décembre 2007 (21)

lundi 31 décembre 2007

UN CIEL RIANT ET PUR

Ce sont mes vœux pour 2008.
De la poésie plus que du pouvoir d'achat.
De la tendresse plus que des promesses.
Ou des prouesses !
Ajouter de la vie à mes années,
Plus que des années à ma vie.
En un mot :
Rêver plus pour vivre plus.
(À bon entendeur salut !)

Et 1000, que dis-je, 100.000 douces pensées pour chaque ami(e) internaute !

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vendredi 28 décembre 2007

CURE DE POÉSIETHÉRAPIE (20ème leçon)

Depuis le 3 août dernier, avant chaque week-end et pour une quarantaine de rendez-vous hebdomadaires (si Pouet-Pouet me prête vie !) je propose à mes aficionados une cure de POÉSIETHÉRAPIE selon les recettes éprouvées de Jean-Joseph JULAUD. Un expert ! De quoi aller mieux tout en découvrant ou redécouvrant les plus belles pages de notre Littérature, émollientes ou roboratives suivant le cas. L'idéal – outre les bienfaits pour le mal concerné (migraine, mélancolie, éjaculation précoce, coliques néphrétiques, constipation, insomnie… mal d'amour !), serait d'apprendre par cœur chaque texte puisque la mémoire est un muscle bien trop négligé.
Fin d'année : peut-être pour certains l'heure des bilans et des désillusions… Les autres friment et s'esbaubissent, à Louxor ou ailleurs ! Avouons-le : chaque année qui se termine n'en a-t-elle pas rajouté une couche de ces rêves avortés, de ces passions stériles, de ces illusions perdues…
et n'est-ce pas ce poids de nostalgie et d'impuissance un peu rance qui courbe nos épaules, hiver après hiver, et alourdit nos pas ?
Help, la poésie !

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jeudi 27 décembre 2007

« RENDEZ À TOUTANKAMON CE QUI EST À TOUTANKAMON… »

100% d'accord avec M. François Bayrou : «Sarkozy remet en cause la laïcité républicaine. La République n'a pas à sous-traiter l'espérance aux religions. Elle est en charge de réaliser un monde meilleur.»Oui, que ce soit dans la vie privée du Président ou dans sa politique, le mélange des genres devient de plus en plus odieux et démocratiquement dangereux.

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mercredi 26 décembre 2007

CENDRES

L'après-midi de Noël, j'ai versé des larmes amères dans mon Darjeeling qui s'en serait bien passé ! Nulle raison à cet épanchement. Ou plutôt 10.000 ! Sans doute uniquement celle-ci : nous sommes cernés par la mort – celle des êtres chers – et nous ne pouvons absolument rien contre ce destin absurde. Juste nos pleurs… Mais l'abandon fut comme je l'aime : violent, bref et délicieux.Du coup, j'ai retravaillé un vieux texte (à l'époque, il fallait chaque matin d'hiver ranimer le feu, sale corvée !).Une fois de plus, les mots m'ont réconforté, plus exactement conforté : je serai à l'avenir de plus en plus désespérément heureux !

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mardi 25 décembre 2007

JÉSUS, PLATON, PYTAGORE, SOCRATE ET LES AUTRES

Il est né le divin enfant, jouez hautbois, résonnez sornettes… Rien de nouveau sous le soleil, le fameux « Sol invictus », fête païenne que le christianisme a volé à l'ancienne religion pour la rebaptiser « Dies natalis ». C'est de bonne guerre et un parfait non-événement : les grands hommes se suivent, se ressemblent, sont quasiment divinisés dans leurs hauts faits pour devenir dans l'imagination populaire des catalyseurs du merveilleux et du salut. Pas de quoi pavoiser ni devenir chanoine d'honneur !

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lundi 24 décembre 2007

THÉRAPIE

Il est encore trop tôt pour l'affirmer avec certitude, mais la solution a peut-être été trouvée en Irak : des « chiens thérapeutes » seront envoyés sur le terrain dans les prochains jours. Le 85ème détachement médical de l'armée a déjà mobilisé deux labradors, Boe et Budge, pour réconforter les  […]

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vendredi 21 décembre 2007

CURE DE POÉSIETHÉRAPIE (19ème leçon)

Depuis le 3 août dernier, avant chaque week-end et pour une quarantaine de rendez-vous hebdomadaires (si Pouet-Pouet me prête vie !) je propose à mes aficionados une cure de POÉSIETHÉRAPIE selon les recettes éprouvées de Jean-Joseph JULAUD. Un expert ! De quoi aller mieux tout en découvrant ou redécouvrant les plus belles pages de notre Littérature, émollientes ou roboratives suivant le cas. L'idéal – outre les bienfaits pour le mal concerné (migraine, mélancolie, éjaculation précoce, coliques néphrétiques, constipation, insomnie… mal d'amour !), serait d'apprendre par cœur chaque texte puisque la mémoire est un muscle bien trop négligé.
Je viens d'apprendre qu'une très chère amie est soudain abattue par une cruelle déprime. Une véritable tornade qui la laisse pantelante et désemparée… Elle à l'ordinaire si joyeuse, si pétulante ! Qui se serait douté ? Très chère M. ♥♥♥, je te dédie aujourd'hui ma thérapie du jour avec ma plus tendre affection !

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jeudi 20 décembre 2007

CHOUCHOU

Il a un timbre d'or, une voix d'une pureté sans égale, un physique de jeune dieu, très vite Philippe Jaroussky s'est imposé comme le contre-ténor français qui, s'inscrivant dans une longue tradition remontant au chant des castrats, va faire vibrer le monde de la musique baroque et contemporaine.
Quand je l'entends, quand je le vois, si beau, si frais, si juvénile, si charmant, si inspiré, si languide, si véhément, si musical… le miracle se produit : saisissement quasi-charnel, qui me happe et ne me lâche plus. Par ce regard, minéral, couleur terre, qui se transforme petit à petit en émeraude étincelante au fur et à mesure que l'interprète fait l'œuvre sienne, l'intègre, la restitue,alors que le souffle, un peu court au début, s'allonge jusqu'à délivrer des plages infinies de chant élégiaques, ou des pages de folle virtuosité. Enfin, et surtout, Philippe a cet art du conteur, capable de transformer le moindre livret - à la limite de la niaiserie à base de tourments, d'amour et de jalousie - en une véritable saynète dramatique qui me tient en haleine et sous le charme absolu.
Et Philippe Jaroussky sait si bien parler de son art !

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mercredi 19 décembre 2007

LA CIGARETTE, MON HEROÏNE

« Le fumeur est devenu le nègre de la société ; l'artiste qui fume sait qu'il va mourir de son cancer mais ne s'arrête pas, veut pouvoir choisir. Il sait ce qu'il fait et ce qu'il veut, en ce sens qu'il est un dieu, également parce qu'il se dit que son œuvre lui survivra. »
Jan Fabre, artiste d'Anvers, est l'auteur du controversé I Am A Mistake dont la cigarette sur scène est l'héroïne, symbole honni de l'hygiénisme yankee et du « politiquement correct ». Du coup, depuis quelques mois, je me suis remis à fumer - de délicieuses Pink Elephant roses comme il se doit et délicieusement parfumées à la vanille. Tout en me récitant, le regard perdu dans les volutes, ce beau poème de Jules Laforgue. Et c'est ainsi que j'entre au paradis des rêves clairs

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mardi 18 décembre 2007

L’APRÈS-DIEU

J'ai toujours tenu le jésuite Paul Valadier en grande estime. C'est un intellectuel rigoureux… et un croyant non borné. Le texte paru dans la revue Le Portique (n°8, 2001) me paraît stimulant… même s'il convient de le lire à doses homéopathiques ! L'argument est captivant : Nietzsche, qui définit l'homme comme « fabricateur de dieux » est, avant tout, un critique de l'idolâtrie qui peut prendre bien d'autres formes que celle de la religion. Le christianisme est, selon lui, à l'origine de sa propre « euthanasie » qui résulte d'une contradiction entre sa morale de probité et le dogme. La sortie du christianisme n'est donc pas en tant que telle une bonne nouvelle, ni une nouvelle rassurante. Cependant, la leçon de Nietzsche est que l'avenir reste fondamentalement ouvert, y compris à une problématique « reviviscence du divin ».

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lundi 17 décembre 2007

PÉPITES NIETZSCHÉENNES

C'est, dans le vieux bréviaire que je consulte souvent (« Par delà bien et mal » de Friedrich Nietzsche, Gallimard, 1971) les passages les plus soulignés, les plus usés par l'ardeur des yeux et la caresse du doigt.

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vendredi 14 décembre 2007

CURE DE POÉSIETHÉRAPIE (18ème leçon)

Depuis le 3 août dernier, avant chaque week-end et pour une quarantaine de rendez-vous hebdomadaires (si Pouet-Pouet me prête vie !) je propose à mes aficionados une cure de POÉSIETHÉRAPIE selon les recettes éprouvées de Jean-Joseph JULAUD. Un expert ! De quoi aller mieux tout en découvrant ou redécouvrant les plus belles pages de notre Littérature, émollientes ou roboratives suivant le cas. L'idéal – outre les bienfaits pour le mal concerné (migraine, mélancolie, éjaculation précoce, coliques néphrétiques, constipation, insomnie… mal d'amour !), serait d'apprendre par cœur chaque texte puisque la mémoire est un muscle bien trop négligé.

Cette semaine, la voix officielle de la France t'a blessé les tympans ? La panse de Kadhafi farcie t'est restée sur l'estomac ? La fricassée de tétines bulgares t'a fait vomir toutes tes tripes ? Les brochettes de couilles de prisonniers politiques te sont restées au travers du gosier ? Et pour finir, le foie gras de la réception élyséenne et les petits fours du Ritz au milieu des amazones libyennes en treillis et des messieurs à rosette amnésiques t'a laminé les papilles ? Bref, à la veille du week-end, tu te sens brassé, dégoûté, privé de sensations fines, le cœur sur les lèvres et plein d'inappétence aiguë pour ne pas dire de dégoût républicain…Peut-être souffres-tu tout simplement d'agueusie ? La cure de poésithérapie - avec une nouvelle fois le maître queux Baudelaire - s'impose !

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jeudi 13 décembre 2007

« MA FAÇON DE PENSER »

À force de le fréquenter et de le lire, cet être hors-norme m'apparaît de plus en plus lisible et de plus en plus fréquentable !

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mercredi 12 décembre 2007

DANS LA HOTTE DU PÈRE NOËL

MONSIEUR LE GUIDE SUPRÊME,Cher Mouammar Kadhafi,J'ai l'honneur de vous accueillir à l'aéroport d'Orly au nom du président Sarkozy, qui est malheureusement victime d'une angine blanche. Bernard Kouchner, occupé par la Journée des droits de l'homme, vous prie également de l'excuser.Nous vous avons  […]

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mardi 11 décembre 2007

MADAME ECCLESIA

Après le petit Momo et Mamma Rosa, le jeune Loïc et Marâtre Ecclesia. Toutes deux putes mais pas de la même façon. L'une se défend arec son cul, sa générosité, son franc-parler, sa tendresse ; l'autre avec son âme, sa morale, son jargon, son inhumanité.
Fort heureusement, a promis Ieschoua aux Pharisiens dépités – tout en se laissant baiser les pieds par Marie de Magdala –
: « Bande de sépulcres blanchis, les prostituées vous précèderont dans le Royaume ! »

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lundi 10 décembre 2007

MADAME ROSA

Le premier livre (il n'y en eut que deux ou trois en cinquante années de lecture !) que j'ai lu d'une traite, le dévorant au lit, m'en grisant au point de pleurer tout seul de chagrin et de bonheur, de m'esclaffer tout haut. Un trésor, ce bouquin ! Je m'en souviens comme si c'était hier. J'avais à l'époque une vingtaine d'année et toujours, comme aujourd'hui, un cœur d'adolescent. J'ai sans arrêt repensé à ces pages, m'interdisant de les relire, quand j'écrivis récemment « Ieschoua mon amour », souhaitant – inconsciemment bien sûr – que mon Loïc fût le grand frère de Momo. Mais le disciple n'est pas au-dessus du maître…

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vendredi 7 décembre 2007

CURE DE POÉSIETHÉRAPIE (17ème leçon)

Depuis le 3 août dernier, avant chaque week-end et pour une quarantaine de rendez-vous hebdomadaires (si Pouet-Pouet me prête vie !) je propose à mes aficionados une cure de POÉSIETHÉRAPIE selon les recettes éprouvées de Jean-Joseph JULAUD. Un expert ! De quoi aller mieux tout en découvrant ou redécouvrant les plus belles pages de notre Littérature, émollientes ou roboratives suivant le cas. L'idéal – outre les bienfaits pour le mal concerné (migraine, mélancolie, éjaculation précoce, coliques néphrétiques, constipation, insomnie… mal d'amour !), serait d'apprendre par cœur chaque texte puisque la mémoire est un muscle bien trop négligé.

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jeudi 6 décembre 2007

RÊVE POUR L-HIVER

« J'ai soupé en humant l'odeur des soupiraux d'où s'exhalaient les fumets des viande et des volailles rôties des bonnes cuisines bourgeoises de Charleroi, puis en allant grignoter au clair de lune une tablette de chocolat fumacien… »

Le lendemain de ce court billet à son vieil ami de collège Léon Billuart à Fumay (Ardennes), notre jeune poète taquinait la muse dans une voiture de chemin de fer.

Rêvons avec lui quand la pluie bat les carreaux et que le froid s'installe ! Surtout l'ennui grisaillant…

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mercredi 5 décembre 2007

AMOUR CAPTIF

Plusieurs fois, en lisant dans le train sa lettre bouleversante, mes yeux se sont embués de larmes. Tant de tendresse lacérée, de volonté intacte, une telle soif de rester reliée et de vivre dignement… quand « ici, la vie n'est pas la vie, c'est un gaspillage lugubre de temps. » Une fois de plus, ce miracle : douceur et violence des mots qui parviennent à relier par-delà l'isolement et le découragement. À tenir le coup aussi. Puissent-ils libérer bientôt…

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mardi 4 décembre 2007

POÈMES D’ENFANCE (6)

Très souvent remontent à la surface de ma mémoire des lambeaux de poèmes… un demi vers boiteux par ci… un octosyllabe estropié par là… parfois juste quelques mots agrippés à une rime. Par exemple : « Midi, roi des étés épandu sur la plaine… » ou «…le coup dut l'effleurer à peine, aucun bruit ne l'a révélé mais la légère meurtrissure… » Ensuite, plus rien, le cerveau capitule : un grand blanc. J'enrage, j'épelle à mi-voix pour retrouver le Sésame. Toujours rien. Pas moyen de trouver la suite mais il suffirait peut-être de gratter par ci, de dépoussiérer par là… peut-être… c'est si lointain, un demi-siècle ! C'est si proche, encore si vivant en moi lorsque je ferme les yeux pour ressentir dans mon esprit embué toute cette imagerie verbale qui palpite et bat encore comme un petit cœur obstiné. Fragments d'enfance !

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lundi 3 décembre 2007

LE CULTE DE L’URGENCE

Je viens de lire dans la presse une interview très éclairante de Nicole AUBERT, chercheur et consultante. Selon elle, la pression de l'urgence et la mondialisation obligent désormais les entreprises à rester dans le court terme au détriment de la stratégie. Ce qu'elle pointe fort judicieusement à propos de l'univers de l'entreprise, ne se vérifie-t-il pas aussi dans notre espace personnel comme si, sans cesse aiguillonné par les sollicitations de la communication instantanée, il y avait urgence à accélérer le temps, à se laisser soi-même accéléré par lui, en obtempérant à l'immédiat et à la totalité, dans une sorte de fatalité de l'accélération de plus en plus incontrôlée : réagir au tac au tac, se précipiter sur le portable, répliquer aux courriels, céder compulsivement aux impératifs de la mode et au moindre « progrès » des innovations technologiques – bref être réactif à 100% et vivre plus vite que l'éclair selon le mot d'ordre comminatoire : tout de suite et toujours plus vite…

au détriment bien sûr de la méditation, de la patience, de la lenteur, de la modestie, de la maturité… peut-être de l'efficacité sur le long terme !

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