juin 2011 (8)

mardi 28 juin 2011

IL ME TARDE DE VOUS DIRE…

Ce matin, grande opération tri. Des tonnes de papier à classer et à jeter ! Des tonnes de nostalgie, de projets avortés, de cuisantes désillusions ou d'émois merveilleux. Oui, il est bon de désencombrer et de dépoussiérer les étagères de son esprit et de son cœur puisque le passé est définitivement passé et l'avenir pas encore advenu. Place au présent ! Place aussi à la joie inopinée puisque le grand chambardement purificateur permet aussi de tomber sur un feuillet oublié : ce court poème qui se s'applique ni à soi-même ni à personne, ni hier, ni aujourd'hui ni demain, seulement le plaisir de mots vrais, simples et profonds pour débusquer la souffrance secrète sous les masques enjôleurs.

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lundi 27 juin 2011

DÉCROISSANCE ?

Lorsque je vais passer quelques heures ou quelques nuits chez mon "amoureux", dans son studio face à l'hippodrome de St Cloud, j'ai le plaisir de retrouver mon vieil ordinateur asthmatique… et quelques textes anciens, rédigés à l'époque où, en grelottant, je les tapais la nuit dans notre squat de Garches. Je suis rarement dépité ou en opposition avec quelques saillies anciennes ! N'empêche, ce dimanche matin, sirotant un rosé corse tandis que l'ami s'abandonne nu aux caresses de Phébus, et relisant en souriant ce texte (2006) consacré à la décroissance – notre supposée décroissance ! – je me dis que j'ai vieilli, j'en ai rabattu (comme disait ma mère), nous avons transigé : possédant l'un et l'autre la santé (luxe n°1 quand je songe à tant d'ami(e)s qui souffrent au quotidien), le confort, le bagage culturel, quelques euros qui nous permettent désormais de n'être jamais à découvert (sans avoir pour autant les rognons couverts !), nous ressemblons bel et bien à des décroissants d'opérette ! À la relecture de ma vibrante profession de foi qui se voulait prosélyte, mon post-scriptum est devenu cinq ans plus tard aussi révélateur que cruel. C'est sans aucun doute le fragment le plus authentique, à moins que, décidément, je ne sois trop sévère vis-à-vis de moi-même et de nos rêves avortés.

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samedi 25 juin 2011

POUR EN FINIR AVEC L’HOMOSEXUALITÉ

… LE MARIAGE UNIVERSEL. Les deux incises du titre sont évidemment aussi inséparables que l'endroit et l'envers, aussi indispensablement liés que le jour et la nuit. Ou, dit d'une autre manière : le mariage universel pourrait être la face lumineuse et sereine de ce que d'aucuns continuent d'appeler, par paresse ou par haine, « homosexualité », plus noire que rose et qui, de toutes façons, n'existe pas.

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vendredi 24 juin 2011

GAY, GAY, MARIONS-NOUS !

Chaque fin de juin nous ramène la Gay Pride et autres festivités roses et décomplexées. Si je n'y participe plus, non pas pour des raisons dogmatiques mais par convenance personnelle, à mesure que les années s'écoulent je suis plus tolérant, plus cool et moins critique vis-à-vis de cette festive procession. Historiquement, elle fut indispensable et que deviendraient nos jeunots introvertis et inhibés si, une fois l'an, au seuil de l'été propice à toutes les fêtes et à toutes les libérations solaires, ils ne s'offraient l'excitante et illusoire utopie qu'ils sont comme tous le monde et que les autres sont gentiment complices et tolérants ! D'autre part, comment puis-je oublier mes premiers émois il y a une douzaine années lorsque je m'assumais enfin publiquement après 19 ans de conjugalité (heureuse mais insatisfaisante).

Aujourd'hui, on ne parle plus de Gay Pride mais de « Marche des fiertés ». Pourquoi pas ? Moins il y aura d'anglicismes (y compris l'affreux coming-out), mieux on se portera ! Quant à moi, l'affaire est entendue – et je n'ai plus besoin du pavé pour le proclamer haut et fort : je ne suis pas fier d'être homosexuel, simplement fier de ne pas en avoir honte !

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jeudi 23 juin 2011

LES BONNES QUESTIONS (INDISCRÈTES !)

Dans son ouvrage « Le souci des plaisirs » (dont la 3ème partie consacrée à la physique de l'éros indien est la plus neuve et la plus stimulante), le philosophe Michel Onfray reprend son axe fondateur : la sculpture de soi. Quels que soient les pseudo interdits, les routines paresseuses, les formatages (spécialement ceux qui ont été opérés durant tant de siècles par le christianisme adepte de la perversion de la chair et de l'éros nocturne).
Pas facile pourtant de réaliser sur le tard un érotisme solaire qui laissera forcément sur leur faim et sur le bord du chemin bien des laissés pour compte : handicapés, personnes âgées, personnes introverties ou moniales exaltées adeptes du seul Corps ressuscité ! N'empêche, chacun – en ce domaine comme en d'autres – peut se poser quelques questions qui relèvent d'un travail socratique : qui suis-je ? Que puis-je dire de moi-même ? Quel a été jusqu'à ce jour mon trajet affectif, émotif, sensuel, religieux, spirituel etc. Car on ne naît pas ce que l'on est sexuellement, on le devient. Mieux vaut tard que jamais (j'en sais quelque chose !), l'hétérosexualité, le mariage, la procréation… n'étant que des possibilités parmi d'autres que le christianisme a sacralisées alors que l'éros indien invite chacun à relativiser, en osant d'autres voies et sans forcément se livrer aux gymnastiques du Kâma-Sûtra (qui est l'exact pendant, antithèse et antidote, de La Cité de Dieu, cf. mon blog d'hier).

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mardi 21 juin 2011

LA PREUVE PAR LE PÉTOMANE

Je viens de découvrir dans l'œuvre de St Augustin une page étonnante pour ne pas dire détonante qui renvoie directement à quelques considérations que je fis dans mon dernier ouvrage (À belles dents, pages 105-116, 2 chapitres intitulés « Autant en emportent les vents »).

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mardi 7 juin 2011

LA « MISSION » DE L’ARTISTE

La rencontre du beau et du mal, la cohabitation du bien-être et de la souffrance, l'horreur d'exister et le bonheur de vivre inextricablement entremêlés…

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lundi 6 juin 2011

MAIS OÙ EST LE TENNIS D’ANTAN ?

Parue dans la page sport du quotidien Le Monde le 1er juin dernier, cette image de Gaël Monfils m'a choqué, consterné, pour ne pas dire révulsé.

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