mai 2008 (21)

vendredi 30 mai 2008

CHRONIQUE D’UNE MÉLANCOLIE (6)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Journal romanesque (Août 1919 – Août 1920) ».
Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé plus de deux ans de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop romantique, trop adolescentrique, trop ceci, pas assez cela etc. Tant pis pour eux ! Et tant mieux pour mes chers Internautes qui vont s'approprier ce monument de la Littérature intimiste (!). Petite curiosité : y aura-t-il parmi eux des petits malins qui, semaine après semaine, vont « copier coller » le Journal de Paul de manière à se constituer une édition perso ? Je l'espère bien : c'est cadeau ! Tout plutôt qu'un manuscrit qui jaunit dans un tiroir. Et puis, ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal où à Paris ou il dépérit, ce jeune homme est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… il ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément !
Embarquons donc pour ce Journal d'une âme, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

Je me repens d'avoir assombri ma jeunesse, d'avoir préféré l'imaginaire au réel, de m'être détourné de la vie.
André GIDE (Les nouvelles nourritures)

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jeudi 29 mai 2008

LA CONDITION HUMAINE

J'ai trouvé très éclairante (inquiétante ?) cette analyse de Jean-Michel Dumay. Et toi ?

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mercredi 28 mai 2008

PAUVRE NÈGRE

Une rencontre de Gide racontée à Jean-Paul Allégret.
Le métro parisien offre parfois ce genre de spectacle qui hésite entre le pittoresque et le pathétique. Dans mes Aphoricubes, j'en ai tiré cette observation : « Mendiance. Je ne donne jamais d'obole au gueux qui m'implore. Question de principe, pléthore à Paris, quand on veut vraiment travailler etc. Une exception serait ma perdition. Sagesse de ma part ou bien scélératesse ? Je ne sais que l'humiliation : mon regard fuit quand mon cœur rougit. »

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mardi 27 mai 2008

IN VINO FELICITAS

"J'aimerais bien raconter cette histoire : ma vie avec le vin. Je crois, oui, je crois que la vie, le vin, ne cessent de nous ménager des surprises en nous restituant le passé, l'enfance, les belles images au détour d'une ruelle, ou dans l'éclat soudain de l'automne jaillissant d'un vignoble."
Le vin – pas la piquette – fait partie du bonheur de vivre. Qu'en dis-tu cher O. ? Je te dédie ce texte toi qui, dans ton émirat arabe, dois te contenter de dessaler l'eau de mer en rêvant de cépages bordelais !
Le vin, la littérature, la peinture, la musique, la philosophie même ne sont pas des ornements de la vie. Ils sont la vie même…

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lundi 26 mai 2008

À MA MÈRE

Le lendemain de la très conventionnelle fête des mères, retour à mon cher Pier Paolo. Il ne quitta jamais sa chère mamma – de son Frioul natal jusqu'à Rome – et la fit jouer dans son inoubliable Evangile selon St Matthieu où elle tenait le rôle de la mère du Christ éplorée.

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vendredi 23 mai 2008

CHRONIQUE D’UNE MÉLANCOLIE (5)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Journal romanesque (Août 1919 – Août 1920) ».

Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé plus de deux ans de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop romantique, trop adolescentrique, trop ceci, pas assez cela etc. Tant pis pour eux ! Et tant mieux pour mes chers Internautes qui vont s'approprier ce monument de la Littérature intimiste (!). Petite curiosité : y aura-t-il parmi eux des petits malins qui, semaine après semaine, vont « copier coller » le Journal de Paul de manière à se constituer une édition perso ? Je l'espère bien : c'est cadeau ! Tout plutôt qu'un manuscrit qui jaunit dans un tiroir. Et puis, ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal où à Paris ou il dépérit, ce jeune homme est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… il ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément !
Embarquons donc pour ce Journal d'une âme, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

Je me repens d'avoir assombri ma jeunesse, d'avoir préféré l'imaginaire au réel, de m'être détourné de la vie.
André GIDE (Les nouvelles nourritures)

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jeudi 22 mai 2008

DANSER SA VIE

« Je sais goûter la quiète éternité de l'instant »… et aussi « La paresse est un limogeage consenti réservé à l'élite ». Ces deux maximes innervent mon bonheur ingénu et accomplissent ma seule vanité. A l'écoute de Jean-Claude Pirotte et d'André Gide dont le joug, ce matin où Phébus me réchauffe, est léger et la compagnie suave.

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mercredi 21 mai 2008

ÉCRIRE, LE BAGNE

« Quand je regarde les choses en face (ce qui heureusement est assez rare), je dois avouer que je suis là et écris mais que tout ça au fond est mon gros bluff, ma grosse partie de poker. J'ai bien observé le monde et je peux être très lucide quand ça me prend. Ecrire est peut-être le seul boulot pour moi possible. Pourtant écrire est pas fondamentalement quelque chose que j'aime. Ce que j'aime, c'est avoir écrit. En plus, j'écris pas vraiment, tout ce que je fais, c'est postuler. Je postule pour ce boulot. Qu'on me laisse faire ça. Il est probable que je pourrais être très heureux si j'écrivais pas. C'est peut-être aussi pour ça que j'écris. »
C'est signé Alain Turgeon ? Zut, il m'a piqué mes mots, mots pour mots ! Et donc ma pensée, mon tourment (rarement) et surtout mon bonheur (disons 23heures 30 sur 24). C'est sans doute pourquoi son bouquin (Préambule à une déclaration de guerre à l'ordre, La fosse aux ours, 2002) est le fleuron de ma bibliothèque - très élitiste - et qu'Alain est mon pote préféré (avec Jean-Claude et André, mais ces deux-là ce sera pour demain… quand le bagne littéraire se transforme en Eden libertaire !)

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mardi 20 mai 2008

LA CHINE VUE PAR… (5)

Qu'en ont dit nos écrivains français ? Reprise de ma série où s'illustreront Diane de Margerie (l'une des deux seules écrivaines dénichées avec la Grande Sartreuse !) Renan, Montesquieu, André Chénier, Paul Claudel, Philippe Solers, Pierre Loti etc. Passionnant, non ? à l'heure où l'Empire du Milieu intrigue ; fascine et inquiète.
Aujourd'hui l'écrivain qui me fascine le plus dans sa description de l'Asie : Henri Michaux (1899-1984). Ses croquis sont tellement bien vus, alertes, pleins de couleurs autant que de psychologie subtile et d'humour, qu'ils n'ont pas pris une ride depuis la parution de son livre en 1933. La Chine d'aujourd'hui est méconnaissable, le Chinois, lui, est éternel. Et Michaux, un barbare décidément très fréquentable !
Aujourd'hui, le Chinois et l'art de l'esquive, son amour pour ce qui est courbe.

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lundi 19 mai 2008

ADIEU À PASCAL SEVRAN

Pascal nous a quittés il y a quelques jours. Mon vœu le plus cher : qu'il retrouve sur l'autre rive son cher Stéphane… et que Messieurs les Censeurs et les pisse-vinaigre en soient pour leurs frais !

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vendredi 16 mai 2008

CHRONIQUE D’UNE MÉLANCOLIE (4)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Journal romanesque (Août 1919 – Août 1920) ».
Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé plus de deux ans de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop romantique, trop adolescentrique, trop ceci, pas assez cela etc. Tant pis pour eux ! Et tant mieux pour mes chers Internautes qui vont s'approprier ce monument de la Littérature intimiste (!). Petite curiosité : y aura-t-il parmi eux des petits malins qui, semaine après semaine, vont « copier coller » le Journal de Paul de manière à se constituer une édition perso ? Je l'espère bien : c'est cadeau ! Tout plutôt qu'un manuscrit qui jaunit dans un tiroir. Et puis, ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal où à Paris ou il dépérit, ce jeune homme est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… il ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément !
Embarquons donc pour ce Journal d'une âme, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

(…) Oui, vous êtes heureux ; vous. Je vous dis cela, - et qu'il est des misérables qui, femme ou idée, ne trouveront pas la Sœur de charité.
RIMBAUD
(Lettre à Paul Demeny, 17 avril 1871)

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jeudi 15 mai 2008

DE LA DESTINÉE HUMAINE

Question du jour : entre le fâcheux coup du sort qui soudain nous accable et notre manque de désir persévérant (nos éternelles velléités, nos hésitations, notre procrastination…) qu'est-ce qui tisse ou détricote notre destinée ? À qui ou à quoi nous en prendre ?

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mercredi 14 mai 2008

3 VARIATIONS ANTIQUES

L'Antiquité gréco-romaine m'a toujours fasciné, que ce soit dans les livres ou sur l'écran. Flaubert, Hérédia, Henryk Sienkiewicz mais aussi Ben-Hur, Spartacus, La chute de l'Empire romain et bien sûr Cléopâtre (que je vis au petit séminaire à mes risques et périls après avoir signé un faux billet d'absence.) À 15 ans, la transgression faisait déjà partie de mon plaisir et la féminité était un rassurant et fallacieux mirage.

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mardi 13 mai 2008

AU PAYS PARFUMÉ QUE LE SOLEIL CARESSE…

Mon grand ami le comédien Denis Daniel va faire paraître prochainement aux éditions de L'Harmattan un recueil de ses souvenirs parfois attendrissants, souvent coquins, toujours narrés d'une plume alerte. Le titre en sera « Mon théâtre à corps perdu ». Tout un programme ! Ci-après, en avant-première, le récit de ses aventures rocambolesques à l'île Maurice.

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lundi 12 mai 2008

CET AMOUR-LÀ

C'est l'histoire assez incroyable d'un bouquin (au titre peu engageant) dont une certaine Florence – jeune dépressive anonyme en voie de guérison – s'empare, s'en nourrit puis l'abandonne mystérieusement… ce même livre est retrouvé récemment à Paris dans une poubelle par une autre Florence, elle-même un peu en panne, et qui dévore les pages du psychiatre… puis elle prête l'ouvrage à un copain, Olivier, qui le lit à son tour, surtout scotché par les annotations fiévreuses de la première lectrice… le livre traîne dans le squat de Garches lorsque Bellinus s'en empare à son tour, tombe sur un extrait qui l'enthousiasme et le met en ligne surtout pour l'offrir à sa chère Micheline qui etc…. jusqu'où s'arrêtera le périple de tous les apprentis de l' « amour » qui sont soudain captivés par la parole d'un expert qui est avant tout un ami parlant à chacun : il revient d'une contrée proche et très lointaine, il parle de ce qu'il a connu et ne met en pratique « que » l'expérience de la vie pour révéler enfin la réalité d'une foi primordiale découverte grâce à ses nombreux patients : ce secret, c'est la confiance vitale.

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vendredi 9 mai 2008

CHRONIQUE D’UNE MÉLANCOLIE (3)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Journal romanesque (Août 1919 – Août 1920) ».
Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé plus de deux ans de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop romantique, trop adolescentrique, trop ceci, pas assez cela etc. Tant pis pour eux ! Et tant mieux pour mes chers Internautes qui vont s'approprier ce monument de la Littérature intimiste (!). Petite curiosité : y aura-t-il parmi eux des petits malins qui, semaine après semaine, vont « copier coller » le Journal de Paul de manière à se constituer une édition perso ? Je l'espère bien : c'est cadeau ! Tout plutôt qu'un manuscrit qui jaunit dans un tiroir. Et puis, ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal où à Paris ou il dépérit, ce jeune homme est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… il ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément !
J'ajoute qu'une partie infime de ce Journal a été reprise et adaptée dans ma pièce « Don Quichotte de Montclairgeau », pièce pas encore montée, texte disponible chez ALNA. Voici ce que l'éditeur en a dit : « Lorsque Michel Bellin découvre l'imposant journal que le jeune Paul S. a tenu dans les premières années du XXe siècle, il lui semble que ces lignes lui parlent de lui. Happé par ce texte, il s'en inspire librement pour composer son Don Quichotte de Montclairgeau, œuvre aux frontières du théâtre, de la musique et de la confession. »
Embarquons donc pour ce Journal d'une âme, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :

On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

(…) Oui, vous êtes heureux ; vous. Je vous dis cela, - et qu'il est des misérables qui, femme ou idée, ne trouveront pas la Sœur de charité.<RIMBAUD
(Lettre à Paul Demeny, 17 avril 1871)

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mercredi 7 mai 2008

J + 364

Denis Muzet est sociologue et spécialiste des médias. Il a créé en 1982 Médiascopie, un institut qui s'est spécialisé dans l'étude de l'impact produit par la communication sur les téléspectateurs. Ses propos (recueillis pour Le Monde par Gérard Courtois) dressent un bilan haut en relief et presque pathétique d'un an de présidence. « De la geste à la gesticulation, de la fresque à la frasque… » conclut-il. De Charybde en Scylla, ai-je envie d'ajouter. Mais ce qui est bien avec les feuilletons, c'est que ça rebondit tout le temps et qu'on attend la suite avec impatience.

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mardi 6 mai 2008

MODERNE(S) TARTUFFE(S)

On reparle ces jours de la modernité de la pièce de Molière (écrite entre 1664 et 1667) à l'occasion de la mise en scène de Stéphane Braunschweig au Théâtre national de Strasbourg. « Il évite, note Le Monde, l'angle rabâché du fanatisme religieux pour préférer le thème du recours à l'homme providentiel (directeur de conscience hier, gourou aujourd'hui). Pour ce faire, le propos a été recentré sur le personnage d'Orgon. »
Vivement que ce spectacle soit donné cet automne à Paris, et aussi à Lille, Annecy, Toulouse et Nice. Ceci dit, quand on découvre sur scène un jeune et sensuel Tartuffe torse nu (Clément Bresson) alors que la pièce s'est ouverte sur le spectacle d'ados en tee-shirts avachis devant un porno crypté à la télé, on peut à nouveau se poser la question des mises en scène dites « modernes ». J'en parlais longuement hier avec un vieil ami comédien qui a joué à peu près tous les classiques depuis cinquante ans. Il avait refusé de voir le Phèdre de Chéraud alors que j'avais été personnellement subjugué par l'interprétation et la mise en scène. La tyrannie des metteurs en scènes relecteurs des auteurs le fait sourire (il y a quarante déjà à Strasbourg, me racontait-il, les femmes savantes revenaient du tennis en shorts tandis que Trissotin débitait ses vers le transistor collé à l'oreille !), le « dépoussiérage » des chefs-d'œuvre classiques le hait hurler, et la flagornerie servile de certains médias culturels le laisse de glace.
Pour finir, qui a raison ? Sans doute le spectateur – et lui seul – qui est fasciné par un spectacle inédit ou s'enfuit en criant à la trahison ! Et l'authenticité n'est pas affaire de costume ou de perruque, sans doute davantage d'intelligence et de sensibilité en accord avec les intentions de l'auteur et la modernité de son génie. Donc à voir et à discuter. Et d'abord relire Molière.

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lundi 5 mai 2008

LA CHINE VUE PAR… (4)

Qu'en ont dit nos écrivains français ? Reprise de ma série où s'illustreront Diane de Margerie (l'une des deux seules écrivaines dénichées avec la Grande Sartreuse !) Renan, Montesquieu, André Chénier, Paul Claudel, Philippe Solers, Pierre Loti etc. Passionnant, non ? à l'heure où l'Empire du Milieu intrigue ; fascine et inquiète.
Aujourd'hui l'écrivain qui me fascine le plus dans sa description de l'Asie : Henri Michaux (1899-1984). Ses croquis sont tellement bien vus, alertes, pleins de couleurs autant que de psychologie subtile et d'humour, qu'ils n'ont pas pris une ride depuis la parution de son livre en 1933. La Chine d'aujourd'hui est méconnaissable, le Chinois, lui, est éternel. Et Michaux, un barbare décidément très fréquentable !
Aujourd'hui, le Chinois et le tragique.

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vendredi 2 mai 2008

CHRONIQUE D’UNE MÉLANCOLIE (2)

À partir du vendredi 25 avril 2008, et ce désormais avant chaque week-end, je mets en ligne un manuscrit inédit « CET ÉTÉ PLEIN DE FLEURS, Journal romanesque (Août 1919 – Août 1920) ».
Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé plus de deux ans de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop romantique, trop adolescentrique, trop ceci, pas assez cela etc. Tant pis pour eux ! Et tant mieux pour mes chers Internautes qui vont s'approprier ce monument de la Littérature intimiste (!). Petite curiosité : y aura-t-il parmi eux des petits malins qui, semaine après semaine, vont « copier coller » le Journal de Paul de manière à se constituer une édition perso ? Je l'espère bien : c'est cadeau ! Tout plutôt qu'un manuscrit qui jaunit dans un tiroir. Et puis, ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal où à Paris ou il dépérit, ce jeune homme est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… il ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément !
J'ajoute qu'une partie infime de ce Journal a été reprise et adaptée dans ma pièce « Don Quichotte de Montclairgeau », pièce pas encore montée, texte disponible chez ALNA. Voici ce que l'éditeur en a dit : « Lorsque Michel Bellin découvre l'imposant journal que le jeune Paul S. a tenu dans les premières années du XXe siècle, il lui semble que ces lignes lui parlent de lui. Happé par ce texte, il s'en inspire librement pour composer son Don Quichotte de Montclairgeau, œuvre aux frontières du théâtre, de la musique et de la confession. »
Embarquons donc pour ce Journal d'une âme, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :
On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND

(…) Oui, vous êtes heureux ; vous. Je vous dis cela, - et qu'il est des misérables qui, femme ou idée, ne trouveront pas la Sœur de charité.
RIMBAUD
(Lettre à Paul Demeny, 17 avril 1871)

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jeudi 1 mai 2008

LE CHRISTOPHE COLOMB DE LA VIE INTÉRIEURE

Nietzsche, encore lui, encore et toujours. En relisant hier l'excellente biographie de Rüdiger Safranski (« Nietzsche, biographie d'une pensée », Solin/Actes Sud, 2000) éminent spécialiste de la biographie philosophique, j'ai retrouvé cette interview que l'auteur avait accordée au journal Le Monde. De quoi redonner l'appétit, si tant est qu'il puisse diminuer à propos de ce génie !

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