février 2009 (22)
vendredi 27 février 2009
LES MÉDECINS DE L’AMOUR (4)
vendredi 27 février 2009.
Les “médecins de l'amour” existent depuis toujours, depuis que les hommes et les femmes connaissent les nombreuses difficultés de l'union amoureuse. Du chaman de la préhistoire aux prêtresses d'Ishtar, du poète Ovide à Léonard de Vinci, d'Ambroise Paré à Nicolas Venette, d'Havelock Ellis à Freud, à Masters & Johson… et à Brenot, ces médecins-là sondent les arcanes de l'âme pour en comprendre les plus intimes rouages et en soulager les blocages. Ils sont poètes, toubibs, anatomistes, psychologues… Ils ont été les pionniers de cette connaissance de la sexualité humaine, ils fondent nos idées dans ce domaine de l'intime et du secret qui est encore un tabou de nos sociétés alors que règne la misère sexuelle dans un désert éducationnel et une surenchère commerciale.
Vont donc défiler ici une quinzaine d'experts, chaque notice biographique étant suivie de brefs « morceaux choisis » que Philippe Brenot a nommés « documents de l'amour » (judicieusement traduits par lui en langage contemporain lorsque la langue est trop antique ou le jargon trop médical). Ces textes nous montreront toute la pré-science de ces hommes de connaissance, leur grande modernité ou encore la beauté de leur style littéraire.
Aujourd'hui le chirurgien et psychologue avant l'heure Jacques FERRAND.
jeudi 26 février 2009
CLASSE MOYENNE
jeudi 26 février 2009.
« C'est là notre crainte de fond, qu'une société de consommation axée sur une socialisation type “classe moyenne” détruise simultanément les valeurs aristocratiques et celles qui étaient nées de la colère du peuple. C'est la classe moyenne qui donne le ton, qui diffuse son conformisme et répand son […]
mercredi 25 février 2009
UNE FOIS J’AI VOULU ÉCRIRE UN ROMAN HÉTÉROSEXUEL
mercredi 25 février 2009.
Cette œuvre ambitieuse risque donc bien de décevoir ici et là de rassurer. (Ouf ! à soixante ans, il était temps que notre héros se range, soupireront d'aise certaines de mes groupies.) Mais pour son auteur ? Aïe ! Disons que ce 12ème opus est à la fois une fierté sinon un soulagement et sinon un tourment du moins un très léger trouble. À elle seule, cette phrase tarabiscotée révèle déjà un embarras, non ? Oui ou non, me suis-je (enfin) rangé ? Ai-je trahi notre cause ? Pour preuve de cette très légère mauvaise conscience, mon ton spontanément gêné ou un brin contrit dans les dédicaces de mes services de presse (« Ni gai ni gay… je cours le risque. Serez-vous déçu ? ») ou encore ma fureur hier lorsque je me suis aperçu que mon nouvel opus venait d'être classé par un site de vente en ligne dans la catégorie « littérature érotique gay » !!!
Bref, pour en avoir le cœur net, j'ai relu le témoignage d'un écrivain espagnol Eduardo Mendicutti. J'avais acheté cet ouvrage collectif du temps de ma militance frénétique tout de suite après mon tardif coming-out. Entre cet auteur et moi, bien de peu de choses communes excepté la problématique de « l'écrivain gay » mais lorsque je suis arrivé à la conclusion, après son test si judicieux (que j'ai refait pour mon propre compte) j'ai éclaté de rire. Ce n'était pas un rire de nervosité mais de jubilation : ouf ! malgré les apparences qui sont contre moi, ce n'est pas encore cette fois que je suis totalement “guéri” ! Et je m'en réjouis.
lundi 23 février 2009
OUR BODY À CORPS OUVERT
lundi 23 février 2009.
dimanche 22 février 2009
BONNET D’ÂNE POUR SARKO
dimanche 22 février 2009.
Nicolas Sarkozy, le 23 Février 2007 à Lyon.
On aurait tort de prendre cette énième saillie populiste de Sarko pour une anecdote, c'est un symptôme : celui de son idéologie utilitariste effrénée.
Comme l'a écrit récemment le philosophe germaniste de l'université Paris-Sorbonne Alexandre Dupeyrix : « Le discours de Sarkozy est porté par la performance, l'obsession de tout mettre en concurrence. Tout doit avoir une utilité – mais aux yeux de qui ? et qui en fixe les critères ? – et cette utilité doit être quantifiée, testée, validée. (…) Le grec ancien, ça sert à quoi ? Le français du Moyen Age, ça remplit le Stade de France ? L'étude du sanskrit, combien de brevets ? La crise économique actuelle entame sérieusement la crédibilité d'un modèle fondé sur une obsession mortifère de la compétition et du gain. Que cette atmosphère générale de pression permanente nourrit un malaise sourd et une violence sociale. C'est là qu'on attendrait une vision, un souffle, une énergie véritablement positive, et non des décharges d'agressivité. Notre pays n'a pas besoin d'un chef d'entreprise vindicatif à sa tête, mais d'un homme de rassemblement qui se soucie de la paix sociale, d'un vivre-ensemble harmonieux et de la poursuite du bonheur – utopie qui est au fondement de notre modernité politique (cf. le préambule de la Déclaration de 1789). Au fond, tout cela demande une certaine hauteur de vue. C'est un problème de… politique de civilisation ! Tiens, tiens, on n'en entend plus parler de celle-là. »
Et à propos de civilisation et de culture occidentale, la seule réponse valable au rustre cynique qui nous gouverne est bien sûr de donner ce dimanche matin la parole à l'auteur, Madame de La Fayette.
vendredi 20 février 2009
CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS (dernier chapitre)
vendredi 20 février 2009.
Édité par les éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures », ce 12ème opus est disponible en librairie depuis quelques jours. Celles et ceux qui ont aimé cette histoire ou qui n'ont pu lire ici et là que des fragments seront peut-être heureux de la retrouver in extenso dans un fort bel ouvrage (voir présentation complète avec extraits, fac-similé de la jaquette, nombreux documents iconographiques, bande originale du livre etc. dans la partie « bibliographie » de ce site).
Partons donc une dernière fois à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet!).
Embarquons une ultime fois pour cette “Chronique d'une mélancolie”, en se remémorant encore les deux citations en exergue de l'œuvre et qui, dès le porche, l'éclairent :
On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND
Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD
jeudi 19 février 2009
L'HOMME QUI CRIE (Discours sur le colonialisme)
jeudi 19 février 2009.
« Cahier d'un retour au pays natal », grande œuvre poétique d'Aimé Césaire (1913-2008), est l'un des points de départ de la négritude. Aimé Césaire poursuivra sa dénonciation du racisme et du colonialisme avec son “Discours sur le colonialisme” (long extrait ci-après). Un texte formidable, sans concession qu'il est bon de se remémorer au moment où les Antilles françaises vivent une douloureuse mais salutaire prise de conscience. Mais pourquoi avoir tant tardé à entendre cette voix si lointaine et toute proche ? Une voix si longtemps étouffée ou muselée et avec quelle bonne conscience !
mercredi 18 février 2009
HISTOIRE CORSE (suite et fin)
mercredi 18 février 2009.
Retour à la littérature : la nuit dernière, alors que mon esprit insomniaque passait en revue l'actualité, un nom a soudain jailli dans ma mémoire à propos du berger de Cargèse : « Mon père est Mateo Falcone ». Mateo Falcone ? Où était-ce ? Quand ? Des syllabes pleines d'un mâle orgueil… mais oui ! j'associai vite ce nom à mon enfance studieuse, à un des lectures qui m'avait alors très impressionné, une célèbre nouvelle de Mérimée. Terminée le 14 février 1829 et publiée avec le sous-titre“ Mœurs de la Corse”, cette nouvelle parut le 3 mai 1829, dans la Revue de Paris, fondée au mois d'avril de la même année. Ce texte apporta richesse et célébrité à son auteur. La couleur locale, si fortement marquée dans cette nouvelle, est puisée dans les sources livresques, puisque Prosper Mérimée ne visitera la Corse que dix ans plus tard.
Je n'ai encore jamais visité l'île de Beauté mais j'ai de nouveau vibré à cette terrible histoire que je mets en ligne cette semaine en trois épisodes successifs.
mardi 17 février 2009
HISTOIRE CORSE (2)
mardi 17 février 2009.
Retour à la littérature : la nuit dernière, alors que mon esprit insomniaque passait en revue l'actualité, un nom a soudain jailli dans ma mémoire à propos du berger de Cargèse : « Mon père est Mateo Falcone ». Mateo Falcone ? Où était-ce ? Quand ? Des syllabes pleines d'un mâle orgueil… mais oui ! j'associai vite ce nom à mon enfance studieuse, à un des lectures qui m'avait alors très impressionné, une célèbre nouvelle de Mérimée. Terminée le 14 février 1829 et publiée avec le sous-titre“ Mœurs de la Corse”, cette nouvelle parut le 3 mai 1829, dans la Revue de Paris, fondée au mois d'avril de la même année. Ce texte apporta richesse et célébrité à son auteur. La couleur locale, si fortement marquée dans cette nouvelle, est puisée dans les sources livresques, puisque Prosper Mérimée ne visitera la Corse que dix ans plus tard.
Je n'ai encore jamais visité l'île de Beauté mais j'ai de nouveau vibré à cette terrible histoire que je mets en ligne cette semaine en trois épisodes successifs.
lundi 16 février 2009
HISTOIRE CORSE
lundi 16 février 2009.
Retour à la littérature : la nuit dernière, alors que mon esprit insomniaque passait en revue l'actualité, une phrase a soudain jailli dans ma mémoire à propos du berger de Cargèse : « Mon père est Mateo Falcone ». Mateo Falcone ? Où était-ce ? Quand ? Des syllabes pleines d'un mâle orgueil… mais oui ! j'associai vite ce nom à mon enfance studieuse, à un des lectures qui m'avait alors très impressionné, une célèbre nouvelle de Mérimée. Terminée le 14 février 1829 et publiée avec le sous-titre“ Mœurs de la Corse”, cette nouvelle parut le 3 mai 1829, dans la Revue de Paris, fondée au mois d'avril de la même année. Ce texte apporta richesse et célébrité à son auteur. La couleur locale, si fortement marquée dans cette nouvelle, est puisée dans les sources livresques, puisque Prosper Mérimée ne visitera la Corse que dix ans plus tard.
Je n'ai encore jamais visité l'île de Beauté mais j'ai de nouveau vibré à cette terrible histoire que je mets en ligne cette semaine en trois épisodes successifs.
dimanche 15 février 2009
PAROLE POUR UN TEMPS DE CRISE
dimanche 15 février 2009.
Le plus étrange, c'est qu'Alain écrivit cette chronique ô combien stimulante le 29 mai 1909, le lendemain de la mort d'un adolescent qui s'était suicidé. Et Comte-Sponville d'ajouter dans un commentaire : « C'est cela, cette horreur, qu'il s'agit de penser, de comprendre, de surmonter. ‘La vie n'a plus la saveur de la vie. Plaisir aussi bien que douleur, tout est comme frelaté ; l'action est comme une source tarie…' Et le lecteur partait avec ces deux trésors, un peu de lumière, un peu de nuit, la mort d'un lycéen, l'amour de la vie, l'un et l'autre mêlés, indissociablement, puisque aucune mort n'est triste qu'autant que la vie est aimable… Je relis souvent ce Propos, je le trouve toujours aussi beau, et d'une beauté qui ne ment pas. »
(André Comte-Sponville in Impromptus, Puf, 1996).
vendredi 13 février 2009
CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS (avant-dernier chapitre)
vendredi 13 février 2009.
Édité par les éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures », ce 12ème opus est disponible en librairie depuis quelques jours.
Partons encore une fois à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet!).
Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui, dès le porche, l'éclairent :
On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND
Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD
jeudi 12 février 2009
LA BALLADE DES PERDUS (ou l’euthanasie punie)
jeudi 12 février 2009.
Il y a quelques mois, le même cas, toujours en Italie, la même souffrance des victimes et des familles, la même indignation de part et d'autre, les mêmes vociférations politiques et vaticanes. Ne serait-il pas plus simple que, de chaque côté des Alpes, des dispositions législatives soient prises ? Question subsidiaire : la société française – en refusant qu'une loi intègre un « principe d'exception » autorisant une fin de vie dans la dignité – se montrera-t-elle encore longtemps aussi hypocrite et rigoriste que l'Eglise catholique romaine ?
À propos du cas de Piergiorgio Welby (à qui furent refusées des obsèques religieuses) j'avais écrit un texte durant la nuit de Noël. Je le remets en ligne aujourd'hui tel quel ; rien à atténuer, rien à changer hélas… puisque, là-bas comme ici, rien a changé.
Jusqu'à la prochaine euthanasie…
mercredi 11 février 2009
COMPLAINTE DE LA LUNE
mercredi 11 février 2009.
mardi 10 février 2009
S-IMMOLER À LA SOLIDARITÉ ?
mardi 10 février 2009.
lundi 9 février 2009
CES “TRADIS” TRISOCOMIQUES
lundi 9 février 2009.
dimanche 8 février 2009
SUR LA BEAUTÉ
dimanche 8 février 2009.
vendredi 6 février 2009
CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS (41)
vendredi 6 février 2009.
Prochainement édité par les éditions de L'Harmattan dans la collection « Ecritures », ce 12ème opus devrait sortir d'ici quelques jours. (La parution ayant été annoncée par mon Editeur pour Noël, le suspense devient vraiment torride et frustrant pour mes souscripteurs. Qu'ils reçoivent ici toutes mes excuses !)
En attendant, partons sans plus attendre - et en avant-première - à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (mais je préfère être immature tardif que prématurément blet!).
Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui, dès le porche, l'éclairent :
On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND
Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD
J'ajoute que je suis particulièrement fier de présenter la page qui va suivre, une de celles qui m'a demandé le plus de travail et m'a procuré le plus d'émotion, surtout la description du malaise de Paul à la fin. Mais qu'en dira le lecteur ?
jeudi 5 février 2009
… ET MILLE RATONS LAVEURS !
jeudi 5 février 2009.
mercredi 4 février 2009
PRÉSENCE… ABSENCE
mercredi 4 février 2009.
Seul l'être qui aime d'Amour – ou qui a aimé un jour – (même s'il n'emploie jamais ce mot rebattu, sans aucun doute obscène car on aime aussi les frites et le camembert !), seul celui-là ou celle-là peut entrer dans les méandres de ce beau texte d'Althusser, en tirer un suc à la fois vénéneux et savoureux, un tourment profond et un invincible bonheur.
(Evidemment, mon regard regarde au loin vers le Golf d'Oman…)
mardi 3 février 2009
LIBÉRATION.fr OU LES COMMENTAIRES EN ENFER
mardi 3 février 2009.
lundi 2 février 2009
LA TERRIFIANTE COMÈTE
lundi 2 février 2009.