jeudi 31 juillet 2008
Par Michel Bellin,
jeudi 31 juillet 2008.
Jacques D., un ancien condisciple (et ami), vient de me faire un immense plaisir en m'envoyant une photo ancienne que j'avais égarée au cours de mes nombreux déménagements. Impossible de la retrouver, c'était devenu une idée fixe car je savais que de ce cliché en noir et blanc émanait plus qu'une réminiscence théâtrale : une connivence amicale délicieusement trouble. C'était au milieu des années 60, en Haut Savoie, nous étions l'un et l'autre en classe de 1ère ou de Terminale et le théâtre était notre passion commune. Cette année-là, devant les autres élèves et nos dignes Professeurs ensoutanés, nous avions joué des extraits de la fameuse pièce de Claudel (un énorme pudding catholique qui vaut son pesant d'hosties, assez illisible et injouable aujourd'hui à mon avis même si la langue reste puissamment musicale). Bref, lui était un sculptural Jacques Hury et moi, j'étais une assez improbable Violaine qui n'avait (dans la pièce et un peu aussi dans ma vie de collégien exemplaire) qu'un rêve aussi insipide qu'exaltant : devenir saint(e) ! Dans le rôle de la jeune vierge, ma « féminité » était assez hypothétique, notre metteur en scène, le cher Père Gilbert, ayant heureusement banni fard et postiches. Lui était magnifique, - je le revois à mes côtés, comme sa main m'effleurait sur scène ! - dans son rouge pourpoint à hermine et ses hauts-de-chausse qui sculptaient avantageusement sa mâle vigueur. Bref, j'étais transi… sans jamais rien laisser paraître - encore moins avouer - un peu faux-cul tout de même, surtout bien trop timide pour admettre que je brûlais en secret pour d'autres appâts que ceux de la Littérature française !
Pour les curieux, la photo a été placée sur ce site (à la fin de la rubrique biographie) et pour les nombreux autres, plus intéressés, j'en suis sûr (!), par le texte que par le prétexte, cet extrait tiré de la version de 1911. J'ajoute que plusieurs coupes durent vraisemblablement être aménagées dans cette fameuse scène 3 de l'acte II car il me paraît aujourd'hui hautement improbable pour deux adolescents de dix-sept ans de pousser sur les tréteaux d'un Petit Séminaire provincial d'aussi ardents soupirs !
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mercredi 30 juillet 2008
Par Michel Bellin,
mercredi 30 juillet 2008.
J'ai bien fait rire O. l'autre soir quand, voulant me moquer des théories spiritualistes, je lui ai soutenu qu'à la mort de l'individu, l'âme tel un colibri libre et joyeux s'échappe du corps déjà rigidifié pour s'élancer vers le Seigneur en piaillant de bonheur ! Du coup, hilare, mon compagnon me tend un article de « Libé » qui l'a beaucoup réjoui. Moi aussi ! C'est si réconfortant de penser qu'après notre décès, pour peu que nos restes reposent dans la riante nature, nous serons l'objet de tant de soins et de prévenances. De quoi vous dégoûter à jamais de l'incinération aussi expéditive qu'improductive !
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mardi 29 juillet 2008
Par Michel Bellin,
mardi 29 juillet 2008.
Ayant enfin compris que le bonheur (pardon, le bien-être) tout relatif provient de ces 3 éléments :. ce qu'on est. ce qu'on a. ce qu'on représente aux yeux des autreset qu'il faut se concentrer essentiellement sur le premier élément en se défiant de l'ennemi n°1 - l'attachement - et en vivant […]
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dimanche 27 juillet 2008
Par Michel Bellin,
dimanche 27 juillet 2008.
Snif ! la repentance de Benoît XVI est à la une. À propos des crimes pédophiles en Australie, notre baderne en dentelles vient de proclamer sa profonde tristesse et en appelle à la Justice d'une voix vibrante. Les vaticanistes (qui c'est qu'ça ?), dixit la presse, ont aussitôt jugé son homélie « historique ». Le citoyen lambda, lui, qu'il soit croyant ou non, son réflexe n'est-t-il pas de penser : enfin ! C'est pas trop tôt ! C'est la moindre des choses ! Et il se pose aussi, le brave citoyen lambda, qu'il soit mécréant ou non, cette question basique : et puis après ? Après le discours ? Après la pleurnicherie médiatique ?
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vendredi 25 juillet 2008
Par Michel Bellin,
vendredi 25 juillet 2008.
À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Journal romanesque (Août 1919 – Août 1920) ».
Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé plus de deux ans de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop romantique, trop adolescentrique, trop ceci, pas assez cela etc. Tant pis pour eux ! Et tant mieux pour mes chers Internautes qui vont s'approprier ce monument de la Littérature intimiste (!). Petite curiosité : y aura-t-il parmi eux des petits malins qui, semaine après semaine, vont « copier coller » le Journal de Paul de manière à se constituer une édition perso ? Je l'espère bien : c'est cadeau ! Tout plutôt qu'un manuscrit qui jaunit dans un tiroir. Et puis, ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal où à Paris ou il dépérit, ce jeune homme est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… il ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément !
Embarquons donc pour ce Journal d'une âme, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :
On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND
Je me repens d'avoir assombri ma jeunesse, d'avoir préféré l'imaginaire au réel, de m'être détourné de la vie.
André GIDE (Les nouvelles nourritures)
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jeudi 24 juillet 2008
Par Michel Bellin,
jeudi 24 juillet 2008.
À quoi tient le bonheur ? Disons le bien-être. Ce moment rare, hier après-midi, juste une poignée de minutes : c'était après l'amour, dans l'ombre fraîche des tilleuls, lui fumant son La Paz, moi sirotant ma bière tandis que le Quintette K.581 déroulait ses arabesques ineffables. Moment rarissime à la fois intense et fragile, éphémère et éternel. À cet instant béni, les yeux clos, j'ai pensé : merci, la vie !
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mercredi 23 juillet 2008
Par Michel Bellin,
mercredi 23 juillet 2008.
Quand je lis ce texte, quand je me le susurre dans la pénombre, je n'ai pas besoin de m'embarquer à grands frais pour une destination lointaine sous les Tropiques : je sens – ô miracle – qu'à l'heure de la voluptueuse sieste, je deviens (presque) hétéronormé, l'envie me prenant de faire un signe à la gazelle d'ébène !
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mardi 22 juillet 2008
Par Michel Bellin,
mardi 22 juillet 2008.
"Famillionnaire", c'est le mot qui convient pour désigner le mélange d'arrogance et de familiarité dont Nicolas Sarkozy accable ses concitoyens depuis un an.
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lundi 21 juillet 2008
Par Michel Bellin,
lundi 21 juillet 2008.
La SNCF ne rêve que d'une chose : pousser ses TGV à 360 km/heure. Outre le fait qu'un train qui roule à plus vive allure n'arrive pas toujours plus rapidement à destination, qu'en pense le philosophe pour qui vitesse n'est pas forcément synonyme de sagesse ? « Speude bradeos » disaient déjà les Grecs… Il est vrai que c'était il y a fort longtemps, à l'époque du char et des trirèmes. Mais peut-être remettrons-nous un jour prochain les pendules, pardon, les sabliers à l'heure : la nouvelle civilisation célébrera le retour à la lenteur pour ne plus pulvériser l'espace ni court-circuiter le temps. Ou apprendre tout simplement à admirer… Et aujourd'hui, après un aller-retour fulgurant de plus de 1500 km, j'ai l'arrière-train talé et les mirettes comblées !
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vendredi 18 juillet 2008
Par Michel Bellin,
vendredi 18 juillet 2008.
À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Journal romanesque (Août 1919 – Août 1920) ».
Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé plus de deux ans de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop romantique, trop adolescentrique, trop ceci, pas assez cela etc. Tant pis pour eux ! Et tant mieux pour mes chers Internautes qui vont s'approprier ce monument de la Littérature intimiste (!). Petite curiosité : y aura-t-il parmi eux des petits malins qui, semaine après semaine, vont « copier coller » le Journal de Paul de manière à se constituer une édition perso ? Je l'espère bien : c'est cadeau ! Tout plutôt qu'un manuscrit qui jaunit dans un tiroir. Et puis, ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal où à Paris ou il dépérit, ce jeune homme est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… il ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément !
Embarquons donc pour ce Journal d'une âme, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :
On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND
Je me repens d'avoir assombri ma jeunesse, d'avoir préféré l'imaginaire au réel, de m'être détourné de la vie.
André GIDE (Les nouvelles nourritures)
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jeudi 17 juillet 2008
Par Michel Bellin,
jeudi 17 juillet 2008.
La rhétorique de la foi, la majuscule mise à Dieu et même à Ses pronoms personnels, la déférence qui entoure, où qu'on regarde, les zélateurs du sentiment religieux, tout ce battage métaphysique me paraît appartenir, mystérieusement, au même ordre que la convention qui confère leur valeur vénale à l'or, au diamant, au saphir, à l'émeraude.
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mercredi 16 juillet 2008
Par Michel Bellin,
mercredi 16 juillet 2008.
Douceur du sable chaud ! Plénitude ! Paresse !
On savoure à longs traits l'immense après-midi.
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mardi 15 juillet 2008
Par Michel Bellin,
mardi 15 juillet 2008.
Mythologies est le livre qui a fait connaître Roland Barthes (1915-1980) hors du cercle des intellectuels parisiens à partir de 1957. Il a longtemps servi d'introduction à la France contemporaine, celle des débuts de la société de consommation et de la culture de masse.
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lundi 14 juillet 2008
Par Michel Bellin,
lundi 14 juillet 2008.
Paul (héros de ma pièce Don Quichotte de Montclairgeau, Alna, 2006), solitaire dans sa chambre d'étudiant parisien, a retrouvé sous une pile de vieux journaux un numéro de L'Illustration relatant le défilé de la Fête nationale, le premier depuis la fin des hostilités. Du coup, le jeune homme, soudain exalté, retrouve sa propre transcription dans son journal. Ivre de fierté et d'allégresse, Paul avait assisté en personne à ce défilé historique. À cette époque, l'invité d'honneur n'était pas un tyranneau syrien mais Pershing, le commandant en chef des armées américaines. En tout cas, enthousiasme et frissons garantis !
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dimanche 13 juillet 2008
Par Michel Bellin,
dimanche 13 juillet 2008.
C'est en lisant Montaigne que j'ai eu envie de me tourner vers toi. Montaigne est, pour qui le souhaite, un compagnon de tous les jours. Est-ce que c'est méchant de dire qu'il est le contraire de ce que tu es ?
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vendredi 11 juillet 2008
Par Michel Bellin,
vendredi 11 juillet 2008.
À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Journal romanesque (Août 1919 – Août 1920) ».
Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé plus de deux ans de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop romantique, trop adolescentrique, trop ceci, pas assez cela etc. Tant pis pour eux ! Et tant mieux pour mes chers Internautes qui vont s'approprier ce monument de la Littérature intimiste (!). Petite curiosité : y aura-t-il parmi eux des petits malins qui, semaine après semaine, vont « copier coller » le Journal de Paul de manière à se constituer une édition perso ? Je l'espère bien : c'est cadeau ! Tout plutôt qu'un manuscrit qui jaunit dans un tiroir. Et puis, ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal où à Paris ou il dépérit, ce jeune homme est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… il ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément !
Embarquons donc pour ce Journal d'une âme, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :
On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND
Je me repens d'avoir assombri ma jeunesse, d'avoir préféré l'imaginaire au réel, de m'être détourné de la vie.
André GIDE (Les nouvelles nourritures)
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jeudi 10 juillet 2008
Par Michel Bellin,
jeudi 10 juillet 2008.
« Un grand-père chercheur d'or, un père parlant anglais, une mère née à Milly-la-Forêt, un enfant – lui – qui préfère, au large des côtes d'Afrique, rester dans sa cabine pour écrire, un adolescent qui croit d'abord que sa vocation est la bande dessinée, un corps pas comme les autres habité par la méditation et le rêve, rien d'étroit, de mesquin, de faussement populiste, pas de ressentiment, d'esprit de vengeance, une ouverture sur la pensée et la poésie, l'histoire large, les couleurs du mythe. Oui, il est décidément d'ailleurs. »
Qui parle ? Philippe Solers. De quel être singulier ? J.M.G. Le Clézio.
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mercredi 9 juillet 2008
Par Michel Bellin,
mercredi 9 juillet 2008.
Qu'en ont dit nos écrivains français ? Reprise de ma série où s'illustreront Diane de Margerie (l'une des deux seules écrivaines dénichées avec la Grande Sartreuse !) Renan, Montesquieu, André Chénier, Paul Claudel, Philippe Solers, Pierre Loti etc. Passionnant, non ? à l'heure où l'Empire du Milieu intrigue ; fascine et inquiète.
Aujourd'hui l'écrivain qui me fascine le plus dans sa description de l'Asie : Henri Michaux (1899-1984). Ses croquis sont tellement bien vus, alertes, pleins de couleurs autant que de psychologie subtile et d'humour, qu'ils n'ont pas pris une ride depuis la parution de son livre en 1933. La Chine d'aujourd'hui est méconnaissable, le Chinois, lui, est éternel. Et Michaux, un barbare décidément très fréquentable !
Aujourd'hui, le théâtre chinois : le mime – la mimique – au service du symbole.
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mardi 8 juillet 2008
Par Michel Bellin,
mardi 8 juillet 2008.
« Vivent les vacances, à bas les pénitences, les cahiers au feu, le maître au milieu ! » Quand j'étais à l'internat, j'attendais tellement les grandes vacances que je barrais les jours qui me séparaient de ce qu'on appelait tous alors, sans grande poésie, « la quille ». Aujourd'hui, les congés d'été m'insupportent tant que je n'ai à nouveau qu'une envie : biffer les jours torrides et plats pour qu'arrive plus vite la rentrée. Quel oiseau de liberté suivre alors ?
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lundi 7 juillet 2008
Par Michel Bellin,
lundi 7 juillet 2008.
Ah ! vous voulez savoir pourquoi je vous hais aujourd'hui. Il vous sera sans doute moins facile de le comprendre qu'à moi de vous l'expliquer ; car vous êtes, je crois, le plus bel exemple d'imperméabilité féminine qui se puisse rencontrer.
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vendredi 4 juillet 2008
Par Michel Bellin,
vendredi 4 juillet 2008.
À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Journal romanesque (Août 1919 – Août 1920) ».
Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé plus de deux ans de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop romantique, trop adolescentrique, trop ceci, pas assez cela etc. Tant pis pour eux ! Et tant mieux pour mes chers Internautes qui vont s'approprier ce monument de la Littérature intimiste (!). Petite curiosité : y aura-t-il parmi eux des petits malins qui, semaine après semaine, vont « copier coller » le Journal de Paul de manière à se constituer une édition perso ? Je l'espère bien : c'est cadeau ! Tout plutôt qu'un manuscrit qui jaunit dans un tiroir. Et puis, ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal où à Paris ou il dépérit, ce jeune homme est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… il ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément !
Embarquons donc pour ce Journal d'une âme, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :
On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND
Je me repens d'avoir assombri ma jeunesse, d'avoir préféré l'imaginaire au réel, de m'être détourné de la vie.
André GIDE (Les nouvelles nourritures)
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jeudi 3 juillet 2008
Par Michel Bellin,
jeudi 3 juillet 2008.
Fragments du Journal d'Hervé Guibert. Plusieurs livres en un seul, plusieurs refus de livres. Pages délicieusement morbides. La mort faufile le texte. L'amour aussi. Eros et Thanatos. Sexualité grotesque et désespérée. Je m'y retrouve : une urgence sans raison, comme je dis souvent. Banale et indispensable baise. Tant que le corps est vaillant… Pauvre chose qu'un (jeune) homme qui va mourir, se meurt, le sait, en rit et en ricane. Destin poignant et si ordinaire. Parcours transcendé par des mots qu'on suit à la trace, sang ou foutre sur la page… Fascination et émoi.
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mercredi 2 juillet 2008
Par Michel Bellin,
mercredi 2 juillet 2008.
« Il y a dans La Fontaine, écrivait Joubert, une plénitude de poésie qu'on ne trouve nulle part dans les autres auteurs français. » Je le crois volontiers et je le vérifie, me nourrissant ces jours des fables et surtout des contes et nouvelles. Quelle merveilleuse lecture pour l'été ! Je ne m'en lasse pas et pour une seule fable rabâchée dans l'enfance, neuf autres fraîches et pimpantes, avec la petite morale finale si bien aiguisée et qui reste d'actualité. Quant aux contes, c'est délicieusement grivois et irrévérencieux, jamais vulgaire, en témoigne l'histoire de Frère Luce. On imagine l'auteur souriant sous sa perruque dès les tout premiers mots : « Dame Vénus et dame Hypocrisie font quelquefois ensemble de bons coups ! » Voyons cela.
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mardi 1 juillet 2008
Par Michel Bellin,
mardi 1 juillet 2008.
Le dernier hommage de son compagnon au grand couturier Yves St Laurent.
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