion aussi soudaine que destructrice.
Comme note Jean d'Ormesson : « L'art du roman consiste à dissimuler du chagrin sous la syntaxe et de l'amour sous les mots. Toute littérature qui ne relève pas de l'amour ne relève pas de la littérature. Ce qui ne signifie pas, bien entendu, que toute littérature qui relève de l'amour relève, du même coup, de la littérature. »
Qui tranchera ? Le lecteur, bien entendu !
Et il reste à l'auteur les mots qu'il a écrits pour se consoler… et rêver encore au prochain amour.
mercredi 5 septembre 2007
L’AMOUR TOUJOURS (suite et fin… provisoire !)
mercredi 5 septembre 2007.
L'amour court dans les champs entre les coquelicots. Il s'embarque pour les îles. Il peuple cantique et chansons. Il s'enferme dans les livres et il suffit qu'il les touche pour les changer en chefs-d'œuvre, et souvent en navets. Il s'installe dans les villes, il écume les banques et les baraques foraines, il règne dans les églises et dans les maisons closes, il n'a ni Dieu ni maître. Il est léger et lourd, il enchante et il tue. Rien n'est délicieux comme l'amour, rien n'est navrant comme lui. Vous le poursuivez, il s'enfuit ; vous le fuyez, il rapplique. C'est une fille perdue, c'est un mauvais garçon, c'est un notaire de province…
mardi 4 septembre 2007
L’AMOUR TOUJOURS !
mardi 4 septembre 2007.
« Tu sais, m'a dit Marie-Louise il y a quelques jours, ça fait un bon moment que je ne lis plus tes livres. C'est toujours pareil ! Et tu remets ça à la rentrée avec ton Loïc ! Quand tu ne parleras pas toujours de la même chose – Dieu et le sexe – peut-être retournerai-je à tes livres… » J'ai dû bredouiller je ne sais plus quoi. Tu n'as sans doute pas tort, chère Marie-Louise, moi je sais que j'ai raison. Que c'est toujours là, certes, toujours pareil et jamais la même chose. Toujours passionnant, enivrant et décevant. C'est pour cela que je cherche encore et toujours, du côté de Dieu et du sexe. Et de l'amour puisque le sexe est capable, parfois, de se transformer en amour, non ? C'est ce que développe, fort justement et d'une belle écriture, le toujours jeune et racé Jean d'Ormesson (« Presque rien sur presque tout », Gallimard, 1996, pp. 210-217).
lundi 3 septembre 2007
AU COMMENCEMENT : LE SEXE
lundi 3 septembre 2007.
J'ai revu cet été dans le Périgord une vieille amie. Voilà dix ans que nous ne nous étions plus vus. On a parlé ensemble jardinage, musique, lecture… « Tu sais, me dit-elle, ça fait un bon moment que je ne lis plus tes livres. C'est toujours pareil ! Et tu remets ça à la rentrée avec ton Loïc ! Quand tu ne parleras pas toujours de la même chose – Dieu et le sexe – peut-être retournerai-je à tes livres… » J'ai dû bredouiller je ne sais plus quoi. Tu n'as sans doute pas tort, chère Marie-Louise, moi je sais que j'ai raison. Que c'est toujours là, certes, toujours pareil et jamais la même chose. Toujours passionnant, enivrant et décevant. C'est pour cela que je cherche encore et toujours, du côté de Dieu et du sexe. Et de l'amour puisque le sexe est capable, parfois, de se transformer en amour, non ? Et j'ai été heureux dimanche dernier qu'un auteur – que j'ai injustement méprisé sans le connaître (bêtement jalousé ?) et qui écrit fort bien – rende justice à mon étrange, passionnée et légitime obsession duelle.
samedi 1 septembre 2007
FAIRE-PART BLEU CIEL
samedi 1 septembre 2007.
Donc, c'est un garçon. Forcément, puisqu'il s'appelle Loïc ! Mais qui est ce Loïc ? Le jeune héros de mon dernier livre, mon 11ème bébé, le plus inattendu, le plus magnifique, sans aucun doute le plus désiré ! Il est né hier matin, vendredi 31 août, dans ma chambrette : quatre énormes cartons que vient de me livrer le transporteur.
