août 2008 (24)
samedi 30 août 2008
CHRONIQUE D’UNE MÉLANCOLIE (18)
samedi 30 août 2008.
Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé des années de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop…
mais non ! C'est le scoop du jour.
DEPUIS HIER IL Y A DU NOUVEAU !!! Je viens de signer mon contrat d'édition avec L'Harmattan (Collection Ecritures). Le livre sortira sans doute début novembre, un énorme pavé de près de 500 pages avec des hors-textes (photos, fac-similés, lettres manuscrites…). Du coup, je retravaille et peaufine le manuscrit. Et en attendant, rien ne change : je continuerai chaque fin de semaine à mettre en ligne le Journal de Paul. CET AUTOMNE PLEIN DE PROMESSES !
Partons donc sans plus attendre - et en avant-première - à la découverte de ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal et à Paris ou il dépérit, ce jeune homme qui est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… et qui ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément ! Puisque c'est ma propre adolescence que je réécris à titre posthume en y injectant ma fièvre et mes utopies de jeune homme prolongé et de moins en moins mûr (au moins, je ne serai pas blet prématurément !)
Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :
On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND
Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD, Illuminations
vendredi 29 août 2008
L’AMOUR GREC POUR LES GARÇONS (5)
vendredi 29 août 2008.
jeudi 28 août 2008
L’AMOUR GREC POUR LES GARÇONS (4)
jeudi 28 août 2008.
mercredi 27 août 2008
L’AMOUR GREC POUR LES GARÇONS (3)
mercredi 27 août 2008.
mardi 26 août 2008
L’AMOUR GREC POUR LES GARÇONS (2)
mardi 26 août 2008.
lundi 25 août 2008
L’AMOUR GREC POUR LES GARÇONS
lundi 25 août 2008.
Bon, c'est un peu du roman car, comme la religion catholique m'avait inculqué scrupule et sens du devoir, j'avais fini mes devoirs de vacances dès la mi-juillet. Après, je m'ennuyais… D'autre part, plutôt que les patins à roulettes et les horrifiques baignades au lac, je préférais filer à la cave pour me déguiser en fée des grèves avec la robe de chambre bleu roi de tante Angèle – j'ai dû raconter ce souvenir au moins cent fois.
En tout cas, roman ou autofiction, toi, ami(e) internaute, tu n'y couperas pas : cette semaine, tu es consigné(e). Juste avant la rentrée, ce sont les bouchées doubles. Et par pour les badins plaisirs buccaux que l'Eglise prohibe, Dieu me les sectionne ! non, cinq leçons à apprendre par cœur sous la férule du maître Michel Foucault, expert incontesté de la sexualité occidentale et de sa période préchrétienne. Vivent les Grecs !
Pourquoi ce cours de rattrapage ? Parce qu'il me semble que la plupart des gens ne comprennent rien, mais vraiment rien, à l'amour grec. Que de caricatures ! Que d'anachronismes ! Que de simplifications consternantes ! Comme si les anciens Grecs étaient des gays avant l'heure et qu'ils ne songeaient qu'à baiser ou à pédophiler alors que l'amour pour les garçons chez eux relevait avant tout d'une Erotique et d'une Esthétique. Entreprise si délicate et si subtile que c'est à vous dégoûter de tomber amoureux d'un jeunot ! Il est donc grand temps de remettre les cadrans solaires à l'heure et c'est ce à quoi va s'appliquer cette semaine de remise à niveau intensive.
Pour te simplifier le travail, cher(e) internaute, car j'ai un peu pitié de t'infliger ce pensum juste avant la rentrée, voici l'intitulé des 5 leçons pour que tu t'y retrouves :
1/ L'amour entre garçons et la différence d'âge.
2/ L'amour entre garçons comme jeu social. (mardi)
3/ L'amour entre garçons : un jeu très ouvert. (mercredi)
4/ L'amour entre garçons face au temps précaire. (jeudi)
5/ L'amour entre garçons… et l'amour tout court. (vendredi)
Et samedi, on retrouve Paul de Montclairgeau.
J'ajoute que j'ai aéré le texte par des paragraphes et mis certaines phrases-clé en gras pour faciliter la progression de la pensée. Allez, râle pas, une semaine, c'est vite passé et c'est bien de se cultiver, non ?
vendredi 22 août 2008
CHRONIQUE D’UNE MÉLANCOLIE (17)
vendredi 22 août 2008.
Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé plus de deux ans de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop romantique, trop adolescentrique, trop ceci, pas assez cela etc. Tant pis pour eux ! Et tant mieux pour mes chers Internautes qui vont s'approprier ce monument de la Littérature intimiste (!). Petite curiosité : y aura-t-il parmi eux des petits malins qui, semaine après semaine, vont « copier coller » le Journal de Paul de manière à se constituer une édition perso ? Je l'espère bien : c'est cadeau ! Tout plutôt qu'un manuscrit qui jaunit dans un tiroir. Et puis, ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal où à Paris ou il dépérit, ce jeune homme est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… il ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément !
Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en nous remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :
On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND
Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD, Illuminations
jeudi 21 août 2008
ÉLOGE DU DANDYSME
jeudi 21 août 2008.
mercredi 20 août 2008
LA CHINE VUE PAR… (10)
mercredi 20 août 2008.
Aujourd'hui, la Chine, nation pacifique.
mardi 19 août 2008
OBJET TRANSITIONNEL
mardi 19 août 2008.
Du temps où nous dormions ensemble, c'était notre signal clandestin - touchante gaminerie - une sorte de pacte ou de talisman ayant valeur d'éternité, connivence, refuge et sécurité. Ce seul geste, sans la moindre parole. Nos mains se cherchent obscurément et, une fois trouvées, nos doigts s'étreignent en silence, le plus longtemps possible, jusqu'à ce que le sommeil de l'un desserre l'amical étau. A nos âges ! N'est-ce pas un peu bêta ? Mais je ne connais point d'autre signe de virile tendresse.Alors, cette nuit, en son absence, dans la touffeur aoutienne, couché sur le côté gauche qui cogne et me fait mal, j'ai serré contre ma joue son vieux polo rouge si usé jusqu'à la trame qu'il ne ressemble plus à rien (l'homme est conservateur pour certains objets !). Je le lui avais dérobé juste avant son départ pour les Emirats. Autre espièglerie assumée. Sans honte ni forfanterie. Ce n'est ni régressif ni stupide, ni ceci ni cela, « c'est ».Un point c'est tout. Histoire de le rejoindre pour pouvoir enfin me rendormir, en regrimpant en enfance, au Royaume des doudous et des nounours (pour moi, c'était une poupée de son et à tête de porcelaine qui s'appelait Catherine). L'enfance… cette contrée des effrois nocturnes et des immenses solitudes. Des regrets inconsolés.
Qui peut oublier et jouer au fanfaron ?
lundi 18 août 2008
HISTOIRE D’HUÎTRE
lundi 18 août 2008.
Peu m'importe en fait, moi qui les adore en toutes saisons, tel n'est pas mon propos. Retour à la littérature – qu'on peut consommer toute l'année, été comme hiver et même durant les années bissextiles. Connais-tu, cher internaute, Mary Frances Kennedy Fisher (1908-1992) ? On a dit d'elle que c'était « la plus grande styliste de la langue anglaise ». Je veux bien le croire, surtout dans cette belle traduction de Jacqueline Henry et Béatrice Vierne.
vendredi 15 août 2008
CHRONIQUE D’UNE MÉLANCOLIE (16)
vendredi 15 août 2008.
Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé plus de deux ans de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop romantique, trop adolescentrique, trop ceci, pas assez cela etc. Tant pis pour eux ! Et tant mieux pour mes chers Internautes qui vont s'approprier ce monument de la Littérature intimiste (!). Petite curiosité : y aura-t-il parmi eux des petits malins qui, semaine après semaine, vont « copier coller » le Journal de Paul de manière à se constituer une édition perso ? Je l'espère bien : c'est cadeau ! Tout plutôt qu'un manuscrit qui jaunit dans un tiroir. Et puis, ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal où à Paris ou il dépérit, ce jeune homme est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… il ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément !
Embarquons donc pour cette Chronique d'une mélancolie, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :
On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND
Ah ! l'égoïsme infini de l'adolescence, l'optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… - Un chœur, pour calmer l'impuissance et l'absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
RIMBAUD, Illuminations
jeudi 14 août 2008
CLÉMENCE
jeudi 14 août 2008.
mercredi 13 août 2008
LA REINE DE SABA
mercredi 13 août 2008.
Voici donc l'apparition du jour : mi Cléopâtre mi Lolita, la donzelle m'a fait une forte impression. Comme sa voix est languide et perfide ! Oh ! si tu voulais, si tu voulais !… Nous dormirions sur des duvets plus mous que des nuées, nous boirions des boissons froides dans des écorces de fruits et nous regarderions le soleil à travers des émeraudes ! Viens !… Pauvre Antoine ! Va-t-il résister ? Je ne peux que lui conseiller de déguerpir et d'abandonner pour une fois mon axiome préféré : « Dépêchez-vous de céder à la tentation de peur qu'elle ne s'éloigne ! » mais chut, voici la Séductrice qui avance juchée sur sa monture…
mardi 12 août 2008
J - 30
mardi 12 août 2008.
lundi 11 août 2008
LE PETIT GARÇON QUI DESSINAIT DES CHÂTEAUX
lundi 11 août 2008.
Pour la petite histoire, j'ai trouvé l'hiver dernier son bouquin abandonné sur un trottoir, au milieu des gravats, et depuis que j'ai recueilli ce pavé de près de 700 pages, j'y trouve ça et là de superbes pépites ! Certains adoptent des clebs abandonnés dans la torpeur aoûtienne, moi, ce sont les livres en perdition car je raisonne de plus en plus comme le Julius de mon théâtre : « Les livres ne sont pas fait pour être lus, mais pour tenir compagnie. C'est tellement plus reposant qu'un chien ! » Mon seul problème : la place puisque chez moi l'empilement des bouquins tient lieu de bibliothèque. Le style « Louis caisse » est ma gloire à l'heure où, chez les cons et les nouveaux riches façon Sarko, l'écran plat géant « made in China » fait office de marqueur social en lieu et place de La Pléiade ! Passons. Place au romantisme du désert.
samedi 9 août 2008
CHRONIQUE D’UNE MÉLANCOLIE (15)
samedi 9 août 2008.
Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé plus de deux ans de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop romantique, trop adolescentrique, trop ceci, pas assez cela etc. Tant pis pour eux ! Et tant mieux pour mes chers Internautes qui vont s'approprier ce monument de la Littérature intimiste (!). Petite curiosité : y aura-t-il parmi eux des petits malins qui, semaine après semaine, vont « copier coller » le Journal de Paul de manière à se constituer une édition perso ? Je l'espère bien : c'est cadeau ! Tout plutôt qu'un manuscrit qui jaunit dans un tiroir. Et puis, ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal où à Paris ou il dépérit, ce jeune homme est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… il ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément !
Embarquons donc pour ce Journal d'une âme, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :
On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND
Je me repens d'avoir assombri ma jeunesse, d'avoir préféré l'imaginaire au réel, de m'être détourné de la vie.
André GIDE (Les nouvelles nourritures)
vendredi 8 août 2008
LA CHINE VUE PAR… (9)
vendredi 8 août 2008.
Inutile de préciser que je ne me planterai pas aujourd'hui devant mon écran, ne serait-ce que pour ne pas voir frétiller dans la tribune d'honneur notre petit clown national, médaille d'or de l'hypocrisie !
jeudi 7 août 2008
LA MÉTHODE SCHOPENHAUER (suite)
jeudi 7 août 2008.
Des bribes de réponses dans cet entretien avec son talentueux auteur, Irvin D. Yalom.
mercredi 6 août 2008
LA MÉTHODE SCHOPENHAUER
mercredi 6 août 2008.
De surcroît, cette réflexion intense me renvoie page après page à un client avec qui je travaille depuis deux ans (je suis son nègre et j'espère que notre bouquin va enfin sortir cet automne). Cette homme très attachant et praticien avisé, à la fois pâtissier et psychanalyste de haut vol, (non dans l'orthodoxie mais davantage dans une perspective existentielle), bref mon client est lui-même confronté à cette situation, comme le Julius Hatzfeld du roman en question : un cancer vient d'être détecté. Quel sens donner à sa vie et à son activité ? Qu'est-ce qui apaisera son angoisse ? La philosophie, son énergie ou son métier de thérapeute ?
Et ces autres questions éternelles que je jette en vrac : pourquoi mourons-nous ? Comment vivre en sachant que rien, absolument rien, ni l'amour ni l'intelligence ni le fric ni le succès, rien ne nous protègera du grand saut dans le vide ? Comment dès lors se sentir encore libre et suffisamment heureux pour affronter le reste de notre vie ?
Des bribes de réponses dans cet extrait tiré des premières pages de mon livre de chevet.
mardi 5 août 2008
AH ! CRUEL ! QU’AVEZ-VOUS FAIT ?
mardi 5 août 2008.
Mais relisons la fameuse scène de séparation… dans une version revue et corrigée ! Quelques ajustements de mon cru, humour oblige !
lundi 4 août 2008
LES VOCATIONS
lundi 4 août 2008.
samedi 2 août 2008
EXCLUSION, INDIGNATION ET CHAPE DE PLOMB
samedi 2 août 2008.
Encore un mot : Le Monde devrait se méfier de donner la parole prioritairement et quasi systématiquement aux intellectuels médiatiques bien introduits en cour (du genre déjà cité ou encore un Finkielkraut ou un Don Anatrella qui voient derrière chaque réverbère l'un un antisémite vichyssois, l'autre un dangereux pédé). À moins que cette complaisance médiatique ne serve qu'à lancer le débat, auquel cas c'est réussi !
Mais basta, revenons à notre cher Laclavetine et à sa bouffée d'air pur.
vendredi 1 août 2008
CHRONIQUE D’UNE MÉLANCOLIE (15)
vendredi 1 août 2008.
Ce volumineux « vrai faux » journal m'a demandé plus de deux ans de travail et a été refusé avec une belle unanimité par une quinzaine d'éditeurs. Trop long, trop littéraire, trop romantique, trop adolescentrique, trop ceci, pas assez cela etc. Tant pis pour eux ! Et tant mieux pour mes chers Internautes qui vont s'approprier ce monument de la Littérature intimiste (!). Petite curiosité : y aura-t-il parmi eux des petits malins qui, semaine après semaine, vont « copier coller » le Journal de Paul de manière à se constituer une édition perso ? Je l'espère bien : c'est cadeau ! Tout plutôt qu'un manuscrit qui jaunit dans un tiroir. Et puis, ce petit Paul de Montclairgeau durant les deux dernières années de sa vie, dans son Jura natal où à Paris ou il dépérit, ce jeune homme est si touchant, si contemporain, si rimbaldien, si agaçant aussi… il ressemble un peu à l'auteur comme un frère… forcément !
Embarquons donc pour ce Journal d'une âme, en se remémorant chaque fois les deux citations en exergue de l'œuvre et qui dès le porche l'éclairent :
On ne peint bien que son propre cœur, en l'attribuant à un autre.
CHATEAUBRIAND
Je me repens d'avoir assombri ma jeunesse, d'avoir préféré l'imaginaire au réel, de m'être détourné de la vie.
André GIDE (Les nouvelles nourritures)