octobre 2011 (11)
vendredi 14 octobre 2011
WARREN
vendredi 14 octobre 2011.
Julien, Pierre, Warren, Joan…et les autres. « Plus que la philosophie, bien plus que le christianisme, ce sont les êtres d'amour, souvent jeunes et enthousiastes, qui ont enchanté et densifié ma vie au cœur à corps. » L'auteur de ces mots était prêtre catholique. Son témoignage livre quelques-unes de ses rencontres hors-normes. Un hymne au bonheur charnel. Un hommage à un homme libre. Une provocation pour toutes les sociétés sclérosées et corsetées que « cet amour-là » continue de déranger. Mais attention ! Cette approche ludique de l'homosexualité, ces pages incendiées de pulsions et désarmantes de sincérité déculpabilisée ne s'adressent à l'évidence qu'à des internautes avertis et hors jugement moral.
jeudi 13 octobre 2011
PIERRE
jeudi 13 octobre 2011.
Julien, Pierre, Warren, Joan…et les autres. « Plus que la philosophie, bien plus que le christianisme, ce sont les êtres d'amour, souvent jeunes et enthousiastes, qui ont enchanté et densifié ma vie au cœur à corps. » L'auteur de ces mots était prêtre catholique. Son témoignage livre quelques-unes de ses rencontres hors-normes. Un hymne au bonheur charnel. Un hommage à un homme libre. Une provocation pour toutes les sociétés sclérosées et corsetées que « cet amour-là » continue de déranger. Mais attention ! Cette approche ludique de l'homosexualité, ces pages incendiées de pulsions et désarmantes de sincérité déculpabilisée ne s'adressent à l'évidence qu'à des internautes avertis et hors jugement moral.
mercredi 12 octobre 2011
JULIEN
mercredi 12 octobre 2011.
Julien, Pierre, Warren, Joan…et les autres. « Plus que la philosophie, bien plus que le christianisme, ce sont les êtres d'amour, souvent jeunes et enthousiastes, qui ont enchanté et densifié ma vie au cœur à corps. » L'auteur de ces mots était prêtre catholique. Son témoignage livre quelques-unes de ses rencontres hors-normes. Un hymne au bonheur charnel. Un hommage à un homme libre. Une provocation pour toutes les sociétés sclérosées et corsetées que « cet amour-là » continue de déranger. Mais attention ! Cette approche ludique de l'homosexualité, ces pages incendiées de pulsions et désarmantes de sincérité déculpabilisée ne s'adressent à l'évidence qu'à des internautes avertis et hors jugement moral.
mardi 11 octobre 2011
SUPPLIQUE DU PÉDÉ
mardi 11 octobre 2011.
Cette lettre à Dieu, j'aurais tellement aimé l'écrire ! Un texte de rebelle à la fois sacrilège et d'une folle sensualité. Elle fut écrite par un certain Claude H., sophrologue et psychanalyste aujourd'hui décédé. (L'initiale, c'est de ma part un lâche ménagement vis-à-vis de la grande famille bourgeoise coincée.) Mon ami Denis, qui a bien connu cet homme et l'a sans doute aimé, m'a passé hier soir le manuscrit à demi effacé. « Pourras-tu, Michel, me le mettre au propre ? J'y tiens beaucoup. » Et le vieux comédien de me réciter d'une voix vibrante cette supplique pleine de flamme et de douceur, de foi et de colère. Oui, Seigneur, si vraiment Tu existes, je T'en supplie, avec tous les pédés de la terre :
Laisse encore sur mon sein
Mon amant reposer
Laisse à ceux qui ont faim
Quelques miettes tomber…
Laisse encore sur mon sein
Mon amant reposer
Laisse à ceux qui ont faim
Quelques miettes tomber…
lundi 10 octobre 2011
DÉLICIEUX ENFER
lundi 10 octobre 2011.
C'est quand il n'est pas là qu'il nous transporte. C'est quand il est trop là qu'il nous insupporte, clown, toréador, charlatan au carrosse d'or ! Dans le sublime poème de Jean Cocteau, c'est toute sa magie coruscante qui m'embrase en ce triste lundi d'octobre. Et bien sûr, dans l'attente de nos retrouvailles torrides et de nos moites enlacements, je dédie ce texte à l'Ami au loin, adorateur de Phébus.
dimanche 9 octobre 2011
SUR MA GORGE
dimanche 9 octobre 2011.
Je n'aime pas dormir quand ta figure habite,
La nuit, contre mon cou ;
Car je pense à la mort laquelle vient trop vite
Nous endormir beaucoup.
Je mourrai, tu vivras et c'est ce qui m'éveille !
Est-il une autre peur ?
Un jour ne plus entendre auprès de mon oreille
Ton haleine et ton cœur.
La nuit, contre mon cou ;
Car je pense à la mort laquelle vient trop vite
Nous endormir beaucoup.
Je mourrai, tu vivras et c'est ce qui m'éveille !
Est-il une autre peur ?
Un jour ne plus entendre auprès de mon oreille
Ton haleine et ton cœur.
samedi 8 octobre 2011
DEUX MENDIANTS
samedi 8 octobre 2011.
Il a levé vers moi sa face blême et vérolée. 1 euro déposé avec ma gêne dans sa sébile en plastique. Le premier sou de la journée, sans doute le dernier pour l'éternel accroupi devant Monoprix. Un homme encore jeune, qui eût pu être séduisant s'il n'était misérable (ou parfait comédien ?), en tout cas un mec transparent que nul ne remarque plus.
vendredi 7 octobre 2011
QUI SONT LES FEMMES ? (À propos d’une relique allemande)
vendredi 7 octobre 2011.
Qui sont-elles ? Comment les comprendre ? Comment les supporter ? Mais, au fait, existe-t-il « des » femmes ? Chacune n'est-elle pas différente, originale, irremplaçable ? Il n'empêche, elles constituent bel et bien un continent à part qui a ses singularités, ses lignes de fracture, ses remarquables échappées et quelques panoramas à la fois déconcertants et attachants ! Qu'on en juge par ce courrier que m'envoya récemment mon ami Henri persuadé que mes anciennes relations avec la Religion pourraient le tirer d'embarras. Mais il y a belle lurette que je ne peux plus faire de miracle, que j'ai perdu la formule magique, même pour transformer - par amitié - une diablesse écervelée en ange enamouré, fût-elle ma cousine !
mercredi 5 octobre 2011
FRITURE
mercredi 5 octobre 2011.
Souvent lorsque mon maître-queux s'affaire aux fourneaux (samedi dernier, c'était un saint-pierre goûteux et raffiné), juste avant de passer à table, je lui pose cette question stupide : « Et celui-là, sa peau se mange ? » Parfois oui, souvent non. Francis Ponge ne connait pas ce genre de précaution. Oui, dans ses mots, la peau grillée à l'huile d'olive se déguste…en même temps que les flots, les ouïes, les odaurades et le petit phare de vin doré dressé sur la nappe ! Car pour le Poète, les moindres choses, toutes les menues choses sont douées d'une existence autonome et son œuvre (« Le Parti pris des choses », publié en 1942) en livre une célébration objective et inventive, minutieuse autant que savoureuse. C'est trop bon !
mardi 4 octobre 2011
MAUVAIS GENRE
mardi 4 octobre 2011.
Pourquoi, lorsque j'étais enfant, avec la robe de chambre bleu roi de Tante Angèle (la Tata Samia de mon dernier manuscrit en ligne), j'adorais me déguiser – sans me cacher – en « fée des grèves » alors que mes parents m'avaient offert pour Noël un magnifique déguisement de cow-boy avec un large feutre étoilé et un énorme colt en or ? Pourquoi convoitais-je la poupée à la tête de porcelaine de ma sœur Marie alors que par ailleurs, avec un plaisir également non dissimulé, je passais des heures sur mon Meccano ou avec mes figurines de Sioux empanachés ? Quel rapport avec les longues anglaises dorées de mes deux ans et ma coupe en brosse réglementaire dix ans plus tard ? Voir plus bas la charmante photo de celui/celle que ses parents baptisèrent "Michel Marie Ange" !!!) Pourquoi aujourd'hui l'Ami libyen moque-t-il assidument mon « babil féminoïde » alors qu'il témoigne dans l'intimité d'une tendresse fougueuse à la Diderot et d'un mutisme digne de Grimm [mon blog d'hier] ? Pourquoi l'insupportable question des hétéros tarés (ou inconsciemment envieux) est-elle toujours : chez vous, qui fait l'homme ? Qui fait la femme ? Pourquoi est-ce qu'on est (naît) fille ? Ou garçon ? Identité naturelle ou acquise ? Ou construite ! Bon genre ou mauvais genre ? Un genre finalement bien plus déterminant que des préférences sexuelles ou des catégorisations sociales…
Voici les questions qui me hantent depuis ma lecture hier de la brillante synthèse d'Anne Chemin dans le supplément « Culture & idées » du Monde du week-end dernier. Une question de plus en plus pertinente, de moins en moins troublante… même si elle donne de l'urticaire à 193 parlementaires UMP ainsi qu'aux intégristes catholiques menés par le dogmatique (et refoulé) Tony Anatrella ! A défaut de pouvoir mettre en ligne l'article d'A. Chemin (accompagné d'un entretien lumineux de la philosophe américaine Judith Butler), on lira ci-dessous le commentaire virulent de Christine Pedotti sur le combat anachronique des théologiens ensoutanés qui voient rouge, ou plutôt violet, dès qu'on n'encense plus la "loi naturelle" et les Bulles papales ! ANNE, JUDITH et CHRISTINE : merci à mes 3 muses, charmantes, intelligentes, convaincantes et sublimes libératrices !
Voici les questions qui me hantent depuis ma lecture hier de la brillante synthèse d'Anne Chemin dans le supplément « Culture & idées » du Monde du week-end dernier. Une question de plus en plus pertinente, de moins en moins troublante… même si elle donne de l'urticaire à 193 parlementaires UMP ainsi qu'aux intégristes catholiques menés par le dogmatique (et refoulé) Tony Anatrella ! A défaut de pouvoir mettre en ligne l'article d'A. Chemin (accompagné d'un entretien lumineux de la philosophe américaine Judith Butler), on lira ci-dessous le commentaire virulent de Christine Pedotti sur le combat anachronique des théologiens ensoutanés qui voient rouge, ou plutôt violet, dès qu'on n'encense plus la "loi naturelle" et les Bulles papales ! ANNE, JUDITH et CHRISTINE : merci à mes 3 muses, charmantes, intelligentes, convaincantes et sublimes libératrices !
lundi 3 octobre 2011
AMITIÉ
lundi 3 octobre 2011.
L'Ami est reparti en Lybie. Ce matin, léger déphasage. Partage entre la mélancolie de le perdre et le bonheur de me retrouver. Ni tout à fait avec lui ni tout à fait sans puisqu'il pourrait s'agir (je parle de tendresse virile) d'une seule âme en deux corps frères. Et je me souviens alors de cette page de Stéphane Audeguy lue la semaine dernière. Son livre « Petit éloge de la douceur » se ballade ces jours dans ma besace, entre le Monde et le Petit traité de la vie intérieure (Frédéric Lenoir). Quand il s'agit d'amitié amoureuse, il est des douceurs aussi cuisantes… ou des douleurs aussi émollientes que des larmes tièdes et intarissables. Quel bien-être!