novembre 2010 (20)

mardi 30 novembre 2010

UN PUR RÉGAL !

Esseulé dans ma chambrette, je ne peux pas mijoter sur mon camping gaz une cuisine onéreuse et compliquée – surtout depuis que mon maître queux (sans trait d'union) m'a abandonné pour aller séduire le Chef Suprême de Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste dénommée Lībiyā, ليبيا et  […]

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dimanche 28 novembre 2010

UNE AUTRE MONSTRUEUSE BEAUTÉ

Décidément, ce dimanche 28 novembre 2010 est un jour faste et la chaîne ARTE dispensatrice de sidérantes merveilles : après la beauté et le talent de Lionel Bringuier, le génie du peintre Lucian Freud et la laideur sublime de ses nus féminins. Quelle chair ! Quelle pâte picturale ! Me voilà  […]

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LA BEAUTÉ DU DIABLE

Diable ou archange, va savoir ? (Réminiscence dans le titre de ce film de René Clair interprété par le sublime Gérard Philippe.) En découvrant ce soir sur mon écran un tout jeune chef d'orchestre, enfant prodige promis à une belle carrière internationale, je me suis senti écartelé entre plusieurs  […]

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samedi 27 novembre 2010

« EPPUR, SI MUOVE ! »

« Et pourtant, elle tourne ! » marmonna Galilée persécuté par l'Inquisition et contraint de se rétracter. Oui, la terre tourne et je viens d'en avoir personnellement et physiquement, sinon la preuve, du moins une sensation visuelle.
Aujourd'hui donc, un samedi scientifique. Me voilà au Musée des Arts et Métiers de Paris où maintes fois je me suis enthousiasmé devant le génie de l'homme. L'exposition permanente du Musée est organisée en sept collections thématiques elles-mêmes subdivisées en quatre périodes chronologiques (avant 1750, 1750-1850, 1850-1950, après 1950) : instruments scientifiques, matériaux, construction, communication, énergie, mécanique et transport. Des présentations complémentaires insistent sur des points particuliers : le laboratoire de Lavoisier, le théâtre des automates, les maquettes d'enseignement de madame de Genlis. Bref, c'est épatant !
Mais chaque fois, pour je ne sais quelle raison, j'avais écourté ma visite. Or, ce 27 novembre 2010, j'ai enfin visité l'admirable chapelle, évidemment désaffectée avec en son centre, ô stupeur, le fameux pendule de Foucault. Je m'approche, j'observe le pendule obstiné, les petites quilles éparses sur l'immense table en verre. Brouillé avec la science et la mathématique depuis toujours, j'ai beau écarquiller les yeux et titiller mon esprit, niet, je ne pige pas, je ne comprends en quoi ce maudit pendule prouve par son imperturbable oscillation la rotation terrestre. Pour comprendre, il a fallu que je revienne chez moi, un brin contrarié et que je trouve sur Internet la démonstration en image qui va suivre .
Ce soir, je me couche donc moins bête et délicieusement effaré devant un tel prodige : moi sur mon fauteuil, mon clavier sous le nez, mon écran devant les yeux, moi et ma chambrette, mon immeuble, Paris en son entier, l'Europe, toute la planète bleue… nous tournons à près de 1000 kilomètres à l'heure sans même nous en apercevoir. C'est pas prodigieux, ça ? Démonstration.

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jeudi 25 novembre 2010

TROIS INCOHÉRENCES

Ce jeudi matin, bouchon dans les transports en commun entre Garches et Boulogne.
Avant de terminer mon trajet pedibus, coincé entre le baladeur d'un jeunot et la croupe d'une rombière, je ferme les yeux et j'invoque ma Muse.
Elle consent à se laisser titiller, me lutine à son tour et peu après je dégorge sur l'écran d'un triple éjaculat aphoristique.

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mercredi 24 novembre 2010

ALEXANDRE LE VALEUREUX

Son dernier livre est à la fois touchant et agaçant. Chaque jour, notre jeune philosophe helvétique note ses progrès – et ses rechutes – sur la voie de la Sagesse, à grand renfort de méditations, de maximes et de zazen. Alexandre me fait ainsi penser à moi-même au même âge : je tenais mon ‘carnet de route', je prenais chaque jour le pouls de ma spiritualité inquiète, mes petites victoires, mes grandes défaites, sur le chemin ardu que je m'étais assigné : je voulais devenir Héros ou Saint (ce qui est aussi équivalent que grandiloquent).
Alexandre Jollien me touche – non seulement parce qu'il est appétissant, sans nul doute comestible, malgré son statut matrimonial, malgré son handicap physique, tant son visage est sémillant et pétillant son esprit (et je me fous de son petit ventre aussi rebondi que le mien, puisque c'est cela qui le tourmente le plus !)… ma déclaration à peine voilée est restée jusqu'à ce jour sans réponse de sa part ! – bref, plus sérieusement, moins physiquement, page après page, je suis ému par sa pugnacité un brin ingénue et aussi son culot iconoclaste car il remet à leur place ces Philosophes patentés souvent adeptes de l'inepte méthode Coué et nous assommant de leur vertueux conseils et autres injonctions paradoxales.
Moi, je rigole et je m'en tiens à mon épicurisme de bon aloi : carpe diem. Carpe aeternitatem. La mort surviendra bien assez tôt… Un seul jour à la fois. Juste aujourd'hui ! Et d'accord avec Alexandre : d'abord et avant tout, quoi qu'il arrive et quoi qu'il en coûte, préserver la Joie. Non pas la gaudriole ni l'optimisme béat mais la joie au fond du fond, au plus intime de notre être. Consentir à soi-même, devenir pour soi-même le meilleur compagnon, sans se prendre au sérieux ni s'obliger à des contorsions volontaristes de zen ou de zazen ! C'est alors que ni nos progrès ni nos bévues, ni notre rectitude ni notre amoralité n'ont la moindre importance.

Car la joie, comme l'amour, est par-delà Bien et Mal.En tout cas, un grand merci à Alexandre qui est pour moi un petit frère généreux et gaffeur : odieusement et savoureusement narcissique !

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STRELITZIA REGINAE

Quand l'Ami s'est de nouveau éloigné, sitôt rentré dans mon ça me suffit boulonnais, avant même de défaire mon maigre bagage, j'ai couru chez le fleuriste. Mon achat impatient : une fleur, une seule, une seule tige royale en souvenir de Lui ! Dommage, ce jour-là, pas d'amaryllis écarlate, notre  […]

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mardi 23 novembre 2010

BENEDETTO, TOUJOURS ANTI PÉDÉ !

"En tant qu'êtres humains (les homosexuels) méritent le respect (...) ils ne doivent pas être rejetés à cause de cela. Le respect de l'être humain est tout à fait fondamental et décisif", affirme le Pape toujours faux-cul dans son dernier ouvrage. "Mais cela ne signifie pas que l'homosexualité soit juste pour autant. Elle reste quelque chose qui s'oppose à l'essence même de ce que Dieu a voulu à l'origine", s'empresse-t-il de préciser.

En fait, l'auteur de ce blog pense l'inverse : « Dieu – et ses nombreux avatars religieux homophobes – reste quelque chose qui s'oppose à l'essence même de ce que l'Homme a voulu à l'origine. »
Il est tout de même formidable ce Pontife ! Moi qui enseignais, lorsque j'étais curé, que la Foi était un "doute surmonté", Benedetto, lui, sait TOUT : qui est Dieu, ce qu'Il a décidé à l'origine et de toute éternité, quelle est son essence, ce qui est "juste" ou ne l'est pas etc. C'est à l'évidence n'importe quoi et même les croyants doivent être consternés d'avoir un chef aussi présomptueux, infaillible et tristement homophobe jusqu'à la moelle !
Dixit un athée et un pédé fiers et heureux d'en être et dont le porte-parole fut un certain Loïc, authentique disciple de l'authentique Ieschoua.

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JOAN

Parce que cet adolescent est, des 10 protagonistes du livre, le seul qui soit réservé et pudique, disons romantique, il a le droit d'apparaître dans ce blog littéraire. "Oui, Joan, tu étais encore un enfant et c'est cette part préservée qui purifia mon entrée dans l'âge adulte. Tu fus mon page et mon bon ange."

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ON EN PARLE

« Un poème hédoniste et pur,un manifeste du Désirlibre de toute hypocrisie. Quel livre ! » (Eric Garnier)HOMO MICROMagazine Gay-Lesbienanimé par Brahim NAIT-BALKÉmission diffuséeLE LUNDI À 20H 30 SUR FPP 106.3et podcastée sur homomicro.fr – homomicro.netOUVRAGE ÉLU PAR HOMO MICRO[ainsi que « CHARME  […]

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lundi 22 novembre 2010

UNE DE PLUS EN MOINS…

CHAQUE FOIS QU'IL ME QUITTEC'EST L'ASSURANCE D'UNE RENCONTRE EN MOINS.CHAQUE FOIS QUE JE LE QUITTEC'EST L'ESPÉRANCE D'UNE RENCONTRE EN PLUS.CHAQUE FOIS QUE NOUS NOUS ÉLOIGNONSPAR LA FORCE DES CHOSESL'UN ET L'AUTRE CONSENTANTCHACUN LOURD ET ALLÉGÉC'EST LA CHANCE D'UNE NON-FUSIONL'ATTENTE D'UNE NEUVE  […]

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jeudi 18 novembre 2010

LE CROTTIN DU DIABLE

C'était l'expression de l'écrivain Bernanos pour désigner et stigmatiser l'argent. Ah ! l'argent, le fric, le flouze, l'avoine, le blé, la galette, l'oseille, les radis, les ronds, les picaillons… tant de mots pour tenter de cerner cet inestimable fléau. L'argent aussi tabou que le sexe ! Davantage ? En tout cas destructeur, que ce soit chez les Bettencourt bien de chez nous jusqu'à la lointaine Karachi.
Et dans chacune de nos vies ? Quelle relation avec l'argent ? J'y réfléchis ces jours et si j'admets l'équivalence de Freud en ce qui concerne ma fascination-répulsion liée à mon surinvestissement narcissique (l'équation serait : excrément = violent dégoût ET plaisir de la défécation. Donc argent = dégoût et besoin irrépressible, dès que j'en ai un tout petit peu, de vite le dépenser avec joie et prodigalité !) bref, en ce qui te concerne, comment te situes-tu ? J'ai trouvé sur le Net cette réflexion d'un économiste qui est aussi théologien, Dominique Greiner. Quelques pistes pour un sujet pour le moins troublant, parfois nauséabond, souvent jouissif, en tout pas très clair, n'est-ce pas ?

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mardi 16 novembre 2010

TERROIR ET POUVOIR : SAVEURS COMPARÉES

Je suis souvent contrarié par le film de moisissure qui se forme au sommet des pots de confiture. C'est douteux et inesthétique. Mais je ne me bile pas trop : une fois le dépôt ôté, je sais que la marmelade reste en dessous saine et savoureuse.

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dimanche 14 novembre 2010

MOTS D’AMOUR

Mon gros coq chéri,
Tu ne m'écris pas, je ne te vois plus, tu ne viens jamais. Tu as donc cessé de m'aimer ? Pourquoi ? Qu'ai-je fait ? Dis-le-moi, je t'en supplie, mon cher amour ! Moi, je t'aime tant, tant, tant ! Je voudrais t'avoir toujours près de moi, et t'embrasser tout le jour, en te donnant, ô mon coeur, mon chat aimé, tous les noms tendres qui me viendraient à la pensée. Je t'adore, je t'adore, je t'adore, ô mon beau coq.
Ta poulette

Sophie


L'Amour (avec majuscule) est parfois niais, les mots d'amour le sont presque toujours. Les femmes en sont friandes, les hommes s'en méfient. Les poètes, eux, adorent : ils en font leur miel.L'Ami me reproche souvent mon babil matinal. Je crois qu'il s'en divertit plus qu'il n'en pâtit. Je dois lui rappeler quelqu'un(e)… Dès potron minet, je fais pourtant des efforts pour brancher mon silencieux, mais – c'est bien connu – chassez le naturel, il rapplique au galop.
Ma seule consolation (ma revanche) : ma concurrente était… est atteinte elle aussi de diarrhée verbale chronique. Avec un symptôme aggravant : son psychologisme de pacotille. Ce matin, sans acrimonie, plutôt avec le sourire, je dédie à l'improbable future-ex, qu'avec Maupassant j'appelle aujourd'hui SOPHIE, (ainsi qu'à chaque "petite âme de petite femme jolie, jolie, mais...")cette charmante et irrésistible Nouvelle de mon écrivain fétiche.

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jeudi 11 novembre 2010

LA DER DES DERS

Les Croix de bois , chef d'œuvre de Roland Dorgelès, est un témoignage exceptionnel sur la Grande Guerre. Avec un réalisme parfois terrible mais toujours d'une généreuse humanité, la vie des tranchées nous est décrite dans toute son horreur et aussi sa bouffonnerie, son quotidien et ses moments exceptionnels.

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lundi 8 novembre 2010

LORSQUE L’ENFANT PARAIT

Il s'appelle NOAN. Il est né en septembre. C'est mon premier petit-fils. Ce surgissement d'une vie me pousse un peu plus loin, un peu plus vers ma fin… alors qu'éclate ce merveilleux commencement. Je n'éprouve pas d'intense fierté, n'entrevois aucune mission particulière parce que, sans l'avoir voulu ni même souhaité, je serais désormais devenu grand-père ! Mais la joie des jeunes parents m'émeut, leur bonheur, leur confiance en la vie, leur touchante inconscience. N'était-ce pas moi quelque trente ans plus tôt ? J'ai retrouvé les mots que j'écrivis lors de la naissance du jeune papa (le 31 mai 1982)…

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dimanche 7 novembre 2010

BENOIT XVI, SA PAPAMOBILE, SES DENTELLES ET SA CROISADE D'ARRIERE-GARDE

Dans son discours de Compostelle, Benoît XVI vient d'inviter l'Europe à réactiver ses racines chrétiennes et à s'ouvrir de nouveau à Dieu. Le pape est évidemment dans sa logique et le decorum atteste ce caractère pesant et immuable : ornements médiévaux, encensoir massif, air autosatisfait, jusqu'à ce nourrisson ébahi que la foule lui présente dans sa "papamobile" pour qu'il le bénisse ! Passons. Mais l'Histoire n'est pas un éternel balancement, comme cet encensoir d'un autre âge, c'est une visée, une marche en avant. Pour des millions d'êtres humains, "Dieu" n'est plus de nos jours qu'une anecdote, un vestige, un ectoplasme ou une croisade d'arrère-garde. L' HOMME seul, enfin dégrisé ! Et quoi qu'en dise Sa Sainteté, cet homme du XXIème siècle, génialement sécularisé, conserve des préoccupations éthiques, culturelles, communauaires... même sans religion catholique ! D'ailleurs, pour avoir un minimum de crédibilité, l'Institution que Benoît XVI représente ne devrait-elle pas commencer par s'évangéliser elle-même ? Immense chantier dont l'inventaire relève de la litanie. Ci-après quelques pistes (solidement et évangéliquement argumentées) de metanoia (conversion) avec références [1] au Fondateur.

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samedi 6 novembre 2010

L'AUTOMNE A GARCHES

Trois photos prises dimanche dernier. On a beau être blasé, l'effet "automne" est magique ! Bon week-end aux ami(e)s.

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vendredi 5 novembre 2010

TROP TARD...

(Barbara/Barbara-J-J. Debout)interprété par Barbara (1930-1997)C'est trop tard pour verser des larmes,Maintenant qu'ils ne sont plus là,C'est trop tard, retenez vos larmes,Trop tard, ils ne les verront pas,Car c'est du temps de leur vivant,Qu'il faut aimer ceux que l'on aime,Car c'est du temps de  […]

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lundi 1 novembre 2010

UNE VIEILLE DAME INDIGNE

J'ai évoqué ici [dans mon blog du 28 octobre] cette page du philosophe ALAIN où il met en paralllèle les ravages de la passion et le remède du mariage. Hier soir, dans le train qui me ramenait d'Honfleur, je lisais une nouvelle ("Jadis") de MAUPASSANT, merveille parmi tant d'autres. Je ne me lasse jamais de ces récits alertes, vivants, drôles, touchants, parfois inquiétants et qui offrent un échantillonnage d'humanité. Ne parlons pas du style éblouissant ! A propos de ce court texte, "Ceci n'est pas un conte" pourrait-on dire avec Diderot. C'est plutôt une méditation organisée sur un sujet, au détriment du récit lui-même. L'auteur donne ainsi sa philosophie de l'amour et du mariage à la fois très sensuelle et très désabusée. Car c'est folie de demander à l'amour autre chose que ce qu'il peut donner : une jouissance de la chair, et, à l'occasion, comme pour notre aïeule soudain ranimée et malicieuse, une satisfaction de la mémoire.

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