janvier 2011 (14)

vendredi 28 janvier 2011

LE MARIAGE HOMO, UNE QUESTION DE GENERATION !

Un communiqué de l'ADFH auquel j'adhère complètement. De plus, il faut toujours inverser le proverbe et le lire ainsi : "Si jeunesse pouvait, si vieillesse savait !"

Lire la suite

jeudi 27 janvier 2011

DUALITÉ-COMPLICITÉ

Je lis actuellement deux livres fort intéressants : « Jean Barois » de Roger Martin du Gard (1913) et « L'audace d'aimer » de Jacques de Bourbon-Busset (1990). Le premier me passionne, le second me trouble. C'est ce dernier que j'évoque aujourd'hui.
En fait, à force d'éviter l'opus dans ma bibliothèque, de le contourner (tant je me méfie des titres contenant le mot ‘amour'), de m'en saisir puis de le reposer, j'ai fini par l'ouvrir, par le commencer sans conviction, par le poursuivre avec application, et puis… Plus qu'un roman, il s'agit d'un conte philosophique (Dieu se met dans la peau d'un humain, Monsieur Paul, puis Il s'ennuie un peu et transmigre dans d'autres sacs de peau humains). L'auteur, à la fois ambitieux et habile, nous invite à poser un regard nouveau sur la condition humaine. Il conclut, comme l'a déjà fait son œuvre entière, à la nécessité de la dualité confiante, qu'il appelle aussi complicité :
« La complicité assure la durée d'un amour mais aussi d'un atome, d'une cellule, d'une étoile, d'une galaxie. Le premier et le dernier mot du cosmos, c'est la dualité-complicité. La complicité est la passion de l'univers. Le secret du monde est qu'il se trouve à deux. »
En attendant, la solitude. Rêvée et surmontée. Idéalisée et maudite. Ci-après un passage où l'héroïne explicite à la fois son envie et sa frustration. Pour augmenter la force du trouble (son délice ?), j'ai lu et relu ce passage… au masculin, en me mettant dans ma propre peau. Et ça marche ! Sa soif, jamais étanchée, devient la mienne : jamais cet ouragan ne m'a saisi(e), et pourtant je sais qu'il existe, qu'il compte plus que tout. Je ne voudrais pas mourir sans avoir été emportée par lui, sans avoir trouvé chez un homme la patrie et l'honneur de mon âme.

Lire la suite

samedi 22 janvier 2011

VIEUX OBJETS

Je déteste au plus haut point les brocantes et autres vide-greniers. Dans mon ça me suffit, nulle breloque vermoulue, pas de photo jaunie (pas un seul cliché de ma mère), nul objet ancien si ce n'est la casquette de marin de mon père à 20 ans. Mais là, il s'agit davantage de fétichisme homosensuel que de poisseuse nostalgie ! Donc, la poussière d'époque et les trucs moisis, même soigneusement polis par les ans et les antiquaires cupides, non merci !
Ceci écrit, avant de m'endormir hier soir – puisque j'explore systématiquement les deux tomes de La Pléiade consacrés à Maupassant – j'ai découvert un petit bijou. Et j'ai compris, en refermant le livre, pourquoi cette nouvelle de mon auteur favori m'avait à ce point touché et enchanté : il ne s'agit pas dans ces quatre pages de la prétendue valeur des choses surannées, mais de l'exquise sensibilité d'une âme seule et vaillante dont le plus beau trésor demeure un cœur fidèles qui, au contact des objets délaissés, se souvient, s'émerveille et chérit encore la vie. N'est-ce pas là qu'il faut bibeloter et capitaliser ?
Je dédie ce texte à ma bonne amie du Sud-Ouest à qui je rends hommage ici pour ses inestimables qualités de cœur et d'attention. Mais je doute qu'elle soit d'accord avec la définition d'Adélaïde : "Le bonheur, c'est l'attente heureuse ; c'est l'horizon d'espérances ; c'est donc l'illusion sans fin."

Lire la suite

jeudi 20 janvier 2011

LA BALLADE DES PERDUS (L'Euthanasie punie)

Juste avant l'été, lors de l'assemblée générale de l'ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité), notre Président nous l'avait promis : à l'automne, quelques sénateurs (dont quelques-uns de droite !) prendraient une initiative pour faire avancer notre cause. Voilà qui est fait. La commission des affaires sociales du Sénat vient d'adopter une proposition de loi visant à instaurer « un droit à demander une assistance médicale pour une mort rapide et sans douleur » concernant les patients en phase terminale. Évidemment, il s'agira d'une loi bien encadrée et réalisée dans un cadre médical, s'assurant « du caractère libre, éclairé et réfléchi de la demande, qui doit être confirmée et est révocable à tout moment. » C'est la première fois en France qu'un texte autorisant l'euthanasie franchit cette étape parlementaire.

A l'occasion de cette avancée décisive (mais la bataille à l'Assemblée est loin d'être gagnée !), je mets en ligne un texte extrait de mon récent recueil de chroniques parues sur Lemonde.fr.

Lire la suite

mardi 18 janvier 2011

PÉNÉLOPE

Non, il ne s'agit pas de la belle actrice espagnole, mais bel et bien de l'héroïne de la mythologie grecque. Souvent, en souriant tristement, je songe à elle car, si je n'ai ni son sexe ni son âge ni sa radieuse beauté, je puis au moins me réclamer de sa persévérance inventive, peut-être de son chagrin secret... sans avoir hélas autant de si déterminés soupirants !

Lire la suite

dimanche 16 janvier 2011

حُرِّيَّة

Liberté !

Lire la suite

jeudi 13 janvier 2011

EXODE INTÉRIEUR (4 et fin)

Quelques magnifiques lignes écrites par mon maître spirituel d'autrefois et de toujours Jean Sulivan (mort en 1980, à quelques centaines de mètres de mon domicile, je l'apprends seulement aujourd'hui !). Parfois difficile à comprendre quand on ne connaît pas à fond sa vie et son œuvre si intimement entremêlées. Moi, je le saisis à demi-mot, même dans le silence sous les mots. J'ai adopté à tout jamais, même si je n'y parviens guère, son intuition de l'instant-l'éternité : ce consentement à l'instant, à la beauté fugitive, à la sensation fine qui éblouit le regard et dilate le cœur. Plus qu'un Maître (dont il faut à tout prix se défaire), Sulivan est un compagnon, un ami, qui me séduit, m'interpelle, me dérange, me bouscule… depuis la découverte de ses éblouissantes Matinales (1976) jusqu'au recueil posthume de L'écart et l'alliance (1981).

Lire la suite

mercredi 12 janvier 2011

EXODE INTÉRIEUR (3)

Les toutes dernières lignes écrites par mon maître spirituel d'autrefois et de toujours Jean Sulivan (mort en 1980). Parfois difficile à comprendre quand on ne connaît pas à fond sa vie et son œuvre si intimement entremêlées. Moi, je le saisis à demi-mot, même dans le silence sous les mots. J'ai adopté à tout jamais, même si je n'y parviens guère, son intuition de l'instant-l'éternité : ce consentement à l'instant, à la beauté fugitive, à la sensation fine qui éblouit le regard et dilate le cœur. Plus qu'un Maître (dont il faut à tout prix se défaire), Sulivan est un compagnon, un ami, qui me séduit, m'interpelle, me dérange, me bouscule… depuis la découverte de ses éblouissantes Matinales (1976) jusqu'au recueil posthume de L'écart et l'alliance (1981).

Lire la suite

mardi 11 janvier 2011

EXODE INTÉRIEUR (2)

Les toutes dernières lignes écrites par mon maître spirituel d'autrefois et de toujours Jean Sulivan (mort en 1980). Parfois difficile à comprendre quand on ne connaît pas à fond sa vie et son œuvre si intimement entremêlées. Moi, je le saisis à demi-mot, même dans le silence sous les mots. J'ai adopté à tout jamais, même si je n'y parviens guère, son intuition de l'instant-l'éternité : ce consentement à l'instant, à la beauté fugitive, à la sensation fine qui éblouit le regard et dilate le cœur. Plus qu'un Maître (dont il faut à tout prix se défaire), Sulivan est un compagnon, un ami, qui me séduit, m'interpelle, me dérange, me bouscule… depuis la découverte de ses éblouissantes Matinales (1976) jusqu'au recueil posthume de L'écart et l'alliance (1981).

Lire la suite

lundi 10 janvier 2011

EXODE INTÉRIEUR (1)

Les toutes dernières lignes écrites par mon maître spirituel d'autrefois et de toujours Jean Sulivan (mort en 1980). Parfois difficile à comprendre quand on ne connaît pas à fond sa vie et son œuvre si intimement entremêlées. Moi, je le saisis à demi-mot, même dans le silence sous les mots. Plus qu'un Maître (dont il faut à tout prix se défaire), un compagnon, un ami, qui me séduit, m'interpelle, me dérange, me bouscule… depuis la découverte de ses éblouissantes Matinales (1976) jusqu'au recueil posthume de L'écart et l'alliance (1981).

Lire la suite

dimanche 9 janvier 2011

PETITE ANNONCE

Déposée sur un site gay, cette annonce (suivez mon regard !) aussi fervente dans son énoncé qu'improbable dans ses retombées : « MÛRIR EN BEAUTÉ - Qui partagera cette utopie ? À l'été 2012, je compte prendre ma retraite (à 65 ans, n'en déplaise à Sarko) mais je ne souhaite pas décliner seul à Paris comme un vieux con !

Lire la suite

HOMMAGE TARDIF À CÉSAIRE

En déplacement aux Antilles, Sarko 1er vient de se fendre d'un hommage tardif à Aimé Césaire. Mieux vaux tard que jamais. Une petite plaque au Panthéon, c'est mieux que rien. Et quand on se trouve à l'ombre d'un géant, il vaut mieux pour les nabots se faire tout petit…
Début 2009, j'avais consacré une de mes toutes premières chroniques sur le site du Monde (aujourd'hui, plus d'une centaine publiée) au Discours sur le colonialisme lu d'une traite au milieu de la nuit. J'en avais été époustouflé, subjugué, révolté. Par l'odieuse réalité de l'impérialisme français, par le verbe éblouissant du poète martiniquais. Du Poète tout court, car quand on touche à ce point l'essentiel de la Vérité historique et de l'âme humaine, on appartient à la terre entière. Pour moi, humble scribouillard, la conclusion s'imposait : « A l'heure de la Star Ac, les Poètes restent vivants et agissants. Ce sont les hommes-livres qui nous transfusent la vie. »

Lire la suite

samedi 8 janvier 2011

10 DOIGTS SUR UN CLAVIER

Juste cette image prise au vol ce samedi après-midi, en pleine improvisation romantico-décadente (j'aime bien parler de mes "bellinades", c'est dire si, au clavier, je ne me prends pas au sérieux !). Dommage, avec la webcam, impossible d'enregistrer pour le blog un son à peu près correct.  […]

Lire la suite

mardi 4 janvier 2011

DE L'ART (GAY), POURQUOI FAIRE ?

En ce début d'année, l'indignation est à l'ordre du jour, peut-être même un phénomène de mode. Pas sûr néanmoins qu'une fois passés les vœux (pieux) et les vibrantes indignations, cela change grand-chose à la dérive collective de notre société ni aux petites compromissions individuelles.
Pour 2011, suite à Dominique Fernandez, je souhaite m'en tenir à l'écart, à la non assimilation, hors communautarisme bêlant et consumériste ! Quant à l'inspiration littéraire, avec ou sans étiquette gay, je continue d'y croire mais sans en être obsédé. Un seul jour à la fois. Un seul livre…

Lire la suite