avril 2007 (22)

lundi 30 avril 2007

TRAVAILLER MOINS POUR VIVRE PLUS

Je l'ai dit, j'abomine le travail. Aucune activité n'exalte en moi cette certitude des lendemains qui m'afflige et m'étonne chez mes contemporains affairés. Ou chez les calmes au front droit qui ruminent avec componction les nourritures d'un sens commun de prisunic.

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vendredi 27 avril 2007

UN SOURIRE D’OR OURLÉ DE LONGS CILS

Admirateur des traditions japonaises, Yukio Mishima (1925-1970) traita dans ses œuvres de fiction le problème de l'occidentalisation de son pays, avec un style classique et épuré. Dans « Le pavillon d'or », le narrateur est un jeune homme bègue qui deviendra durant la guerre le criminel incendiaire de ce qu'il admirait le plus. La découverte d'une amitié le bouleverse et nous fait toucher du doigt l'acmé du bonheur...
... et en ces jours frénétiques, un peu de douceur humaine, ça fait du bien, non ?

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jeudi 26 avril 2007

QUAND LAUREL ET HARDY NE FONT PLUS RIRE…

" Le pessimisme et l'optimisme s'accordent à ne pas voir les choses telles qu'elles sont. L'optimiste est un imbécile heureux, le pessimiste est un imbécile malheureux. Vous pouvez très bien vous les représenter sous les traits de Laurel et Hardy…

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mercredi 25 avril 2007

CHO SEUNG-HUI ou les mots qui tuent…

faute d'avoir été entendus.

Avant de mettre en scène et de perpétrer la tuerie du campus de Virginia Tech, le jeune homme avait écrit de brèves pièces de théâtre qui exprimaient sa rage sans fond. Littérature ou psychopathologie ? Dans une récente tribune du Monde, Jonathan Littell s'interroge.

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mardi 24 avril 2007

JE SERAI CET HOMME !

Au début de la pièce de Jean Cocteau, le jeune Œdipe rencontre le Sphinx sous la forme d'une jeune fille qui engage la conversation. Objet du dialogue : quel sens donner à sa vie et au bonheur recherché ? Aux yeux du héros tragique, nulle hésitation : le pouvoir et la gloire.

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lundi 23 avril 2007

MON BONJOUR

Passé envoléAvenir mort-néJuste aujourd'hui.Regrets ensablésPeurs désamorcéesJuste aujourd'hui.Ni nostalgie ni espérance :Juste aujourd'huià haut débit.Pure béance.Le plus beau des présents :L'ETERNITE-INSTANT.bon jour !

samedi 21 avril 2007

LA FEMME-AVENIR

Une bien belle chanson à fredonner dimanche avec foi et enthousiasme !

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vendredi 20 avril 2007

LES LIVRES MALADES SONT LES DERNIERS A MOURIR

Je n'aime pas tout Bobin – loin de là ! – mais cette page inédite me touche et je la trouve d'actualité.

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jeudi 19 avril 2007

JESUS CAMP

Le documentaire de H. Ewing et R. Grady (dans les salles depuis hier) consacré à la description d'une colonie de vacances évangélistes aux Etats-Unis donne froid dans le dos. Il y a une dizaine d'années le talentueux Serge Moati consacrait pour Noël un intéressant reportage (un brin complaisant) à ce sujet, élargissant d'ailleurs son propos à l'ensemble des religions. Je relis aujourd'hui ce que j'en écrivais à l'époque (in TELERAMA du 11 janvier 1995, n°2347) et force est de constater que la dérive fondamentaliste s'est aggravée sous toutes les latitudes pour la plus grande gloire, disent-ils, de "Jéhovah", d'"Allah", de "Jésus" ou autres Pouet-Pouet.

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mercredi 18 avril 2007

LE PEUPLE DES (jeunes) MORTS-VIVANTS

Ce pourrait être la suite… ou plutôt le chapitre précédant la citation d'Albert Cohen. Vu cette fois par mon philosophe préféré : ALAIN. Car le jour où tu dis : « c'est assez ! », tu es déjà mort.
Le pire : à l'évidence, on peut être un mort-vivant… à 20 ans !!! Qui n'en connaît au moins un dans son entourage ? Qui n'a pas un tant soit peu assassiné l'adolescent fou et rieur qui rêvait en soi-même ?
Mais on s'assagit, on se range, on fait des compromis, on songe à son patrimoine… il le faut bien, n'est-ce pas si on veut être conforme et tranquille ?

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mardi 17 avril 2007

PAUVRES FUTURS SQUELETTES…

ou la « complainte de celui qui fut jeune »

Voici ce que j'écrivais dans mon Journal le 26 mai 1984 à propos du texte que je mets en ligne aujourd'hui :
« Trois pages merveilleuses parmi cent autres… une révélation majeure en ce mois de mai pluvieux. Tant d'art, tant d'émotion, tant d'humour pour tordre le cou au Sublime et déchiffrer notre misérable humanité. Quelle délectation à ce bal funèbre, délicieuse dérision, poignante « belle du Seigneur » si vite éclose, sitôt fanée, poignante vie, énorme farce de l'Amour et de l'acharnement à vivre, poussière d'années perdues dans l'immense Infini, poignant destin de l'enfant nouveau-né si fragile, si pur, si riche de tant de potentialités et déjà promis à sa terreuse niche !Oh ! Rire, rire, rire pour ne pas en pleurer… Se redire chaque jour, chaque heure : « La vie est brève et ne signifie rien. La beauté est illusoire et les soucis futiles. Les dieux sont muets et le ciel désert. Seuls le plaisir, la tendresse fugitive, la passagère jouissance pour fuir et oublier, seules la sagesse du bouffon et la vérité du sacrilège pour déchiffrer le non sens primordial et définitif. »Ainsi dit un qui fut jeune et qui crut et qui philosopha et qui faillit mourir d'amour et qui eut la chance de rencontrer ce jeune vieillard sublime qu'est Albert Cohen. »

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lundi 16 avril 2007

DIEU, BIGOTES, MIGRAINE et CIE

Ma sélection personnelle d'aphorismes de Jules Renard.

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samedi 14 avril 2007

L’AMITIÉ DU SILENCE

Quand un philosophe opportuniste s'égare au comptoir du café du commerce (Philosophie Magazine), n'est-il pas urgent de nous mettre à l'école des Sages inoxydables – en l'occurrence le cher ALAIN – pour suivre son conseil avisé : faire une cure de désintoxication médiatique et entrer en soi-même ?
« Il est très utile, avant tout, de penser des choses, c'est-à-dire, de penser sans parler. Par cette habitude, on se délivre de beaucoup de bavardages, et aussi des aiguillons de l'orgueil, qui font qu'on force sur l'idée de tout son poids d'homme… »

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vendredi 13 avril 2007

SPLEEN ET IDEAL

Ecrivain sous le manteau, domicilié à Vesoul, réfractaire au genre dominant (le roman), André Blanchard est un chroniqueur redoutable pour peindre son paysage intérieur, et celui de ses contemporains. Habile greffier de ses pensées noires, il publie de nouveaux Carnets.

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jeudi 12 avril 2007

LES FILLES D'ÈVE ONT-ELLES UNE POMME D'ADAM ?

La réponse n'est pas de la littérature, pas même un scoop. Mais bizarrement, je me suis longtemps posé cette question – non pas sur le plan exégétique – mais sur le plan anatomique. Désormais, je sais et serai ce soir plus heureux de me coucher moins bête !

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mercredi 11 avril 2007

QUAND MA VOIX SE BRISA…

Hommage encore à Pascal Quignard dans une de ses pages qui est plus que du beau texte : une INTUITION géniale que ne peuvent partager que les amoureux du chant en particulier et de la Musique en général :

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mardi 10 avril 2007

TALITHA QOUM !

Florence est allongée sur le lit. Sourire aux lèvres, elle paraît radieuse et détendue. Son visage très pâle fait tache dans la pénombre de la chambre. Temps de l'assoupissement. Une odeur de fleurs coupées, un bourdonnement d'insecte presque indécent dans le silence. L'abbé se tient au pied du lit…

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samedi 7 avril 2007

JOE DALTON OU IZNOGOUD ?

Pourquoi Nicolas Sarkozy ne parvient-il pas à dominer son tempérament, ses angoisses et ses colères ? Pourquoi, à quelques semaines du but et bien que favori dans la course à la présidentielle, peine-t-il tant à maîtriser les signes de ses ambitions ? J'avais tenté, appelant le grand Hugo à la rescousse, de répondre à ces questions par une sorte de « ressenti » personnel face à un « condottiere d'opérette »… sauf qu'en politique, une fois le scrutin acquis, on n'est plus sur les planches (cf. l'introduction à mon texte « Napoléon le Petit » à la date du 26 janvier).
Jacques BUOB reprend le flambeau dans un contrepoint suggestif (LE MONDE 2 du 7 avril 2007).

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vendredi 6 avril 2007

L’AMOUR ET L’AMITIÉ

Face aux classifications connes et meurtrières (cf. mon blog d'avant-hier « Dates-clé d'une répression »), je ne connais pas meilleur antidote que cette chanson d'Henri Tachan (paroles et musique). Apprenons-la et fredonnons-la, apprenons à aimer à la barbe de ceux qui « savent », décortiquent, classent, opposent… tellement qu'ils en oublient de vivre et de laisser-vivre !

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mercredi 4 avril 2007

DATES-CLÉ D’UNE RÉPRESSION

Autre titre possible : florilège de l'ère des psy à l'encontre des homos.

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mardi 3 avril 2007

INCURABLES RICHES

On sait que les Propos d'un Normand du philosophe Alain ont paru chaque jour sous ce titre dans la Dépêche de Rouen, du 16 février 1906 au 1er septembre 1914. La série entière comprend 3098 propos qui semblaient voués à l'oubli. Mais quelques lecteurs fervents s'entendirent pour conserver, parmi ces courts textes quotidiens, ceux qu'ils avaient le plus admirés.
Au sujet de ces Propos vivifiants, parfois drôles, Jean Jaurès écrivait le 15 mars 1914 : « Ce sont des notes rapides sur les sujets les plus variés et j'y trouvai un sens si tranquille et si pénétrant de la réalité, une telle force d'observation et d'analyse, une attention si exacte de n'être jamais dupe des apparences et des fictions, et en même temps un style si pur, si souple, si pénétrant que j'éprouvai un enchantement d'esprit. » Il ajoutait : « Les Propos me paraissent, à bien des égards, un des chefs-d'œuvre de la prose française. »

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lundi 2 avril 2007

UNE DE PLUS EN MOINS…

Chaque fois que je te quitte,C'est l'assurance d'une rencontre en moins.Chaque fois que je te quitte,C'est l'espérance d'une rencontre en plus.Comme la bière a bon goût de bière,Ainsi mon bonheur a goût d'amer.Ce lundi matinpour l'Ami parti…c'est loin Dubaï !