Bref, j’ai visionné l’émission en podcast. Or, chaque fois que la caméra cadrait, avec une certaine insistance et en gros plans, les frimousses des enfants de chœur, principalement les garçonnets… moi, je bloquais. Envie de gueuler : NON ! NON ! AUJOURD’HUI, C’EST PLUS POSSIBLE ! La plus jeune victime de mon saint abbé (devenu évêque) avait 10 ans ; les boys scouts de feu l’abbé Prémat le même âge, etc. Or, ce n’était pas le souvenir de mon « gentil ogre » des années 60 qui m’étreignait mais cette (horrible) pensée : ces gosses, “vêtus de probité candide et de lin blanc”, sont-ils aujourd’hui en sûreté à Annecy ? Et quid des concélébrants si pieux, si rassurants, si évangéliques ? Et de l’assomptionniste de service qui en fait des tonnes ?
Plus que la honte, c’est la peur et la colère qui chaque fois me firent zapper. MON COMPORTEMENT ME CONSTERNE néanmoins un brin. Me fait presque honte. Pourquoi tant de suspicion ? Pourquoi cette Eglise continue-t-elle de m’apparaître criminelle potentiellement et éternellement hypocrite ? Et pourquoi, plus d’un demi-siècle plus tard, ai-je encore tant de mal à m’échapper des jupes de notre mère, la Sainte Eglise ? Mais qu’y puis-je ? Mgr de Boulin-Machin Truc, que pouvez-vous pour moi ? Surtout pour eux ?
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