décembre 2010 (22)

mercredi 29 décembre 2010

LA PRINCESSE DE MONTPENSIER

L'après-midi de Noël, nous nous tenions serrés dans une salle comble de la rue St-André-des-Arts pour admirer la dernière œuvre de Bertrand Tavernier. Il était sensible, presque palpable, que tous ces gens venaient, non pas pour se distraire seulement ou tuer le temps – mais pour savourer la magie du cinéma, si bien nommé le 7ème Art. Moi, je fus comblé.
Mais d'abord cette remarque pour apaiser ma bile : je trouve inouï qu'un film de cette qualité, quelques semaines seulement après sa sortie, ne soit visible à Paris que dans 3 salles ! C'est une des plaies du cinéma français : son mode de distribution Kleenex. Passons. Donc, pour en revenir à cette adaptation à la fois somptueuse et subtile de la nouvelle de Madame de Lafayette (l'écrivaine que Sarko l'Inculte méprise tant !), tous les sens furent à la fête : les yeux d'abord, mais aussi l'ouïe (par la musique et l'élégance de la langue), l'intelligence et, bien sûr, le cœur. Car il s'agit d'une histoire d'amours contrariées sur fond d'intolérance et d'atroce guerre de religions (les combats filmés sont insoutenables). Et au milieu de cette fureur, il y a des scènes tout simplement sublimes, d'une beauté presque irréelle, où le temps semble comme suspendu, le tout étant filmé à la perfection et « aux petits oignons ».
Par exemple : la scène de la rivière. Sur la barque, la Princesse de Montpensier (lumineuse Mélanie Thierry !) et ses suivantes. Sur la berge, le Duc de Guise et le Duc d'Anjou, serrés dans leurs si seyants pourpoints, la dague au côté et la perle à l'oreille, abasourdis, éblouis par cette apparition céleste, et qui convoitent la Dame de loin, fort respectueusement, comme on savait le faire à cette époque à la fois galante et cruelle.
Ici un aveu : quand elle caracole en amazone, si belle, si noble, la Princesse de Montpensier est si irrésistiblement belle, gracieuse et élancée qu'elle parvient à me faire oublier pour quelques instants - c'est peu dire ! - le charme un rien canaille de Raphaël Personnaz !Du coup, j'ai eu envie de revenir à l'ouvrage que le scénario a su étoffer intelligemment et, grâce à Internet, j'ai pu découvrir en ligne et déguster d'une traite ce texte magnifique dans la langue précise et finement ciselée de Madame de Lafayette. Ci-après la scène de la rivière.

Lire la suite

mardi 28 décembre 2010

NEIGE EN DEUIL

" Zut, zut et rezut, vraiment pas futé d'avoir laissé la départementale pour tester le raccourci de Firmin ! Avec un temps pareil ! Mais qu'est-ce qu'ils croient tous ? Qu'on n'a que ça à foutre : écouter leurs alertes orange au garde-à-vous ! N'empêche, on est coincés dans le fossé, tous les deux. Mais c'est pas trop grave puisqu'on est ensemble.

Lire la suite

lundi 27 décembre 2010

ART ET HOMOSEXUALITÉ (3)

Mes images préférées tirées du livre éponyme de Dominique Fernandez L'AMOUR QUI OSE DIRE SON NOM, Art et homosexualité, Stock, 2001. Avec les propres commentaires succincts de l'auteur. Je suis fier et heureux de vous partager peu à peu mon livre d'or. Pas de plan prédéfini de ma part, pas d'ordre chronologique, juste le coup de cœur selon les heures et mon humeur lorsque, ébloui, heureux et fier, je feuillette notre Bible !

Lire la suite

ATARAXIE

Extrait d'un courriel récent à l'Ami au loin.

Lire la suite

dimanche 26 décembre 2010

texto dominical

" Réveillé à 5 heures par un rêve d'une sensualité insensée. Quand motard rime avec queutar (et c'est moi qui conduisais !). Nu sous la couette dans les frimas de Garches, j'écoute à présent Radio Orient si sensuelle. La voix exaltée du jeune muezzin est tellement incitative ! Je pense à toi  […]

Lire la suite

samedi 25 décembre 2010

UN RÉVEILLON

Je préfère nettement le texte de Noël qui va suivre aux Trois messes basses d'Alphonse Daudet. Et toi, ami(e) internaute, qu'en dis-tu ? Bonne dinde et bon foie gras… sans cadavre dans le congélateur ! (Miam ! Tu vas comprendre pourquoi je savoure tant la prose de Maupassant).

Moi ça va, je me suis préparé un petit réveillon maison que je vais savourer seul, peinard, sans crèche ni sapin (beurk !), en alternant silence, poèmes et musique. Pour la bonne bouche, pardon, la bonne oreille, je vais écouter ce soir pour la 1ère fois (voilà des jours que je patiente pour tester le cadeau que je me suis posté !) les Moments musicaux et autres Impromptus interprétés par le pianiste David Fray. Il paraît que c'est divin car, a dit la critique, « le monde schubertien de David Fray n'est pas celui d'un beau jeune homme qui rêve la musique, quand bien même son toucher semble parfois irréel de fluidité. C'est un univers poétique où ces miniatures prennent une dimension d'éternité. Ce piano magnétique nous laisse entendre le ‘ secret douloureux' enfoui derrière chaque note. » (Marie-Aude Roux) Démonstration dans quelques heures…

PS Au vu de la jaquette du CD, je confirme : David est un musicien très sémillant et fort décoratif pour ma veillée de Noël !

Lire la suite

mercredi 22 décembre 2010

43%

Une heure à peine après avoir posté au Monde ma dernière chronique de l'année, encore ébranlé, j'ai eu la naïveté – ou l'imprudence – de me confier à mon poissonnier de St Cloud, fidèle à son poste sur le marché malgré les frimas. Aussitôt sa réponse fuse, cinglante et sans appel : « Ben voyons, tous des feignasses qui veulent surtout pas bosser ! » À mon effroi statistique devant la France des marges s'ajoute à présent une angoisse citoyenne : est-ce la réponse secourable de la France profonde – celle qui se lève tôt et sacralise le boulot ?

Encore ceci que j'allais oublier : le dernier week-end a été polaire. Alerte au verglas et vigilance orange sur l'ensemble du territoire. Météo symptomatique : partout notre pauvre Patrie dérape tant il gèle à cœur fendre.

Lire la suite

mardi 21 décembre 2010

UN AMOUR DE P’TIT LIVREUR (suite et fin)

J'ai déjà évoqué ici (cf. mon blog du 8 août 2010 lesté d'une nouvelle plutôt… leste !) mon attirance pour le joli p'tit caissier de Monoprix. En fait, le jeunot aux longs cils a déserté son poste depuis plusieurs semaines. Or, samedi dernier, dans la bousculade consumériste précédant la grande Fête  […]

Lire la suite

lundi 20 décembre 2010

GEORGES JEANCLOS ou la fécondité de la terre

Pour illustrer ma complainte nocturne (NOX, cf. mon blog d'hier), improvisation bien amère j'en conviens, j'avais spontanément choisi l'image d'un sculpteur qui m'a depuis longtemps fasciné : Georges Jeanclos. Je me souviens que pour mon tout premier livre (J. l'Apostat), aujourd'hui épuisé, Jeanclos m'avait offert sans aucun droit d'auteur une magnifique reproduction d'une de ses figurines en terre cuite (Barques IV, trois personnages) que j'avais tant admirée à la Galerie Loeb.
Quelques années plus tard, j'eus la pénible surprise de recevoir de la part de sa femme et de ses enfants (que je ne connais pas), l'avis de sa disparition prématurée suite à un cancer (1933-1997). Quel choc ! J'avais l'impression de perdre un ami inconnu mais présent dans son art qui m'était devenu familier. D'ailleurs cet artiste, qui savait si bien sublimer de l'intérieur le deuil et la solitude, pétrissant la glaise de spiritualité et d'esthétique orientale douce et sensuelle – et violente par sa douceur même ! –, ne réalisa pas que de petits formats. Il a sculpté des œuvres monumentales, qu'on peut voir à Paris, entre autres : le portail du ministère des finances à Bercy, le tympan de l'église de Saint-Ayoul de Provins, un Hymne à la Résistance, dédié à Jean Moulin au Champs-Elysées. Mais les plus belles restent selon moi ses petits chefs-d'œuvre en terre cuite, des miniatures, (un peu comme les impromptus schubertiens que je place au pinacle), des condensés de grâce et de douleur sublimées et j'invite l'internaute curieux à les admirer au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme.
Que sont les mots sur le papier ou l'écran face à l'impact d'une terre travaillée par des mains fiévreuses et passionnées, sculpture à qui ne manque que la parole ou la plainte, parfois le cri strident face au scandale absolu de la Shoah ! Pourtant, glaise ou mots, chaque artiste les malaxe à sa façon – les maux intimes – afin qu'ils pleurent ou qu'ils sourient entre leurs larmes, qu'ils disent quelque chose sur l'Homme, sa destinée, son mystère. Ses amours et ses chagrins. Sa grandeur et sa nullité. C'est pourquoi, dans une de mes pièces, j'ai voulu rendre hommage à Georges Jeanclos.
Avant de lui laisser le dernier mot à propos de son travail – à tout Seigneur tout honneur – je laisse à présent la parole à mon alter ego Julius et à son sémillant et maladroit Raphaël.

Lire la suite

dimanche 19 décembre 2010

ART ET HOMOSEXUALITÉ (2)

Mes images préférées tirées du livre éponyme de Dominique Fernandez L'AMOUR QUI OSE DIRE SON NOM, Art et homosexualité, Stock, 2001. Avec les propres commentaires succincts de l'auteur. Je suis fier et heureux de vous partager peu à peu mon livre d'or. Pas de plan prédéfini de ma part, pas d'ordre chronologique, juste le coup de cœur selon les heures et mon humeur lorsque, ébloui, heureux et fier, je feuillette notre Bible !

Lire la suite

ART ET HOMOSEXUALITÉ (1)

Mes images préférées tirées du livre éponyme de Dominique Fernandez L'AMOUR QUI OSE DIRE SON NOM, Art et homosexualité, Stock, 2001. Avec les propres commentaires succincts de l'auteur. Je suis fier et heureux de vous partager peu à peu mon livre d'or. Pas de plan prédéfini de ma part, juste le coup de cœur selon les heures et mon humeur lorsque, ébloui, heureux et fier, je feuillette notre Bible !

Lire la suite

BACH DU MATIN, ENTRAIN !

NOX

Il y a quelque chose de stoïque – de pathétique surtout – à durer, endurer, perdurer… Tout continue, rien ne change et l'on se sent comme emmuré dans sa mesquine et morne existence. Le train train quotidien jusqu'à ce qu'il déraille… Quand ? Comment ? Nul ne le sait.

Lire la suite

vendredi 17 décembre 2010

BRRR

Il gèle à cœur fendre. Les testicules rapetissent au point de ressembler à des micromarrons glacés. Je ne rêve que de mer, de soleil et de p'tits culs nerveux et mordorés !

jeudi 16 décembre 2010

ELLE S’AVANCE ENTRE SES DEUX GRANDES SŒURS…

Je ne lis plus Péguy depuis une éternité. Son bavardage, son lyrisme gnan gnan m'insupportent. Je n'ai aucun penchant non plus pour la vertu « espérance » qui sent la sacristie rance et son optimisme trop sucré. Néanmoins, comme la pensée saugrenue qui m'a éveillé ce matin (à 1 heure trente tout de même !) fut : l'Espérance de Charles Péguy – où va donc se loger le subconscient ! – pourquoi résister ? Pourquoi refouler ? Pourquoi même argumenter ? J'obtempère à mon inspiration nocturne (dévoyée !) en mettant en ligne un extrait de l'interminable poème et une illustration à l'avenant.

J'ai d'ailleurs relu ce texte avant de le taper. Je confirme : rien, nada, raplapla, électrocardiogramme plat… ces mots redondants, un peu niais, ne me disent rien qui vaille, la magie n'opère plus, tant c'est désuet et poisseux. Mais peut-être qu'un Internaute, mieux disposé, sentira passer entre les lignes un frisson ou une pieuse nostalgie se faufiler dans ses vieilles racines chrétiennes gentiment titillées ?

Lire la suite

mercredi 15 décembre 2010

QUEUE DE SOURIS

Je viens de recevoir mon premier cadeau de Noël de la part du jeune autiste – de son papa surtout ! – pour qui j'ai inventé, avec succès semble-t-il, la pianothérapie. C'est un très joli livre, fort bien illustré, intitulé « Le chat en cent poèmes ». Autrefois, les écrivains gardaient cet animal près d'eux pour empêcher que les souris ne dévorent leurs œuvres géniales, au sens premier du mot. Depuis, l'écran a remplacé le papier, mais le chat est resté ! Pourquoi partirait-il puisque les amoureux des livres et de l'écriture l'adorent – comme on adore une idole ou un sphinx aussi mystérieux que racé.

Je ne suis pas fan de chats mais, on le sait, des mots ! Donc ce livre me comble. J'aurais pu ce matin mettre en ligne un poème de mes auteurs-phares : Baudelaire, Laforgue, La Fontaine… J'ai choisi Claude Roy parce que son texte a la simplicité d'une comptine et la cruauté des chats… et des enfants. La cruauté de la Vie aussi qui donne et reprend… ces merveilleux bambins qui seront sans doute de vieux cons demain et, de toutes façons, seront morts après-demain.

Lire la suite

mardi 14 décembre 2010

À L’APPROCHE DE LA GRANDE FÊTE DÉGOÛTANTE

Où se niche la plus vive volupté sadomasochiste ? Dans la chair livrée aux sévices (ah ! la cire ardente...) ou dans l'hyper de la grande distribution ? Pour qui revient du Carrefour d'Auteuil, la réponse est évidente. Promos, playstation, sapins enrubannés, montagnes de victuailles, liste des  […]

Lire la suite

jeudi 9 décembre 2010

DOVE SONO I BEI MOMENTI ?

Ce jeudi matin, avant d'aller affronter la neige, soudain une impulsion. Ce fameux air de la Comtesse dans l'interprétation mozartienne de celle qui reste à jamais pour moi la plus belle et la plus musicale : Gundula Janowitz. J'écoute ces quatre minutes sublimes et aussitôt mes yeux s'embuent, mon cœur bat la chamade, mon âme affolée palpite. Un véritable orgasme de l'âme !
J'ai songé ensuite à une page d'un auteur à la mode convenu et dont je n'ai jamais rien lui – hormis les 20 premières pages de « Ma vie avec Mozart » où Eric-Emmanuel Schmitt raconte le choc de son enfance, sa rencontre avec Wolfgang qui l'a véritablement sauvé d'un suicide précoce.

Lire la suite

samedi 4 décembre 2010

LA FAUSSE BONNE NOUVEAUTÉ DU LIVRE ÉLECTRONIQUE

Le livre, n'importe quel livre – l'objet en papier s'entend – a ceci de particulier et d'universel depuis Gutenberg que c'est précisément… un livre ! un objet, qui a telle ou telle forme, tel poids, telle épaisseur, telle jaquette etc. Et c'est pour cela que je l'apprécie et que, de temps en temps, j'en commets. Qu'il ait été imprimé à quelques centaines ou à des milliers d'exemplaires, qu'il soit luxueux ou bon marché, qu'il soit flambant neuf ou qu'il soit déjà passé entre de nombreuses malins ou sous d'autres yeux avides ou déçus, chaque opus est pour moi un objet unique, original, jamais standardisé, et pratiquement intemporel à moins d'être dévoré par les rats ou par les flammes. Et cet autre avantage surtout : un livre ne tombe jamais en panne ! Pour moi, outre qu'il est matériel, c'est l'argument décisif.

Dans un article du Monde que j'avais soigneusement découpé et que je viens de retrouver ce matin en faisant des rangements, Robert Solé (Si les pages des « liseuses » s'envolaient… Le Monde des Livres du vendredi 23 octobre 2009) va beaucoup plus loin, il fait du livre traditionnel une question de connaissance, de culture de base et nous renvoie à notre identité de « lecteurs » : amateurs de gadgets ou passionnés du savoir qui est « expérience de vie » ! Explication :

Lire la suite

vendredi 3 décembre 2010

LA MAISON DU BERGER

Un extrait de poème à présent pour prolonger le conte de Maupassant (mon blog d'hier) où, on l'a vu, le plus effarant et le plus scandaleux n'est pas la triste destinée des amants dans la mort enlacés mais bien la haine perverse du jeune abbé pour les choses de l'Amour. (Pas étonnant que, pour échapper aux funestes fantasmes qui leur rongent le cœur et le corps, certains ecclésiastiques préfèrent aujourd'hui – faut-il dire "heureusement" ? - au crime tout court l'attentat pédophile !)
Pour en revenir au Poète, Alfred de Vigny n'a écrit qu'un seul poème d'amour et c'est la Maison du Berger, un des plus beaux poèmes romantiques, long de 336 vers, le plus long du recueil des Destinées. En voici le début :

Lire la suite

jeudi 2 décembre 2010

LA DÉMENCE D’UN JEUNE ABBÉ TROP CHASTE

De Dieppe au Havre la côte présente une falaise ininterrompue, haute de cent mètres environ, et droite comme une muraille. De place en place, cette grande ligne de rochers blancs s'abaisse brusquement, et une petite vallée étroite, aux pentes rapides couvertes de gazon ras et de joncs marins, descend du plateau cultivé vers une plage de galet où elle aboutit par un ravin semblable au lit d'un torrent. La nature a fait ces vallées, les pluies d'orages les ont terminées par ces ravins, entaillant ce qui restait de falaise, creusant jusqu'à la mer le lit des eaux qui sert de passage aux hommes.

Quelquefois un village est blotti dans ces vallons, où s'engouffre le vent du large.

J'ai passé l'été dans une de ces échancrures de la côte, logé chez un paysan, dont la maison, tournée vers les flots, me laissait voir de ma fenêtre un grand triangle d'eau bleue encadrée par les pentes vertes du val, et tachée parfois de voiles blanches passant au loin dans un coup de soleil.

Le chemin allant vers la mer suivait le fond de la gorge, et brusquement s'enfonçait entre deux parois de marne, devenait une sorte d'ornière profonde, avant de déboucher sur une belle nappe de cailloux roulés, arrondis et polis par la séculaire caresse des vagues.

Ce passage encaissé s'appelle le "Saut du Berger".

Voici le drame qui l'a fait ainsi nommer.

Lire la suite

mercredi 1 décembre 2010

LE COR

Du chocolat noir (mon blog d'hier) au cor de chasse, de Mozart à Alfred de Vigny, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement en ce premier jour de décembre. Dehors, il fait un froid de gueux, le ciel est bas, sous la blanche giboulée le jardin frissonne. Seule la couette hospitalière… c'est là qu'il faut entendre les airs lointains d'un cor mélancolique et tendre.

Lire la suite