août 2007 (24)

vendredi 31 août 2007

CURE DE POÉSIETHÉRAPIE (4ème leçon)

A partir du 3 août 2007, avant chaque week-end et pour une quarantaine de rendez-vous hebdomadaires (si Pouet-Pouet me prête vie !) je propose à mes aficionados une cure de POÉSIETHÉRAPIE selon les recettes éprouvées de Jean-Joseph JULAUD. Un expert ! De quoi aller mieux tout en découvrant ou redécouvrant les plus belles pages de notre Littérature, émollientes ou roboratives suivant le cas. L'idéal – outre les bienfaits pour le mal concerné (migraine, mélancolie, éjaculation précoce, coliques néphrétiques, constipation, insomnie… mal d'amour !), serait d'apprendre par cœur chaque texte puisque la mémoire est un muscle bien trop négligé.

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jeudi 30 août 2007

A L’AMI QUI SE MEURT (2)

Roman ou autofiction ? Eternel débat. Ce qui est sûr, c'est que lorsque le vieux Julius retrouve et déchiffre une vieille lettre de son amoureux, c'est en pensant très fort à mon cher B. que je l'avais écrite (voir mon blog du 28 août dernier). Le genre de courrier qui ne s'écrit pas avec des mots, mais avec tout son être, avec son corps plus qu'avec son mental, avec mes yeux, ma bouche, mon sexe, la pulpe de mes doigts…

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mercredi 29 août 2007

LE PROPHÈTE ET L’AMOUR

Alors, Al-Mitra dit : Parle-nous de l'Amour.
Il releva la tête et regarda les gens autour de lui, et le silence était sur eux tombé. Et d'une voix forte il dit :

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mardi 28 août 2007

A L’AMI QUI SE MEURT

Un vieil ami, ex-amant, qui se meurt du cancer. Visite à la fois redoutée et espérée, avec cent questions qui se bousculent dans ma tête : a-t-il changé depuis deux mois ? Me reconnaîtra-t-il ? Pourrons-nous communiquer ? Sera-ce notre ultime rendez-vous ?...

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lundi 27 août 2007

DOUTER DU DOUTE

Votre doute lui-même peut devenir une chose bonne si vous en faites l'éducation : il doit se transformer en instrument de connaissance et de choix. Demandez-lui, chaque fois qu'il voudrait abîmer une chose, pourquoi il trouve cette chose laide. Exigez de lui des preuves. Observez-le : vous le  […]

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vendredi 24 août 2007

CURE DE POÉSIETHÉRAPIE (3ème leçon)

A partir du 3 août 2007, avant chaque week-end et pour une quarantaine de rendez-vous hebdomadaires (si Pouet-Pouet me prête vie !) je propose à mes aficionados une cure de POÉSIETHÉRAPIE selon les recettes éprouvées de Jean-Joseph JULAUD. Un expert ! De quoi aller mieux tout en découvrant ou redécouvrant les plus belles pages de notre Littérature, émollientes ou roboratives suivant le cas. L'idéal – outre les bienfaits pour le mal concerné (migraine, mélancolie, éjaculation précoce, coliques néphrétiques, constipation, insomnie… mal d'amour !), serait d'apprendre par cœur chaque texte puisque la mémoire est un muscle bien trop négligé.

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jeudi 23 août 2007

L’ÉCRITURE

Un beau programme, non ?

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mercredi 22 août 2007

IL PLEUT, IL PLEUT BERGÈRE…

Mon philosophe préféré a écrit cette page en novembre 1907. Je le tiens en si haute estime qu'un siècle plus tard, Alain serait toujours d'accord avec sa propre analyse, même en août, même s'il peut des cordes en région parisienne depuis quatre jours et qu'on grelotte dans les chaumière et sous les tentes. Mais, dit le Sage, appliquez ma petite méthode avec les humains, c'est bien plus facile qu'avec la pluie.
Chiche ?

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mardi 21 août 2007

EN CE TEMPS-LÀ…

Il y a dans la prose étincelante d'Ernest Renan un je ne sais quoi de magique, de limpide, une sorte de fraîcheur qui redonne envie de croire en Ieschoua et de se laisser entraîner par Lui, par son message, par sa vie offerte. Comme je comprends le petit Loïc de mon dernier livre (à paraître), son bonheur près de l'Elu de son cœur, son impatience à Le rejoindre. Folie romantique ? Immaturité chronique ? Peut-être… Et puis après ?! Chacun fait ce qu'il veut de sa vie, de ses rêves, de sa folie… Pourvu qu'elle soit douce et totale, sans rien garder pour soi, sans s'économiser, sans vivre à demi, dans des envies étriquées, des activités formatées, une pensée prédigérée, mouton parmi les moutons, seulement pour bronzer idiot, avaler le brouet populiste de Sarko avant de bosser plus pour vivre moins ! Retour aux mots, séduction des mots qui transfigurent la prose du quotidien… Par exemple cette page de Renan tirée du chapitre 11 de sa Vie de Jésus qui, à l'époque, déchaîna un tel scandale. Qu'on soit adepte ou non du jeune rabbi galiléen, peu importe, c'est une si belle aventure humaine et si merveilleusement contée ! « Heureux- conclut l'auteur - qui a pu voir de ses yeux cette éclosion divine, et partager, ne fût-ce qu'un jour, cette illusion sans pareille ! »

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lundi 20 août 2007

QUE RESTE-T-IL DE NOS VOYAGES ?

Explorer, commercer, dépenser… voyageur, voyageant, voyagé : en distinguant ces termes, Jacques Lacarrière rappelle que voyager n'est pas seulement se déplacer. Mais rencontrer l'autre, pour le meilleur et pour le pire.

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samedi 18 août 2007

« J’AIME PAS LES HOMOS… »

La connerie ordinaire, la barbarie ordinaire, la recherche ordinaire du bouc émissaire dans des vapeurs d'alcool très ordinaires… Le plus souvent, résigné, je hausse les épaules. Montaigne ne dit-il pas : « chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage. » Mais aujourd'hui basta la littérature ! Cette fois, lisant cet article en ligne, juste l'envie de hurler devant mon écran, de vomir et de taper à mon tour. Pour venger les deux victimes - mes frangins - pour massacrer leurs tortionnaires, qu'ils soient à leur tour défigurés et broyés parce qu'ils sont des salops pitoyables et des cons ordinaires. Coup de sang indigne de ma part mais bien compréhensible : j'habite à deux pas, dans ce même coin paisible d'Ile-de-France et ça aurait pu nous arriver à tous deux, à « l'homme de ma vie » et à moi-même, deux proies désignées tout à fait ordinaires.

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vendredi 17 août 2007

CURE DE POÉSIETHÉRAPIE (2ème leçon)

A partir du 3 août 2007, avant chaque week-end et pour une quarantaine de rendez-vous hebdomadaires (si Pouet-Pouet me prête vie !) je propose à mes aficionados une cure de POÉSIETHÉRAPIE selon les recettes éprouvées de Jean-Joseph JULAUD. Un expert ! De quoi aller mieux tout en découvrant ou redécouvrant les plus belles pages de notre Littérature, émollientes ou roboratives suivant le cas. L'idéal – outre les bienfaits pour le mal concerné (migraine, mélancolie, éjaculation précoce, coliques néphrétiques, constipation, insomnie… mal d'amour !), serait d'apprendre par cœur chaque texte puisque la mémoire est un muscle bien trop négligé.

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jeudi 16 août 2007

LECTURE-RENCONTRE

Jean Sulivan parle ici de sa propre manière d'écrire et de lire : « […] l'écriture, la danse, l'amour c'est pareil. » Et il oppose cette écriture-littérature à celle qui est régie par l'économie de marché à court terme.

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mercredi 15 août 2007

MÈRE TUTÉLAIRE

Ô ma souveraine, ô ma mère… C'était le cantique imposé, chaque soir, pendant quinze ans, avant les nuits glacées. Imposé par les pères enjuponnés. Et sous ses voiles de plâtre, la prêtresse couvait de son morne regard le troupeau prosterné. Quand il pense à sa mère – jamais en fait, sauf aujourd'hui, étrange matin de son crépuscule – c'est cette statue en stuc que Julius revoit. Enfant, il la trouvait lourde, empâtée, sans grâce, avec sa poitrine plate, sa sous-ventrière azur, l'immense chapelet déployé comme une bande de mitrailleuse et, à ses pieds…

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mardi 14 août 2007

PATER NOSTER

Ma prière ce matin, à la fenêtre, après avoir inspecté le ciel et respiré mes roses.

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lundi 13 août 2007

BRIBES

A propos de « L'élégance du hérisson » de Muriel Barbery :
La surprise est jolie et le succès mérité pour cette enseignante en philosophie qui croque de si réjouissante façon les personnages et les situations...Les plaisirs minuscules de l'existence, ces instants parfaits où, parfois, tout bascule, Barbery les saisit avec la nostalgie atemporelle d'un Marcel Proust et la fraîcheur d'un Philippe Delerm. Drôle, intelligent et servi par une langue mélodieuse, ce conte philosophique a quelque chose de japonais : gravement léger, aérien comme un haïku.
Anne Berthod - L'Express du 23 novembre 2006

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vendredi 10 août 2007

CURE DE POÉSIETHÉRAPIE (1ère leçon)

A partir du 3 août 2007, avant chaque week-end et pour une quarantaine de rendez-vous hebdomadaires (si Pouet-Pouet me prête vie !) je propose à mes aficionados une cure de POÉSIETHÉRAPIE selon les recettes éprouvées de Jean-Joseph JULAUD. Un expert ! De quoi aller mieux tout en découvrant ou redécouvrant les plus belles pages de notre Littérature, émollientes ou roboratives suivant le cas. L'idéal – outre les bienfaits pour le mal concerné (migraine, mélancolie, éjaculation précoce, coliques néphrétiques, constipation, insomnie… mal d'amour !), serait d'apprendre par cœur chaque texte puisque la mémoire est un muscle bien trop négligé.
Aujourd'hui, première leçon tout à fait de saison.

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jeudi 9 août 2007

LE CARDINAL

Un vieux cardinal parisien fait la une. Paix à ses cendres. Il ne faisait pas l'unanimité et était paradoxal : les hommages seront donc unanimes et ses funérailles à Notre-Dame impressionnantes. Je m'en tiens à ma conviction de base : quelles que soient les qualités personnelles des individus, toute visibilité hiérarchique est en contradiction avec la nudité de l'Evangile. Ni Eminences ni Excellences. Seul le Serviteur Souffrant. Tout le reste est Pouvoir et Représentation. J'en reviens donc à mon cher Jean Sulivan – qui nous manque tant par les temps qui courent ! -, j'en reviens à son récit terriblement poignant et d'une actualité brûlante quelque trente années plus tard. Pour moi - que l'athéisme rend fidèle, au sens qu'emploie Comte-Sponville (« La fidélité c'est ce qui reste de la foi quand on l'a perdue »), rien de tel qu'un retour quasi spontané à cet homme libre et pur, homme (sacerdotal) lui aussi paradoxal mais hors système, hors entraves, hors Académie tout en étant authentique écrivain. Sulivan aimait à dire – et il en souffrait profondément : « La recherche de puissance, d'apparence et de prestige est la maladie chrétienne. C'est banal, irritant et vrai. »
Je soumets cette MEDITATION littéraire aux Internautes, croyants ou non.

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mercredi 8 août 2007

LIVRAISON À DOMICILE (nouvelle érotique)

En août, tout est fermé. Même la Poste de St Cloud l'après-midi, celle de Garches aussi (vive le Service Public !). Heureusement, ma boutique Franprix à deux pas est ouverte et mon petit serveur ne partira qu'en septembre (les vendanges, son autre job avant la rentrée). Il est très attentionné et très serviable. Je lui dédie ma nouvelle érotique… réservée aux adultes avertis (et pas tout à fait autobiographique… hélas - dois-je le préciser ?!).

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mardi 7 août 2007

POÈMES D’ENFANCE (4)

Très souvent remontent à la surface de ma mémoire des lambeaux de poèmes… un demi vers boiteux par ci… un octosyllabe estropié par là… parfois juste quelques mots agrippés à une rime. Par exemple : « Midi, roi des étés épandu sur la plaine… » ou «…le coup dut l'effleurer à peine, aucun bruit ne l'a révélé mais la légère meurtrissure… » Ensuite, plus rien, le cerveau capitule : un grand blanc. J'enrage, j'épelle à mi-voix pour retrouver le Sésame. Toujours rien. Pas moyen de trouver la suite mais il suffirait peut-être de gratter par ci, de dépoussiérer par là… peut-être… c'est si lointain, un demi-siècle ! C'est si proche, encore si vivant en moi lorsque je ferme les yeux pour ressentir dans mon esprit embué toute cette imagerie verbale qui palpite et bat encore comme un petit cœur obstiné. Fragments d'enfance !
En ce temps-là (dans les années cinquante soixante), boule rase et blouse grise, j'étais un élève modèle dans mon petit séminaire austère. On faisait ses Humanités, comme on disait à l'époque. Le grec et le latin étaient à l'honneur, Bordas était notre Bible, un certain Calvet peut-être aussi, en moins rutilant. J'étais 1er de classe à peu près en tout (sauf en gymnastique), année après année, collectionnant les billets d'honneur qui étaient roses et les livres de Prix fin juin (ils étaient ennuyeux car c'était souvent des vies de Saints). J'adorais déjà les mots, les strophes bien rythmées, les alexandrins fiers et musclés, les métaphores et les harmonies imitatives – « La foudre au Capitolin tombe ! » – et j'étais tout à mon affaire lorsqu'il s'agissait d'apprendre par cœur puis de réciter, bien droit à côté du banc, en mettant de l'expression. Comme j'étais ému et intimidé ! Pourquoi ces lambeaux de poésies ont-ils résisté à l'usure du temps… à tous les sédiments qui se sont accumulés sur ces années studieuses et en définitive heureuse ? Je ne saurais le dire.
J'ai décidé en cet été 2007 (l'année de mes 60 ans) de ratisser ma mémoire, de partir à la recherche de ces mots enchantés et de reconstituer, l'un après l'autre, le puzzle de mes poésies d'enfance, les plus belles, les plus impérissables. Surprise, surprise… Avec un moteur de recherche, ce devrait être facile, non ? Par exemple, si aujourd'hui je tape « Souffre et meurs sans parler…» - le fragment stoïcien qui me hante et surnage dans ma mémoire indocile - que va-t-il se passer ? La méga mémoire d'Internet va-t-elle reconstituer sur-le-champ le poème de… de qui au juste ? Allez, c'est parti, ma campagne de fouilles lexicales est ouverte.
« À moi, Google, deux mots! » - Parle ! – Ôte-moi d'un doute…

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lundi 6 août 2007

FACÉTIES DU LUNDI

C'est l'été… R.A.S. La grande Littérature s'est égarée quelque part dans le chassé-croisé de samedi dernier classé noir. On ne va pas se prendre la tête. Les Grands Editeurs peaufinent leurs grandes manœuvres pour fourguer aux journaux leurs « bonnes feuilles » prétendument alléchantes, de quoi boucher le vide des infos avant la déferlante des chefs-d'œuvre in-con-tour-na-bles de la rentrée. (Norman Mailer - « le grand écrivain juif américain »… pourquoi pas pédé aussi pour parfaire l'alléchante accroche journalistique ? - est à l'affiche du Monde 2 dans un feuilleton d'extraits pseudobiographicohistoricométaphysiques sur le Führer très très chiants et déjà surfaits, dans le grand style des Bienveillantes réchauffées. On ne va pourtant pas se prendre la tête re-bis. Juste envie ce matin de commencer la semaine par ces miniatures perso qui parviennent à m'arracher un sourire attendri. Pas toi ?

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vendredi 3 août 2007

CURE DE POESIETHERAPIE

C'est parti ! A partir du 3 août 2007, avant chaque week-end, pour une quarantaine de rendez-vous hebdomadaires (si Pouet-Pouet me prête vie !) je propose à mes aficionados une cure de POÉSIETHÉRAPIE selon les recettes éprouvées de Jean-Joseph JULAUD. Un expert ! De quoi aller mieux tout en découvrant ou redécouvrant les plus belles pages de notre Littérature, émollientes ou roboratives suivant le cas. L'idéal – outre les bienfaits pour le mal concerné (migraine, mélancolie, éjaculation précoce, coliques néphrétiques, constipation, insomnie… mal d'amour !), serait d'apprendre par cœur chaque texte puisque la mémoire est un muscle bien trop négligé. Mais commençons par le commencement, aujourd'hui l'avant propos de notre spécialiste ès poésiethérapie.

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jeudi 2 août 2007

POÈMES D’ENFANCE (3)

Très souvent remontent à la surface de ma mémoire des lambeaux de poèmes… un demi vers boiteux par ci… un octosyllabe estropié par là… parfois juste quelques mots agrippés à une rime. Par exemple : « Midi, roi des étés épandu sur la plaine… » ou «…le coup dut l'effleurer à peine, aucun bruit ne l'a révélé mais la légère meurtrissure… » Ensuite, plus rien, le cerveau capitule : un grand blanc. J'enrage, j'épelle à mi-voix pour retrouver le Sésame. Toujours rien. Pas moyen de trouver la suite mais il suffirait peut-être de gratter par ci, de dépoussiérer par là… peut-être… c'est si lointain, un demi-siècle ! C'est si proche, encore si vivant en moi lorsque je ferme les yeux pour ressentir dans mon esprit embué toute cette imagerie verbale qui palpite et bat encore comme un petit cœur obstiné. Fragments d'enfance !En ce temps-là (dans les années cinquante soixante), boule rase et blouse grise, j'étais un élève modèle dans mon petit séminaire austère. On faisait ses Humanités, comme on disait à l'époque. Le grec et le latin étaient à l'honneur, Bordas était notre Bible, un certain Calvet peut-être aussi, en moins rutilant. J'étais 1er de classe à peu près en tout (sauf en gymnastique), année après année, collectionnant les billets d'honneur qui étaient roses et les livres de Prix fin juin (ils étaient ennuyeux car c'était souvent des vies de Saints). J'adorais déjà les mots, les strophes bien rythmées, les alexandrins fiers et musclés, les métaphores et les harmonies imitatives – « La foudre au Capitolin tombe ! » – et j'étais tout à mon affaire lorsqu'il s'agissait d'apprendre par cœur puis de réciter, bien droit à côté du banc, en mettant de l'expression. Comme j'étais ému et intimidé ! Pourquoi ces lambeaux de poésies ont-ils résisté à l'usure du temps… à tous les sédiments qui se sont accumulés sur ces années studieuses et en définitive heureuse ? Je ne saurais le dire.J'ai décidé en cet été 2007 (l'année de mes 60 ans) de ratisser ma mémoire, de partir à la recherche de ces mots enchantés et de reconstituer, l'un après l'autre, le puzzle de mes poésies d'enfance, les plus belles, les plus impérissables. Surprise, surprise… Avec un moteur de recherche, ce devrait être facile, non ? Par exemple, si aujourd'hui je tape « la biche brame au clair de lune… »- le seul fragment qui surnage dans ma mémoire indocile - que va-t-il se passer ? La méga mémoire d'Internet va-t-elle reconstituer sur-le-champ le poème de… de qui au juste ? Lamartine ou Leconte de Lisle ? Allez, c'est parti, ma campagne de fouilles lexicales est ouverte.
« À moi, Google, deux mots! » - Parle ! – Ôte-moi d'un doute… "

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mercredi 1 août 2007

ÉCOUTEZ-MOI, MADAME…

L'éternel fugitif, l'emmerdeur génial, le monstrueux Narcisse, l'ivrogne bavard, le solitaire aux amours déchiquetées, le frangin de Baudelaire, l'Orphée de bistro chantre de la fraternité improbable et d'un avenir en deuil : « Coude à coude, autour de moi, vous êtes là tous, amis impécunieux, frères crépusculaires. Surgis du hasard ou d'un rayon de lune, ou d'un simple reflet de néon tamisé sur le cuivre ou le formica d'un bar. Porteurs du sceau de votre équivoque souveraineté… Tous, à l'heure dite, car il est écrit dans les astres et dans nos paumes ravinées que nous mourrons avant de nous être acquittés de l'essentiel. Nous avons bu sans la payer la dernière gorgée d'amertume. »
Après Bobin parfois trop joli, Jean-Claude Pirotte l'Implacable.

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