octobre 2008 (25)

vendredi 31 octobre 2008

CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS (27)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Chronique d'une mélancolie».
Prochainement édité par les éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures » [souscription en cours jusqu'au 15 novembre prochain : formulaire disponible à la suite de l'extrait proposé infra], ce 12ème opus sortira en décembre 2008. Du coup, je retravaille et peaufine le manuscrit jusqu'au dernier moment. Et en attendant, rien ne change : je continuerai chaque fin de semaine à mettre en ligne le Journal de Paul.Partons donc sans plus attendre - et en avant-première - à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet!)
Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND
Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD, Illuminations

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jeudi 30 octobre 2008

IL Y A… L’ENFER

Bien sûr, l'Ami n'a rien à voir avec Louise de Coligny-Châtillon (!), mais puisque je l'ai très provisoirement retrouvé et étreint hier soi et ce matin perdu, je lui dédie ces deux poèmes que j'aime, mélange de sublime et de prosaïque, de douceur et d'alacrité. Après une intense et douloureuse passion, Guillaume Apollinaire s'engagea dans la Première Guerre mondiale et il mourra le jour de la victoire. Et moi, à nouveau, je vais me colleter avec l'ennui des jours sans fin et guerroyer contre le doute qui me point…

Vienne la nuit sonne l'heure
les jours s'en vont je demeure

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mercredi 29 octobre 2008

LE CRÉPUSCULE DU SOIR

A lire plutôt ce soir quand ta chambre sera calme et ton esprit disponible, même s'il est fatigué du labeur de la journée.

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mardi 28 octobre 2008

DUO THÉRAPEUTIQUE

Me souvenant de ma pratique de l'orgue, j'ai écrit récemment ce texte à propos de l'accompagnement psychanalytique. Je ne l'ai pas expérimenté moi-même puisque c'est l'écriture qui m'a servi et me sert encore de guide, de confident, de médecine douce. Un(e) internaute, dans son commentaire, selon son propre vécu, nous dira peut-être ici si la métaphore musicale est ici pertinente…

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lundi 27 octobre 2008

UN ART THERMODYNAMIQUE

« Un art thermodynamique ». J'aime cette définition de l'amitié selon Michel Onfray. Rien à voir avec le romantisme, le cœur en écharpe, les sanglots longs des violons de l'automne etc. Souvent cette image me vient : l'Ami est cet être unique qui vous recharge l'âme – comme on dit d'un portable. Sa seule présence est énergisante et revitalisante.

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vendredi 24 octobre 2008

CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS (26)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Chronique d'une mélancolie (Août 1919 – Août 1920) ».
Prochainement édité par les éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures » [souscription en cours : formulaire disponible à la suite de l'extrait proposé infra], ce 12ème opus sortira début décembre 2008. Du coup, je retravaille et peaufine le manuscrit jusqu'au dernier moment. Et en attendant, rien ne change : je continuerai chaque fin de semaine à mettre en ligne le Journal de Paul.
Partons donc sans plus attendre - et en avant-première - à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet!)

Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD, Illuminations

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jeudi 23 octobre 2008

GAI DÉSESPOIR

Le désespoir peut être vivifiant, salutaire, joyeux. C'est le contraire du nihilisme, ou son antidote.

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mercredi 22 octobre 2008

COLLOQUE SENTIMENTAL

Le jardin de Garches n'est plus aujourd'hui qu'abandon et désolation… Il y a fort longtemps que Madame la Baronne n'y promène plus son ombrelle. Au printemps dernier, pour sauver la roseraie, l'Ami s'y éreintait encore, luttant pied à pied contre ronces et liserons… Les jeunes gens qui y campèrent en juillet se sont enfuis, leur rire s'est évanoui et la tente que leur insouciance abandonna vient de s'affaisser au milieu des chardons, piteux lambeau sous les pommiers noirs.En cet endroit, en cette saison, comment ne pas céder au fantasme de mettre en scène le dialogue funèbre et odieusement sarcastique du « Prince des Poètes » ?!

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mardi 21 octobre 2008

PARFAIT CYNIQUE (2)

J'ai conservé une très vieille page du quotidien Le Monde tout à fait jaunie. Elle recense quelques citations extraites du Dictionnaire du parfait cynique illustré par Topor (Hachette)… cynique que je ne suis guère. De temps en temps, je lis cette page et je savoure ces quelques définitions qui ont ma préférence. Il y a du vrai là dedans, non ?

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lundi 20 octobre 2008

CHACUN SA CHIMÈRE

« …ils cheminaient avec la physionomie résignée de ceux qui sont condamnés à espérer toujours. »

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samedi 18 octobre 2008

L’AMOUR CANNIBALE

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé… Qu'importe le soleil, je n'attends rien des jours ! »

Cette phrase du poète, tant de fois rabâchée, ne prend toute sa force et sa douceur que lorsqu'elle se vérifie au quotidien. Car les choses sont plus simples qu'on veut bien le dire, et bien moins romantiques. Une fois admis que le passé est définitivement passé et que le futur par définition n'est pas encore et fuit toujours plus loin, ne reste évidemment que le présent. Hic et nunc. Or, quand l'être aimé ne fait plus partie de ce présent, ne l'habite plus, ne l'irradie plus de l'intérieur (même à son corps défendant), il ne reste qu'un présent dévasté, dépeuplé, désenchanté, tout à tour cuisant et insipide. Chaque poète, chaque philosophe exprime ce manque à sa façon, de manière lyrique ou plus analytique. Lamartine a de nombreux adeptes, moi le premier. J'aime aussi le mot de Jouhandeau, écartelé entre sa tigresse et son cher petit Robert dont il ne parvient pas à se déprendre : « Aimer, c'est n'avoir plus droit au soleil de tout le monde. On a le sien. » J'aime aussi le point de vue de François Bacon. Pour lui, l'amitié est un sentiment profond et intime qui s'apparente à la "confession auriculaire". Ne pas avoir d'ami, ne plus en avoir, c'est être un cannibale qui dévore son propre cœur, car l'amitié est l'art d'amoindrir les douleurs et de pulvériser les calculs. C'est dire si elle ne peut s'accommoder ni du silence ni de l'absence… ni de l'insignifiance.

J'ai perdu mon soleil quotidien et ce ne sont pas ses fugaces apparitions qui me consoleront…

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vendredi 17 octobre 2008

CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS (25)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Chronique d'une mélancolie "
Prochainement édité par les éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures » [souscription en cours : formulaire disponible à la suite de l'extrait proposé infra], ce 12ème opus sortira début décembre 2008. Du coup, je retravaille et peaufine le manuscrit jusqu'au dernier moment. Et en attendant, rien ne change : je continuerai chaque fin de semaine à mettre en ligne le Journal de Paul.
Partons donc sans plus attendre - et en avant-première - à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet!)
Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.

RIMBAUD, Illuminations

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jeudi 16 octobre 2008

BOUTEILLE À LA MER

Il y a dix ans, Didier, tu étais en taule près de Toulouse. Nous nous sommes rencontrés à distance. J'avais en effet spontanément répondu à ta petite annonce découverte dans un gratuit : « Détenu homo 35 ans, cultivé, ouvert, cherche jeune homme en vue relation solide et tendre. » À l'époque, je n'avais déjà hélas plus l'âge du rôle mais, poussé par une impulsion (je venais de faire mon coming-out tardif et je souhaitais chérir la terre entière !!!), je t'ai écrit. Tu m'as répondu. Nous nous sommes longtemps et abondamment et interminablement écrit. J'ai su que tu avais été un des derniers petits amis de Barthes ; je t'ai envoyé d'énormes colis de livres, les plus rares, les plus coûteux. Et puis je t'ai fait un parloir à Muret. Mon premier contact avec un centre de détention vu de l'intérieur. Quel choc ! Et ton visage à moins d'un mètre de moi, derrière la petite table, alors que le maton faisait sa ronde alentour. À mon retour en Savoie, plus rien. Le silence. Assourdissant silence. Ton cuisant et inexpliqué silence. Peut-être une amitié trop encombrante, trop compromettante en cet endroit impitoyable............

Aujourd'hui, es-tu sorti ? Enfin ! Si tu as été docile. Si tu es resté en bonne santé… Si oui, j'aimerais t'offrir un verre à Paris. Unique offre, c'est promis ! Et ce matin ce poème que je t'écrivis pour ne plus t'oublier.

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mercredi 15 octobre 2008

PARFAIT CYNIQUE (1)

J'ai conservé une très vieille page du quotidien Le Monde tout à fait jaunie. Elle recense quelques citations extraites du Dictionnaire du parfait cynique illustré par Topor (Hachette), cynique que je ne suis guère. De temps en temps, je lis cette page et je savoure quelques définitions qui ont ma préférence. Il y a du vrai là dedans, non ?

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mardi 14 octobre 2008

AU BORD DU GOUFFRE…

Et si le gouffre n'était pas d'abord financier ? Et si la crise était bien plus grave qu'une crise économique ? Et si la mondialisation n'était pas d'abord une faille et une faillite dans le tréfonds individuel ? Et si le réchauffement climatique masquait notre glaciation intérieure ? Et si l'heure horrifique était arrivée ?...

Et si l'abîme s'appelait aujourd'hui nihilisme ?

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lundi 13 octobre 2008

LES DEUX GUGUSSES

Vendredi soir, j'étais sous le charme des Chants du Rhin de Bizet lorsque soudain, tel un cancre pris en flagrant délit d'inattention, j'ai sursauté et bondi sur ma télécommande : il était 22h 48 et j'allais rater le « Café littéraire » !!! Stop, l'ami. On se calme. Un instant de réflexion :  […]

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samedi 11 octobre 2008

CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS (24)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Chronique d'une mélancolie (Août 1919 – Août 1920) ».
Prochainement édité par les éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures », [souscription en cours : formulaire disponible sur le blog d'hier intitulé « Cet été plein de fleurs… et de surprises ! »], ce 12ème opus sortira sans doute début décembre 2008, un énorme pavé de près de 400 pages. Du coup, je retravaille et peaufine le manuscrit. Et en attendant, rien ne change : je continuerai chaque fin de semaine à mettre en ligne le Journal de Paul.Partons donc sans plus attendre - et en avant-première - à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet!)

Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD, Illuminations

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vendredi 10 octobre 2008

CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS… ET DE SURPRISES !

Désormais, ce titre - « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS » - remplacera le titre que tu connais bien (« Chronique d'une mélancolie »), extrait de mon dernier livre mis en ligne sur ce site chaque fin de semaine depuis le mois d'avril. Rien de grave à vrai dire, puisque cette mention n'était que le sous-titre. Il est donc normal qu'elle cède la place au titre définitif de l'ouvrage. Mais le feuilleton littéraire continuera avant chaque fin de week-end jusqu'à… fin 2009 ? courant 2010 ?... je ne peux pas donner de date puisque mon manuscrit est énorme et qu'en raison de deux ou trois pages par semaine, on a le temps de vieillir ensemble. C'est plutôt sympa, non ?!

Par contre, ce que je sais, c'est que le texte intégral paraîtra début décembre aux éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures ». On pourra donc se le procurer à cette date dans n'importe quelle librairie de France ou de Navarre. En attendant, j'ai eu l'idée d'offrir la primeur de cette parution aux lectrices et aux lecteurs de mon site – singulièrement celles et ceux qui, depuis le printemps dernier, suivent les aventures de mon Paul de Montclairgeau. Quelques-uns m'ont dit ou écrit que ce vrai faux journal romanesque les touchait tant par le fond que par la forme. Au passage, je les remercie ce matin très sincèrement de leur fidélité et de leurs encouragements. Ils sont sensibles à l'aventure intérieure d'un jeune homme rare et vibrent au récit de la dernière année de sa vie, entre son Jura natal et Paris où il dépérit, cet être qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet !).

MAIS J'EN VIENS À MA PROPOSITION : IL S'AGIT EN FAIT D'UNE SOUSCRIPTION, DONC D'UNE RÉSERVATION DU LIVRE À UN PRIX PARTICULIEREMENT AVANTAGEUX ET AVEC À LA CLÉ UN PETIT CADEAU ARTISANAL PERSONNEL (QUE NE PROPOSERA PAS L'ÉDITION IMPRIMEE).

POUR DÉCOUVRIR CETTE OFFRE, LIRE LA SUITE.

Demain samedi : nouvel épisode (n°24).

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jeudi 9 octobre 2008

INDISPENSABLE ALCESTE

Grâce à Arte, au détour d'un zapping impromptu, je redécouvre ce personnage haut en couleurs de Molière. Cet homme infréquentable et indispensable ! Il ressent la honte d'appartenir au genre humain qui lui fait douter de tout, même de ses amis, même de son amour pour Célimène. Et Alceste l'Intraitable dit à chacun de nous : « Aie le courage de tes exigences, de tes inassouvissements, de ton indiscipline… » Cet homme nous invite à l'infraction. C'est un bon programme, non ? Même si Philinthe n'a pas tout à fait tort !

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mercredi 8 octobre 2008

MON AMI RENÉ

« Cet été plein de fleurs » : tel est le titre de mon prochain livre (qui paraîtra début décembre chez L'Harmattan dans la collection Ecritures). Avec ce pavé de plus de 300 pages, retour au romantisme que d'aucuns jugeront échevelé et à la langue classique que d'autres stigmatiseront définitivement comme précieuse et obsolète. Je m'en contremoque, je persiste et signe : seul est romantique aujourd'hui l'amour hier inaccompli. Finies donc les escarmouches avec le Bon Dieu, oubliées les vieilles rancœurs passées … ça y est, le Bellin nouveau est arrivé ! Et aussi sa folle utopie : que reviennent la poésie, la rêverie, la beauté, l'art, le style, la lenteur, la concordance des cœurs et… l'imparfait du subjonctif ! La mort n'a qu'à bien se tenir, le fric aussi, même le pouvoir d'achat et l'écœurant labeur. Inverser les fausses valeurs : bosser moins pour vivre plus ! Devenir inactuel et décroissant. Bouder le médiatique et cultiver l'intériorité. Car est-il à ce point inadmissible d'essayer de jouir du temps, de la vie et des sentiments ? Et de remonter le cours de l'existence en réécrivant ses rêves et ses désirs au passé recomposé ? Dès lors, qu'importe d'être démodé et de rédiger à l'ancienne ! 2008…1947 (j'avais vingt ans)… 1920 (il avait le même âge)… qu'importent les années qui passent ! Quelle importance s'il s'agit de Paul ou de Michel ? Ou de n'importe quel lecteur dès lors qu'il consent à apprendre à vivre, déchiffre sa propre humanité, ne demande des comptes et n'en rend qu'à lui-même. Seule l'âme, frémissante, accaparante, intemporelle donc jamais vieillissante. Seul le bel aujourd'hui ; « vierge et vivace » ajoute Mallarmé. Et un autre Poète (le héros de Paul-Michel de Montclairgeau) de mettre les points sur les i – rouges évidemment : « Je m'entête à adorer la liberté libre ! » Bon voyage en Utopia et en littérature !

Ce matin, promenade un peu agitée dans l'âme de René, le parrain de mon jeune héros et notre guide dans la lande tourmentée des sentiments et des mots.

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mardi 7 octobre 2008

SMS

« Un soir comme aujourd'hui, je regrette que tu aies banni certains pays pour des raisons idéologiques. L'air est doux, la mer fait son métier. J'ai nagé quarante minutes, mangé un excellent steak, bu une bière fraîche et je fumerais volontiers ce soir une shisha (un narguilé) avec toi. Et n'oublie pas : demain sera bien sûr un autre jour, et pas forcément pire qu'aujourd'hui ! »

Emirat de Fujaïrah, samedi 4 octobre 2008, 23h 44.

Mon commentaire infra.

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lundi 6 octobre 2008

LA DÉRAISON CHRETIENNE

Quelques réflexions impies après la visite du pape en France (avec cet article, je me sui défoulé sur mon site fétiche).Cathos s'abstenir !

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vendredi 3 octobre 2008

CHRONIQUE D’UNE MÉLANCOLIE (23)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Chronique d'une mélancolie (Août 1919 – Août 1920) ».
Prochainement édité par les éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures », ce 12ème opus sortira sans doute courant novembre 2008, un énorme pavé de près de 400 pages avec des hors-textes (photos, fac-similés, lettres manuscrites…). Du coup, je retravaille et peaufine le manuscrit. Et en attendant, rien ne change : je continuerai chaque fin de semaine à mettre en ligne le Journal de Paul.
Partons donc sans plus attendre - et en avant-première - à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet!)
Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD, Illuminations

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jeudi 2 octobre 2008

LE PETIT GALOPIN…

« Le petit galopin de nos corps ». Joseph et Roland. Un des plus beaux livres d'Yves Navare. Le plus beau livre sur l'amour que je connaisse. Un livre grave, frémissant, passionné. Comme nous deux, ils avaient épousé des femmes – Sabine et Clotilde ; comme nous deux, ils ont eu des enfants qui ont grandi et sont partis. Mais rien ne les a plus séparés, eux, sauf maintenant la mort qui a pris Joseph. Alors Roland raconte dans un cahier ce que fut leur vie durant près de trente années. Car le temps presse…
Quand l'absence de l'Ami est trop cuisante, je relis quelques passages du livre, même si ça me fait du mal et du bien. Ce livre qu'il m'a fait découvrir et qu'il m'a offert – qu'on s'est offert – le 6 septembre 2003. Car Navare, à cause de sa Clotilde à lui, fait un peu partie de sa famille et, du coup, de la mienne (lui seul pourra comprendre s'il lit ces lignes !). Et je me prends à rêver : s'il était moins raisonnable, s'il ressentait à quel point l'essentiel est ailleurs, à quel point le temps nous presse dangereusement, il quitterait sur-le-champ Doubaï la Sérénissime (comment peut-il imaginer un seul instant que je pourrais l'y visiter un jour ? je ne fréquente pas les putes !). C'est lui qui me rejoindrait au plus vite. Pas forcément ici, peut-être ailleurs, un nouvel ailleurs. En tout cas ensemble. Oui, nous vivrions ensemble, comme Joseph et Roland, dans une grande maison solitaire, en pleine nature, sous d'autres cèdres ou de grands peupliers frissonnants, en pleine décroissance joyeusement assumée, prolongeant à dessein une interminable cure de désintoxication médiatique, dans une belle masure sentant bon le bois et la laine, non pas avec le chat Tityre, peut-être avec ce bon gros labrador dont il a toujours eu envie. Et tandis qu'il bichonnerait ses bougainvillées, aussi nu dans le soleil que sa plante vénérée, par la porte-fenêtre entrouverte il m'entendrait… Je jouerais du piano pour moi, pour lui, pour nous deux. Pour lui seul en fait, car ce ne serait pas du Mozart, mais du Chopin, le 4ème Prélude, évidemment !
Alors, il… alors tu t'approcherais, Ami, silencieusement par derrière, tu m'écouterais sans rien dire puis tu caresserais affectueusement ma nuque. À peine, on a des pudeurs à la soixantaine… « Au piano, diras-tu enfin en te moquant, tu fais l'amour avec la maison et tu me forces à vous regarder faire ! »
Non, je ne force rien ni personne ! Je rêve simplement. Plutôt, j'attends…

Est-il devenu à ce point inadmissible d'essayer de jouir du temps et de la vie ?

J'attends donc notre heure…

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mercredi 1 octobre 2008

LE VRAI PÉCHÉ DE SODOME

L'étymologie du terme « sodomie » repose sur une interprétation inexacte et tardive du texte biblique (Genèse, 19). Une lecture attentive fait découvrir que « le péché de Sodome » n'est pas celui que l'on pense !

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