janvier 2009 (25)

vendredi 30 janvier 2009

CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS (40)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Chronique d'une mélancolie».
Prochainement édité par les éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures », ce 12ème opus devrait sortir fin janvier 2009.
En attendant, partons sans plus attendre - et en avant-première - à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet!).
Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui, dès le porche, l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD

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jeudi 29 janvier 2009

NICOLAS 1ER LE PETIT

Aujourd'hui, grande journée de mobilisation nationale, je résiste et je proteste avec des mots. Les miens et ceux du Poète. Je dis ce que j'ai sur le cœur et vise au cœur de la cible. Puisque tout désormais chez nous se joue à la tête, qui enfle et se coince, c'est la tête que je vise, qu'on se le dise ! D'autant plus que les grosses têtes sont stupides et dangereuses lorsqu'elles sont portées par de tout petits hommes.

Mais à part la tête, quoi d'autre ? Ceci : pour incarner la France, il faut aussi un corps, une stature, une aura. Car le corps ne ment pas, ni les yeux, ni la bouche, ni la voix, ni les mimiques, ni la taille, ni le port ni la marche ni le geste. " Aucun mortel ne peut garder un secret - disait Freud - si les lèvres restent silencieuses, ce sont les doigts qui parlent. "

Les promesses électorales ont passé, ont lassé, ont trépassé… Le corps-président s'est incrusté ad nauseam mais aujourd'hui il est usé ; l'emblème quinquennal demeure : c'est aujourd'hui un leurre. Car le corps ne ment pas, ne biaise ni ne camoufle, le naturel chassé rapplique au galop et rattrape l'Egoprésident. Ce « Bonaparte apocryphe » - comme l'appelait Victor Hugo - peut bien proclamer urbi et orbi qu'il a changé, change et encore changera tout en invoquant les mânes des plus grandes pointures, de Blum à Luther King, de Jaurès à Benoît XVI (!) ; il peut bien, après avoir cru incarner l'Europe et son destin, prétendre réformer le capitalisme mondial et vouloir à présent se mesurer à l'immense Obama ; il pourra bien demain enjoliver ses yeux, velouter son rictus, tempérer ses injures, réfréner ses spasmes, domestiquer ses tics, en fait il ne peut rien, il n'y peut mais, c'est injuste, je sais, irrationnel, primaire, sectaire de ma part, tout ce que tu voudras, mais « c'est » : en plus d'une tête, il faut un corps, une stature, une aura pour unifier la France.

Mais quelle France ? me diras-tu, ami(e) internaute ? Pour une France-Entreprise, un petit boss suffit et Sarko fait l'affaire. Mais s'il s'agit de notre République, une et solidaire, libre et démocratique, s'il y faut un leader, un garant, un symbole vivant, c'est surtout par défaut que s'impose le choix : ni roquet ni basset ni coquelet, fût-il gaulois !

Et maintenant, pour planer sur notre beau jeudi, place à un aigle : Hugo le Grand.

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mercredi 28 janvier 2009

SUPERSTITION CRASSE

… qui rime avec populace ! Un récent reportage dans la presse sur le culte des Saints en Russie m'a consterné. Tout ça pour ça ! Au 21ème siècle ! Faut-il que le peuple russe soit déboussolé ou décérébré pour retourner à la vieille religion des Tsars en entraînant dans son sillage ministres rusés et politiciens corrompus ! Ce n'est pas l'icône d'un prétendu Bon Dieu qui est restaurée au monastère de Pokrovski mais bien l'increvable bêtise humaine qui perdure, toujours en manque de hochets et de colifichets.

P.S. Et pour me calmer les nerfs, je vais aller voir le film
« Religolo », une œuvre de salubrité publique.

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mardi 27 janvier 2009

LA SOLITUDE

Il me dit aimer la solitude. Je le crois et je l'envie. Pour moi, elle me coûte, même si j'apprécie le silence et la méditation, de préférence à doses homéopathiques ! L'isolement n'est pas loin de la solitude. L'esseulement… et cette question qui me turlupine (d'ours) depuis quelques jours sans que je trouve la moindre issue, le moindre commencement de réponse. C'est à propos de l'amour, nous y voilà. Etant entendu une fois pour toutes, cher Ami, que je ne vise pas la fusion mais l'harmonie.Retour à ma question : quand on dit "je t'aime", est-ce qu'on veut faire le bien de l'autre ou bien est-ce qu'on vise plus ou moins inconsciemment le bien-être (affectif et sexuel) qu'il nous procure... qu'il nous procurait et qui est aujourd'hui perdu. Retour alors au narcissisme : j'aime en lui ce qui me comble, moi. Cette analyse m'apparaît la moins romanesque mais la plus lucide. Et peut-on – doit-on ? – guérir de soi-même ? En guérir grâce à la solitude ou contre elle ? Cette solitude lancinante qui peut se muer en cet altruisme gluant qui faisait fuir Baudelaire, un authentique solitaire, affolé par « tous ces affolés qui cherchent le bonheur dans le mouvement et dans une prostitution que je pourrais appeler fraternitaire, si je voulais parler la belle langue de mon siècle. »
Baudelaire parle aussi de « hideux trouble-fête ». Et si l'amoureux esseulé – ou dépité (voir mon blog du 13 janvier dernier) était pour l'Autre un fâcheux trouble-fête ?

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dimanche 25 janvier 2009

BENOÎT XVI, “ UN AFFREUX VIEILLARD ”

Le Souverain Poncif vient de lever l'excommunication concernant quatre ex-évêques catholiques (dont l'un, Mgr Williamson, négationniste autoproclamé). Ce n'est plus tes oignons, me diras-tu ami(e) internaute. Et tu auras peut-être raison, sauf que cette incroyable et prévisible décision dépasse amplement le cercle ecclésiastique comme l'explique Christian Terras, le directeur de la revue Golias que cette affaire met en ébullition. « Il serait inexact, écrit-il sur son site, ou du moins fort incomplet, de présenter la mesure de clémence de Benoît XVI à l'endroit des quatre évêques excommuniés par son prédécesseur, suite à leur consécration épiscopale par l'archevêque dissident Marcel Lefebvre, comme une simple mesure de magnanimité. Il s'agit aussi, et peut-être d'abord, de fermer une parenthèse, celle qui dura exactement cinquante ans, depuis l'annonce du Concile Vatican II à venir par Jean XXIII, parenthèse enchantée d'ouverture et de dialogue, rompant avec l'arrogance doctrinaire qui condamne et avec l'intransigeance d'une institution fermée au monde qui l'entoure.»

À propos de Golias, je réédite ici l'appel que j'ai déposé sur ce site ami et qui est particulièrement frappé par cette nouvelle infamie pontificale :
« Je mets au défi tous les catholiques ulcérés et grugés par la décision anticonciliaire de Benoît XVI d'organiser sur la Place St Pierre un immense sit-in. Mais bien sûr les cathos n'auront jamais les couilles de battre le pavé ! cela se fait sur l'agora, pas en ecclesia. Tu n'y songes pas, ma chère, d'abord la charité et la prière ! Une fois de plus, on assistera à leur sempiternelle impuissance : protestations ici, jubilation là, messe d'action de grâce chez les uns, pétition pour les autres, débat ping-pong sur les sites, paroles, paroles ! Pendant ce temps, le monde peut crever… À force d'entendre proclamer qu'ils doivent se rassembler sous la houlette de leur Pasteur, les cathos sont devenus d'inoffensives agnelles qui se laissent tondre sans broncher. Le jour où tous les chrétiens floués de leur Evangile ressembleront enfin à de vigoureux béliers, ce jour-là, moi l'ex-curé fier et heureux d'avoir pris la fuite, je me sentirai encore des leurs et à nouveau au milieu d'eux, à Rome s'il le faut. »

“Paroles, Paroles” ai-je écrit… Heureusement qu'il nous reste Paroles de Prévert et la colère de cet immense Poète contre « le successeur de saint lance-Pierre et de saint lance-flammes ».

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vendredi 23 janvier 2009

CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS (39)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Chronique d'une mélancolie».
Prochainement édité par les éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures », ce 12ème opus devrait sortir fin janvier 2009.

En attendant, partons sans plus attendre - et en avant-première - à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet!).

Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui, dès le porche, l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD

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jeudi 22 janvier 2009

NUIT DE NEIGE

Allez, juste avant le redoux, on déguste encore un peu de froidure immaculée. On a beaucoup rouspété ces jours derniers, mais la neige, qu'est-ce que c'est beau, surtout lorsqu'on lit un recueil de poèmes bien au chaud sous la couette ! La poésie de Maupassant est à cet égard évocatrice et on l'attend si peu dans ce registre. À 17 ans pourtant, l'auteur de “Bel Ami” était poète, et il le restera jusqu'à ses 24 ans. Plus tard, ses poèmes, regroupés sous le titre « Des vers » et publiés en 1880, lui inspireront un vrai mépris : Maupassant se voulait nouvelliste, seulement nouvelliste. Mais faut-il brûler ce qui, adolescent, nous a enflammé ?

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mercredi 21 janvier 2009

LES MÉDECINS DE L’AMOUR (3)

Je dois une reconnaissance éperdue à un petit livre qui, il y a dix ans (il était temps !), m'a totalement libéré de toute inhibition et de tout moralisme judéo-chrétien. D'ailleurs, chaque parent devrait bien le recommander à ses rejetons pré-pubères, qu'il s'agisse de filles ou de garçons. Le titre de l'opus : « L'Éloge de la masturbation » (Zulma, 1997). Dans la même collection, Philippe Brenot, psychiatre, sexologue, auteur et… bienfaiteur de l'humanité a fait paraître un autre petit livre essentiel : « Les Médecins de l'Amour ». Il m'a semblé judicieux de mettre en ligne régulièrement quelques extraits significatifs et, j'espère, apéritifs surtout en ces temps où souffle, d'Amérique ou du Vatican, un vent aigre de moralisme et de puritanisme.

Les “médecins de l'amour” existent depuis toujours, depuis que les hommes et les femmes connaissent les nombreuses difficultés de l'union amoureuse. Du chaman de la préhistoire aux prêtresses d'Ishtar, du poète Ovide à Léonard de Vinci, d'Ambroise Paré à Nicolas Venette, d'Havelock Ellis à Freud, à Masters & Johson… et à Brenot, ces médecins-là sondent les arcanes de l'âme pour en comprendre les plus intimes rouages et en soulager les blocages. Ils sont poètes, toubibs, anatomistes, psychologues… Ils ont été les pionniers de cette connaissance de la sexualité humaine, ils fondent nos idées dans ce domaine de l'intime et du secret qui est encore un tabou de nos sociétés alors que règne la misère sexuelle dans un désert éducationnel et une surenchère commerciale.

Vont donc défiler ici une quinzaine d'experts, chaque notice biographique étant suivie de brefs « morceaux choisis » que Philippe Brenot a nommés « documents de l'amour » (judicieusement traduits par lui en langage contemporain lorsque la langue est trop antique ou le jargon trop médical). Ces textes nous montreront toute la pré-science de ces hommes de connaissance, leur grande modernité ou encore la beauté de leur style littéraire.

Aujourd'hui le chirurgien Ambroise Paré.

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mardi 20 janvier 2009

CHAMBRES AVEC VUE

Hier matin, une chère amie me donnait rendez-vous dans un hôtel du 14ème arrondissement de Paris où elle m'avait convié à partager son petit déjeuner. Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre qu'y séjournèrent, entre 1937 et 1939, puis à plusieurs reprises durant la guerre, Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre. Soucieux de préserver leur liberté mutuelle, ils occupaient au Mistral deux chambres séparées dominant le cimetière du Montparnasse où la mort les a réunis. Me faudra-t-il donc rejoindre la nécropole de Garches pour y savourer enfin une douce compagnie ? En attendant, ce double message subliminal que je lui adresse…

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lundi 19 janvier 2009

L’AUBE DE PALESTINE

Israël, Palestine, Gaza… Une quarantaine d'années plus tard, les choses ont-elles beaucoup changé ? Sauf que les enfants de Pasolini ont pris des rides et du ventre… ou n'ont peut-être pas eu le temps de vieillir (certains tirs bien ciblés sont particulièrement meurtriers). Mais qu'est devenue leur rage ? Sans doute intacte. Et la tendresse est-elle à jamais perdue comme le sang qui imbibe la terre et redevient poussière ? Cette tendresse à laquelle Pier Paolo n'a jamais pu résister, souvent à ses risques et périls. En feuilletant dimanche dernier les Poésies de Pasolini, j'ai retrouvé, inchangée, ma mélancolie face à celui qui reste mon phare et mon émoi. Il disparut tragiquement le 2 novembre 1975 sur une plage d'Ostie. A l'époque, j'étais un jeune prêtre et je ne parvenais pas à mettre un nom sur la fascination que j'avais pour cet artiste maudit. Apprenant la nouvelle à la radio, je fus ce soir là bouleversé, effondré, comme s'il s'agissait de mon grand frère qui avait succombé à la barbarie. Crime jamais élucidé. Il avait écrit son premier poème à l'âge de 7 ans et n'avait jamais renoncé à cet art, en dépit de son engagement dans le monde du cinéma, de la critique, de l'action politique. Adulte ? Jamais ! – jamais comme l'existence qui ne mûrit pas – reste toujours verte, de jour splendide en jour splendide.

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dimanche 18 janvier 2009

L’OMNIPRÉSIDENT ET SON MINISTRE

Les vers sont bien troussés, la pensée incisive, la critique salutaire. Je ne résiste donc pas à mettre en ligne aujourd'hui cet extrait de la funeste tragi-comédie qui est en train de se dérouler sous nos yeux. Car ici à l'école, là à la justice, ailleurs dans la presse, avant- hier à la télé, partout dans les médias, dans les prisons aussi et les centres de rétention, ainsi qu'à l'hôpital public et jusque sur les bancs de l'opposition parlementaire, partout, insidieusement, doucereusement, cyniquement, notre Démocratie - sous couvert de modernité ultralibérale - est grignotée par le clown poissard et autocrate qui nous gouverne et prétend tout réformer sans âme, sans répit, sans élégance et sans concertation. Mais pas sans contestation ! Il y a en tout cas urgence car le diagnostic est sévère et le pronostic vital engagé : si le goitre narcissique (associé aux tics faciaux et aux spasmes scapulaires) est disgracieux mais somme toute bénin, si la logorrhée autosatisfaite avec pics triviaux est parfois rééducable avec succès, si l'émotionite démagogique suraiguë se soigne bien avec le traitement approprié, si la réformitose chronique peut à la rigueur être encore opérée avant la cinquantaine, par contre les symptômes associés de démantèlement du lien social et de psychose liberticide requièrent la veille sanitaire pouvant conduire à l'internement d'office afin d'isoler, à l'instar du sarcome de Kaposi, le bacille de Sarkozy tout aussi redoutable et pernicieux. Et pour commencer le traitement de choc, rien ne vaut ce pamphlet ad hoc !

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vendredi 16 janvier 2009

CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS (38)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Chronique d'une mélancolie».
Prochainement édité par les éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures », ce 12ème opus sortira courant janvier 2009.
En attendant, partons sans plus attendre - et en avant-première - à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet!).
Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui, dès le porche, l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD

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jeudi 15 janvier 2009

« QUEL DRÔLE DE BORDEL, CES CURÉS ! »

Outre une interview bien sentie du valeureux Christian Terras (Golias), j'ai déniché hier sur le site Article XI ce texte d'une internaute délurée autant qu'acidulée qui se cache sous le plaisant pseudo « pièce détachée ». Bizarrement, son témoignage m'a touché : se penchant sur la France catholique profonde, il révèle une réalité ecclésiastique si pathétique, si dérisoire, si absurde ! Avec une bonne sous-couche d'hypocrisie qu'il m'est effectivement arrivé de côtoyer durant mon court ministère sans jamais m'en accommoder ni y céder - et c'est bien mon seul mérite, avant celui d'avoir pris la fuite.

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mercredi 14 janvier 2009

L’HIVER DES ALPES

Ah ! cet hiver 2009, comme on le maudit (surtout à Marseille). La neige, le gel, le verglas, le froid, surtout le froid… Un grand avantage, notait le sieur de Saint-Amant, en cette saison on n'entend pas le tonnerre. On ne sue pas non plus, on dort bien sous la couette, on a rarement soif même si les vieilles gens, hiver comme été, sont déshydratées car, à leur manière, sans le savoir ni même le vouloir, nos aînés s'échappent de la vie sur la pointe des pieds. Qui peut leur en vouloir ? Heureusement, il y a Meuh Meuh Roselyne pour les plans alerte orange et les cellules d'aide psychologique à domicile. À défaut de pouvoir hiberner – ce que j'ai de tout temps si ardemment souhaité tant je détestais les Alpes, ma patrie natale, tant j'avais tout gosse la hantise des patinoires et des boules de neige traîtresses, tant j'appréhendais gerçures des lèvres et engelures aux pieds – on peut ce matin se réchauffer, ou du moins s'émerveiller, des vers naïfs de Marc Antoine Girard, sieur de Saint-Amant (1594-1661) qui fut tour à tour marin, voyageur et soldat et auteur d'une œuvre baroque peu connue, pétillante d'esprit et dont les descriptions lyriques sont particulièrement admirables et pas du tout datées. En témoigne ce sonnet dédié à l'hiver alpin.

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mardi 13 janvier 2009

DÉPIT AMOUREUX

Non, le dépit amoureux n'est pas réservé aux midinettes de feuilleton ni aux jeunes gars exaltés dont les suicides brutaux ensanglantent les gazettes ! On peut être soixantenaire et éprouver ce sentiment, ce chagrin lancinant mêlé de colère et de ressentiment. Car l'amour – celui qui ose dire son nom et en tirer honneur et bonheur, quel que soit son pedigree, gay ou hétéro – cet amour-là ne connaît ni âge ni saison ni raison : quand il est réfuté voire gentiment moqué, toute douceur est abandonnée au profit de cette violence intérieure où le dépit répond au déni… tout en restant impuissant. Plus qu'une déflagration, un travail de sape. Avec un vague sentiment de culpabilité qui s'exacerbe en rafales. Oui, tous aux abris, le dépit amoureux fait feu de tout bois alors même qu'il couve sous la cendre : une telle violence mais pourquoi ? Pour qui ? Est-elle au moins juste ? Ajustée ? Justifiée ? Proportionnée ? Méritée ? Un rien complaisante peut-être ? Grotesque ? Destructrice ? Faut-il y céder ? La contourner plutôt ? La dissoudre ? La retourner contre soi-même ? Contre l'autre ? Faut-il lui en vouloir ? Lui faire mal ? Le punir…mais à quoi bon puisqu'il n'y peut mais… et qu'il (elle) reste l'être aimé, le plus aimé, le plus patiemment aimé, le plus désespérément ?! Ne convient-il pas surtout d'être praticopratique en ces temps barbares où l'avoir l'emporte sur l'être, où les investissements priment les sentiments ? À moins que la philosophie de comptoir l'emporte : « Quand on n'a pas ce que l'on veut, on se contente de ce que l'on a. » Ben voyons !

J'ai cherché dans la Littérature et j'ai fini par dénicher cette page très subtile de Diderot. Le hiatus est bel et bien là, la douleur rentrée (un tantinet rouée) chez l'une, la feinte naïveté chez l'autre. Jusqu'alors tout était merveilleux mais le ver était dans le fruit : le lien est désormais brisé et rien ne sera comme avant. Car l'incompatibilité, qu'on s'efforçait de voiler sous la routine rassurante, qu'on contournait par l'économie prudente du langage ou qu'on exaltait par le lyrisme fleuri (tout dépend des personnalités et surtout de l'époque), l'incompatibilité grotesque était bel est bien là - l'incontournable et cuisante dissymétrie : qu'est-ce qu'un marquis libertin peut attendre d'une veuve ulcérée ? Qu'est-ce qu'un pragmatique forcené peut comprendre d'un romantique invétéré ? Qu'est-ce qu'un amour à deux sous peut espérer du Temps qui le dissout ?

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lundi 12 janvier 2009

ALCYON

En écho à mon blog du 8 janvier dernier (« Chasse à l'enfant ») cet extrait ce matin d'un livre admirable de Pierre Herbart, auteur d'un autre ouvrage tout aussi remarquable « L'Age d'or ». À noter que chaque opus est une merveille d'élégance éditoriale.Dans une île déserte, un vieux gardien à la mémoire embrouillée s'affaire dans les ruines d'un pénitencier pour enfants. Jadis, il y a eu mutinerie et incendie. Marceau, un adolescent révolté, a été tué. Enclave édénique aux confins de la réalité, la même île sert de refuge à Fabien, évadé d'un bagne d'enfants. Il se transformera aux yeux du gardien, dans un jeu subtil de fascination et de violence, en Marceau et amènera le vieil homme aux limites de la folie, le condamnant à tuer ce qu'il aime.

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vendredi 9 janvier 2009

CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS (37)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Chronique d'une mélancolie».

Prochainement édité par les éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures », ce 12ème opus sortira courant janvier 2009.
En attendant, partons sans plus attendre - et en avant-première - à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet!).
Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui, dès le porche, l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD

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jeudi 8 janvier 2009

CHASSE À L'ENFANT

Il paraît que dans notre douce France, certains – dont l'inflexible et gravide Rachida – veulent embastiller les mômes de 12 ans !! Ça ne te rappelle rien, ami(e) internaute ? Moi, si, un magnifique poème de Prévert dans lequel il évoquait la mutinerie d'août 1934. À cette époque, les poètes avaient des couilles et l'actualité la plus brûlante - les bagnes pour enfants - les inspirait. À quand un poème ou une chanson sur Calais la Honte et Jabaliya l'Ensanglantée ? Bref, après que les moniteurs aient tabassé un pupille, les jeunes détenus s'étaient soulevés et enfuis. Une prime de 20 francs avait même été offerte à quiconque capturerait un jeune fugitif.

“ C'est la meute des honnêtes gens qui fait la chasse à l'enfant…”

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mercredi 7 janvier 2009

« VOILÀ LES JUIFS QUE J’AIME… »

Je suis en train de retravailler ma pièce « Raphaël ou le dernier été » en vue d'une réédition l'automne prochain. À l'époque où j'avais adapté cette pièce à partir de mon roman « Le Messager », en 2004-2005, j'avais subi beaucoup de pressions, de mes amis, de la part surtout du co-auteur. Tu es trop véhément ! me disait-on. Tu vas passer pour un odieux antisémite ! De guerre lasse, j'avais cédé et, la mort dans l'âme, je m'étais auto-censuré en biffant une scène entière, d'autres passages aussi. Je pense que j'ai eu tort : si un écrivain s'empare d'un personnage à bien des égards complexe, doit-il le purifier de toute tare pour se parer lui-même du politiquement correct ? Paon vaniteux ou colombe de la paix ? Qui parle, lui ou son personnage ? Et le lecteur n'est-il pas assez adulte pour distinguer le faux du vrai, pour faire le tri entre l'ignominie d'un Dieudonné et le génie de Céline ? Finalement, où commence… où s'achève la liberté d'expression et de création ?

J'écris ces mots au moment où l'opération « Plomb durci » fait des ravages à Gaza et me broie le cœur... même si la sentimentalité est tout à fait hors de saison. C'est plutôt la lucidité politique qu'il faut convoquer même si c'est moins télégénique que des musulmanes éplorées ou des mômes en charpie. Et du coup, trempée dans mes confortables larmes et dans le sang tout chaud de Gaza, après celui de Sabra et Chatila qui a si vite séché en entrant dans l'Histoire, ma plume retrouve toute la vigueur d'antan, mes doigts cliquettent rageusement sur le clavier comme une mitraillette qui n'est pas prête d'être enrayée. Car rien – pas même quelques roquettes artisanales, pas même le jusqu'auboutisme absurde du Hamas – rien ne justifie de la part d'un Etat démocratique une telle boucherie en territoire palestinien après des années et des années de mépris, de stratagème, de morcellement communautaire, de démembrement régional aux forts relents – c'est un comble ! – de purification ethnique inavouée. Complètement d'accord avec l'écrivain franco-libanais Dominique Eddé : « À force de traiter les Arabes par le mépris, à force de ne traiter qu'avec ceux d'entre eux qui sont à la botte, de leur extorquer concession sur concession, de jouer au plus fin, de préférer grignoter encore et toujours un territoire – un bout de Jérusalem par ci, un territoire par là – que gagnent les plus forts ? La rage du plus faible ? Sa défaite ? Pas seulement. (…) Pourquoi ne pas dire les choses simplement ? Si les Etats-Unis et Israël réunis n'ont pas réussi, à ce jour, à protéger l'avenir d'Israël, c'est que leur méthode n'est pas la bonne. » (in Le Monde du mardi 6 janvier).

Quant à mon Julius, qu'il ait tort ou raison, qu'il soit (comme c'est le cas ici) le porte-parole de l'auteur, ailleurs évidemment pas, ce personnage persiste et signe et il a de toutes façons raison car un artiste, partiel ou partial, est avant tout un homme libre.

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mardi 6 janvier 2009

LESBOS, TERRE DES NUITS CHAUDES…

Certains mets sont encore meilleurs réchauffés, n'est-ce pas ? Loin de s'affadir, ils exhalent encore davantage leur fragrance capiteuse. Je propose donc une petite resucée littéraire pour prolonger notre réveillon et, dans ce registre, après Pierre Louÿs, rien ne vaut la poésie baudelairienne. Du coup, je m'interroge : moi qui n'avais jamais jusqu'à ce jour apprécié ce genre de sensualité disons… exotique, ne suis-je pas en train d'y prendre goût ?

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lundi 5 janvier 2009

HOMMAGE AU VIEUX SOLEIL

L'autre jour, vers midi, je m'arrêtai près du cadran solaire. Ce n'est pas une aiguille sur un mur ; c'est un cercle méridien dressé au milieu d'une pelouse, et coupé par un cercle équateur sur lequel les heures sont marquées. Au total, c'est une sphère évidée qui me représente la terre orientée justement par rapport au soleil, comme la terre que j'ai sous les pieds. Chaque fois que je considère cet appareil si simple, j'apprends par vue directe quelque vieille vérité que j'avais lu en vain dans les livres.

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dimanche 4 janvier 2009

LA TROUILLE DES GRENOUILLES

« Un lièvre en son gîte songeait… » Tôt ce matin, c'est cette phrase qui m'a éveillé et m'a aidé à sortir d'une cotonneuse torpeur. Il faut dire que le milieu de la nuit n'en fut pas la meilleure part, loin de là ! Vers trois heures, je sursautai, soudain triste et inquiet, frissonnant, pris au piège. Et si seul ! Le visage de l'Ami au loin apparaissait, m'appelait, s'estompait… lui si mutique, si préoccupé de priorités financières, si inséré dans un “autre” rythme, une “autre” vie, un “autre” monde où le sentiment est un placement stagnant, l'amour un tracker peu négociable, la constance sous-cotée en bourse(s) ! Je songeais aussi à mon existence monotone et solitaire, nulle aspérité, nulle douceur, j'entrevoyais aussi le monde alentour si cruel et si con – pour lequel nous ne pouvons strictement rien, pas même comprendre ! –, je pensais à tout ce bavardage médiatique inepte, à cette obscénité qui de nouveau dès l'aube allait m'assiéger, aux soldes grotesques annoncées en grande pompe et qui mercredi allaient de nouveau faire mouiller les écervelées... bref, comme je me suis senti amer et désenchanté ! J'aurais souhaité que l'ombre me dissolve. Heureusement, après avoir goûté les “Impromptus” de Schubert (je vous les recommande encore, c'est d'une douceur si réconfortante), après m'être laissé masser l'âme par cette musique si fraternelle, j'ai fini par sombrer dans l'inconscience…

… pour en sortir avec le clin d'œil impromptu du fabuliste et sur l'écran le mot d'une amie fidèle m'offrant sur Internet sa fleur de gardénia ! Merci à Dame J***, merci à Maître Jean. Cette nuit, tout compte fait, n'a pas été aussi mauvaise… et il vaut mieux à présent sourire plutôt que gémir. Non pas détaler comme un pleutre mais reprendre le dur métier de vivre et affronter en foudre de guerre le 1er dimanche de l'an neuf.

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samedi 3 janvier 2009

LE CUL DU BABOUIN

C'est décidé, finie ma cure de désintoxication médiatique, je po-si-ti-ve et pour bien commencer l'an neuf – ANNUS HORRIBILIS ! – je m'abonne à l'hebdomadaire POLITIS. Qui m'aime me suive. Car, de plus en plus, pour voir clair et se doper le moral dans la tourmente annoncée, on va avoir besoin de fanal, de sens moral et de vigueur éditoriale. Longue vie à la presse libre !

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vendredi 2 janvier 2009

CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS (36)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Chronique d'une mélancolie».

Prochainement édité par les éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures », ce 12ème opus sortira début 2009.En attendant, partons sans plus attendre - et en avant-première - à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet!).

Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui, dès le porche, l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD

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jeudi 1 janvier 2009

30 VŒUX CITOYENS POUR 2009

Le 10 décembre 1948, les 58 Etats Membres qui constituaient alors l'Assemblée générale adoptèrent la Déclaration universelle des droits de l'homme à Paris au Palais de Chaillot.
Pour commémorer son adoption, la « Journée des droits de l'homme » est célébrée chaque année le 10 décembre. Personnellement, je trouve que c'est encore mieux le 1er janvier. Y a-t-il des vœux plus urgents et plus sincères sinon moins réalistes ? Pour chaque peuple et pour chacun.
En résumé, tous mes vœux citoyens aux spermatozoïdes suicidaires, aux fœtus inconscients, aux bébés sans dents, aux mômes sans avenir, aux jeunes sans illusions, aux adultes sans mémoire, aux vieux sans humour, aux momies et à la première d'entre elles : Benedetto, 16ème du nom, aux homosexuels, aux hétérosexuels, aux transsexuels, aux métrosexuels, aux übersexuels, aux bisexuels, aux zérosexuels, aux smicards, aux taulards, aux banlieusards, aux RMIstes, aux chômeurs, aux femmes de détenus, aux SDF, aux clandestins, aux pique-niqueurs de Vincennes, aux glandeurs de Calais, au schizophrène de Gap (ouf ! dormez, bonnes gens, on vient de le retrouver grâce à Meuh-Meuh Roselyne !), aux urgentistes, aux autistes, aux infirmières, aux infirmiers (dont mon cher fils n°1), aux artistes (dont mon cher fils n°2 ; son site vaut le détour : http://art2moi.unblog.fr/ ), aux trisocomiques (dont mon cher fils n°3), aux salariées de la restauration (dont ma sublime et courageuse fille qui fêtera cette année ses 25 printemps), aux caissières d'hyper, aux classes populaires, aux amateurs de Prévert, aux syndicalistes, aux illusionnistes, aux socialistes, aux humoristes (dont l'indispensable Stéphane Guillon sur France Inter), aux sarkozystes, aux fumistes, aux papistes, aux royalistes, aux publicistes, aux traditionnalistes, aux futuristes, aux optimistes, aux pessimistes, aux nihilistes, aux fumeurs dans les lieux publics, aux emmerdeurs et aux perturbateurs, aux déconneurs et aux masturbateurs…et à chaque lectrice et lecteur de ce Blog qui n'a d'autre ambition que… d'exister depuis l'été 2006 jour après jour en étant plus détonateur que fédérateur et moins littéraire que libertaire !

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